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À la croisée de la pop, du country et du hip-hop, Jessie Murph façonne un univers sonore unique où la vulnérabilité prend le micro. De passage au MTELUS le 1er septembre dernier, la jeune chanteuse originaire de l'Alabama transforme la scène en théâtre émotionnel, naviguant entre désir, douleur et chaos intérieur.
Dans la salle du MTELUS, le public affiche fièrement chapeaux et bottes de cowboys, et les fans sont prêts à accueillir la jeune chanteuse de 20 ans, originaire d’Alabama, avec toute l’énergie qu’elle mérite, après la première partie de Sabrina Sterling.
Sex Hysteria : entre obsession et intimité
Plus vulnérable et introspectif que That Ain’t No Man That’s the Devil, son précédent projet, Sex Hysteria explore les méandres du désir, les traumas générationnels, les tabous sexuels et les tempêtes émotionnelles. Et aucune chanson ne capture mieux cette dualité que la pièce-titre, Sex Hysteria.
« Une grande partie de l'album se situe entre obsession et intimité, entre contrôle et effondrement. Cette chanson, en particulier, met en lumière le contraste entre amour et sexe : elle est désordonnée, émouvante, palpitante et parfois dévastatrice. Au final, il ne s'agit pas vraiment de sexe. Il s'agit de tout ce qui se cache derrière », expliquait la chanteuse en entrevue avec House of Solo.
Derrière les titres provocateurs, les chorégraphies suggestives et les tenues assumées, on découvre une artiste aux paroles profondes, honnêtes, et viscéralement humaines. Le public le ressent et chante chaque mot en chœur, captif d’un spectacle où la mise en scène fait écho aux blessures exposées.
Des performances théâtrales à fleur de peau
Chaque chanson devient un tableau. Sur Heroin, qui traite de dépendance affective et de la violence qui peut habiter le désir, Jessie Murph entre voilée de blanc. Au fil de la chanson, le voile s’élève vers le plafond tandis qu’elle s’effondre lentement au sol, terminant recroquevillée.
Sur Dirty, l’un de ses danseurs joue le rôle d’un ex suppliant à ses pieds. « So I’ll watch you suffer, crawl back to me on broken glass », chante-t-elle, avant de briser une bouteille de bière sur sa tête dans une mise en scène aussi brute que symbolique.
Chaque geste est pensé, chaque transition a du sens. Même si la production montréalaise n’était pas aussi étoffée que d’autres dates du Worldwide Hysteria Tour (d’autres concerts avaient un immense lit, posé sur une plaque tournante au centre de la scène, entouré de grandes colonnes), la chanteuse parvient à briller sur scène à elle seule, avec un charisme brut et une grande intelligence scénique.
Une proximité sincère avec son public
Jessie Murph réserve une attention particulière à son public. À mi-parcours, elle invite deux fans sur scène pour chanter If I Died Last Night avec elle, main dans la main. Moment suspendu, repris en chœur par toute la salle, visiblement émue.
Elle réinvente aussi le crowd surfing à sa manière : debout sur les épaules d’un membre de son équipe, elle a fait le tour du rez-de-chaussée du MTELUS, en chantant Donuts et en serrant la main de ses fans, tout sourire. Elle conclut la soirée avec Blue Strips, son plus grand succès à ce jour (8e position sur le Billboard), porté par une foule en délire.
Avec une proposition scénique sincère, soignée et viscéralement touchante, Jessie Murph prouve qu’elle est bien plus qu’un phénomène en ligne. Elle incarne une génération en quête de sens, de connexion, et de vérité émotionnelle.
Le Worldwide Hysteria Tour se poursuit jusqu’au 22 novembre.
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