Le Salon du livre de Montréal fait son grand retour au Palais des congrès du 19 au 23 novembre, sous le thème du (Ré)enchantement. À l’occasion de sa 48ᵉ édition, son directeur général, Olivier Gougeon, met l’accent sur la nécessité de « (ré)enchanter notre regard sur le monde » par les livres, tout en décloisonnant la littérature à travers une programmation regroupant près de 300 activités.

La raison pour laquelle l’événement propose autant d’activités, c’est avant tout parce que « Le Salon du livre de Montréal, c’est le salon de tous les livres, de tous les genres et donc qui s’adresse à tous les publics », confie Olivier Gougeon, directeur général du Salon du livre de Montréal, lors d’une entrevue téléphonique.

Un thème fort pour une programmation intergénérationnelle

Cette 48e édition se déroule sous le thème du (Ré)enchantement, un choix qui résulte d’un besoin de ralentir. « Lire, c’est prendre le temps de ralentir et entrer dans un univers qui peut être imaginaire, réel, qui peut être plein de choses, mais ça nous force à justement appréhender le monde différemment et s’éloigner des réseaux sociaux, par exemple. »

« On voulait une thématique qui faisait écho aux bouleversements qu’on vivait, mais qui était positive et pleine d’espoir », affirme-t-il.

Selon lui, l’objectif est de réenchanter notre regard sur le monde, et d’en tirer parti pour « raviver notre capacité d’étonnement, réaffirmer le pouvoir des mots, des récits, inspirer et transformer. »

Pendant cinq jours, le Salon du livre de Montréal accueillera environ 2 000 auteurs et autrices et proposera près de 300 événements, allant des rencontres aux découvertes en passant par les échanges, pour faire rayonner la littérature d’ici et d’ailleurs.

Photos des éditions précédentes. Crédit photo : Salon du livre de Montréal

« [Ce] qu’on veut représenter, c’est la grande diversité de la littérature québécoise et étrangère, francophone […]. Et donc, ce salon-là est véritablement intergénérationnel et grand public. Et c’est pour ça qu’il y a autant d’activités, parce qu’il y en a une pour tout le monde », explique Olivier Gougeon.

En avant la jeunesse

« Après l’école, c’est au Salon que ça se passe », appuie-t-il, expliquant que l’entrée du premier accompagnateur adulte après 15 h est gratuite.

Les plus jeunes pourront assister à l’activité Dessine-moi une expression québécoise, animée par les illustratrices Boum (Samantha Leriche-Gionet) et Sophie Bédard, le 19 novembre. Elles tenteront de dessiner des expressions québécoises choisies et expliquées par Robert Vézina, directeur du Trésor de la langue française au Québec (TLFQ). 

Le lendemain, à l’occasion des 25 ans de Frisson l’écureuil, le Salon du livre accueillera son auteure Mélanie Watt entre anecdotes, surprises et même gâteau. Elle sera aussi présente le 21 et le 22 pour des séances de dédicaces.

Le 21 novembre, l’activité Expériences scientifiques et crayons en folie, animée par Yannick Bergeron et Jacques Goldstyn, permettra de rendre « vivantes » des expériences scientifiques tirées du livre Les Débrouillards en les reproduisant et en les dessinant.

Enfin, le même jour, Alex A. et Laurie Forest Lechasseur tenteront de créer un livre à partir d’idées données par le public.

Des activités pour les adultes

Le 21 novembre, les amateurs d’horreur pourront profiter de l’activité Dialogues en ricochet : décomposer les sous-genres de l’horreur, en compagnie de Raphaëlle B. Adam, Martine Desjardins, Alexie Morin et Patrick Senécal. La veille, le Cabaret Les lieux du crime offrira une plongée dans les scènes de crime et les zones d’ombre des intrigues sous l’animation de Patrick Sénécal, en compagnie des auteurs et autrices de polars et de suspense, tels que Marc Laurendeau, Annie Laurin ou encore Michèle Ouellette.

Le vendredi soir, le Cabaret L’Amour avec un grand A, animé par Valérie Chevalier, mettra en lumière l’amour sous toutes ses formes grâce à des auteurs et autrices, tels que Dany Laferrière, Marie-Christine Chartier, Lynda Dion ou encore Nine Gorman.

Plusieurs séries et formats viendront s’ajouter, comme Tête-à-tête, une conversation intime de 30 minutes entre deux auteurs, par exemple entre Janette Bertrand et Rébecca Déraspe. La Salon accueillera aussi les Grands entretiens, des rencontres d’une durée de 45 minutes où le public retrouvera Corneille, Mélikah Abdelmoumen, Tristan Demers, ou encore Andrée A. Michaud.

Photos de l'édition 2024. Crédit photo : Salon du livre de Montréal

Il sera aussi possible d’assister au format Dans l’univers familier de… : « on a voulu faire en sorte que des personnages des romans prennent vie carrément sur scène avec eux [les auteurs] », précise le directeur général. C’est ainsi que Naomi Fontaine aura un entretien avec sa mère, personnage principal de son dernier ouvrage, lors d’une conversation animée par Émilie Perreault.

Décloisonner la littérature

De nombreux autres cabarets et spectacles seront proposés, entre lectures, musique et poésie.

« Le samedi soir au Salon […], on a un spectacle de La Grande Sophie qui vient de France spécifiquement pour ça, animé par Monique Giroux [où l’artiste] va faire des prestations musicales inspirées de son spectacle littéraire en compagnie de Stéphanie Boulay », dévoile-t-il.

Une soirée festive et musicale qui se poursuivra avec le Cabaret de l’Acadie en fête, l’Acadie étant à l’honneur au Salon du livre cette année, avec Sébastien Bérubé, Jessica Gagnon, Guyaume Boulianne, MC June, Zachary Richard ou encore l’artiste et musicien acadien du groupe Mentana, Robin-Joël Cool, qui interprétera quelques chansons.

Photos des éditions précédentes. Crédit photo : Salon du livre de Montréal

Cette présence de la musique et d’autres formes d’art découle d’une volonté de décloisonner la littérature. Dans la programmation, Olivier Gougeon mentionne la collaboration avec le Festival Quartiers Danses, qui présentera pour une deuxième année l’atelier Danse tes mots, un mélange de danse, d’écriture et de poésie, prévu le 21 novembre prochain.

« On veut essayer de faire en sorte que tous les arts puissent se retrouver dans un lieu comme le Salon du livre, parce que le lien avec tous les arts, il est grand. La littérature englobe tous les arts, et tout commence ou finit par un livre », conclut-il.

Pour consulter l’entièreté de la programmation, rendez-vous ici.