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Pourquoi souvent presque tout le temps d’Ariane DesLions, musicienne se spécialisant dans la musique pour enfants, est dévoilé aujourd’hui, le 29 août 2025. Ce nouveau projet se veut un pari pour l’artiste qui tente de se réinventer tant au niveau musical qu’en abordant des sujets plus philosophiques avec des images abstraites et des réflexions pertinentes pour petits et grands. atuvu.ca s’est donc entretenu avec l’artiste afin de parler ce nouvel album, de l’univers artistique d’Ariane et des défis qui accompagnent ce créneau musical.
Pourquoi souvent presque tout le temps a vu le jour dans les deux dernières années à travers différentes résidences de musique auxquelles a participé Ariane DesLions. L’album est composé de 14 nouvelles chansons, qui abordent des thèmes tels que l’anxiété, le climat politique, et se pose des questions quant à notre rapport au temps et notre manière de voir le monde.
« Ce nouvel album-là se veut un album philosophique. Mes derniers albums étaient toujours [à propos] d'enjeux sociaux familiaux, pour adresser des sujets importants auprès des enfants, mais aussi auprès des adultes. Mais dans ce troisième album-là, j'ai fait le pari d'être un peu plus encore, de me permettre d'aller vers des enjeux un peu plus philosophiques, un peu plus abstraits, mais donc je les image, je les personnifie », explique Ariane.
La musicienne explique qu’elle aime jouer avec les mots et trouver la façon d’aborder ces sujets délicats en les associant à des termes précis que les enfants peuvent comprendre. Une forme de poésie qu’elle tente de mettre de l’avant dans ses chansons.
Pour elle, le titre est venu comme une évidence face aux questionnements qui accompagnaient la ligne directrice de l’opus. « Pourquoi souvent, presque tout le temps, on fait des choses comme ça, pourquoi souvent, presque tout le temps, la guerre... On peut mettre ce questionnement-là en avant de chacun de mes thèmes. Pourquoi on fait presque toujours ces choses-là, finalement, sans les remettre en question ? », dit-elle.
Ariane DesLions a d’abord débuté dans le milieu de l’intervention, après avoir étudié en musique, puis elle a tranquillement découvert le fabuleux mariage que pouvaient faire ces deux milieux. « J’ai redécouvert mon propre rapport à la musique et c'est là que je me suis mise à inventer des instruments, à jouer par moi-même à l'oreille de toutes sortes d'instruments. »
En effet, elle tente de faire réfléchir avec sa musique, en étant bien consciente que ses morceaux seront joués pour les enfants, mais écoutés par le fait même par les parents. « C'est un pari que je fais. C'est un ricochet sur les enfants, mais pour m'adresser aux adultes. »
DesLions témoigne également des discussions entre parents et enfants qui émanent de ses pièces. « L'enfant va demander “Ah, mais pourquoi on dit ça ?” Puis le parent va dire “Ah, mais qu'est-ce que t'en penses ?” »
L’artiste souligne que les enfants sont observateurs, et qu’ils portent attention aux habitudes de leurs parents. Les thématiques plus sérieuses de son album vont donc venir résonner avec des observations que les gamins ont pu faire, et ainsi, aider à mettre en mots les émotions ressenties au quotidien. « Les enfants voient leurs parents épuisés, voient leurs parents qui courent tout le temps, voient leurs parents qui sont dans ce rythme-là de vie », renchérit-elle.
Ainsi, bien que des thématiques plus sérieuses aient toujours agrémenté ses albums, elle repousse encore plus loin cet objectif pour ce troisième projet, qu’elle qualifie de bien différent des deux autres. Autant au niveau des paroles que de la musique, DesLions a tenté de se réinventer. « Je suis allée le plus loin que j'ai jamais été, et pour moi-même, de sortir d'une façon un peu plus conservatrice que j'avais, de s'encabaner dans un style de musique, là j'ai voulu oser m'amuser dans le jazz, aller dans la musique un peu plus manouche, un peu plus reggae », témoigne la musicienne.
Ariane fait émaner cette musique de manière bien particulière, alors qu’elle s’amuse à « fabricoler » ses propres instruments afin de montrer aux enfants l’art de recycler ce qui se trouve autour de nous. Ainsi, en plus de se présenter sur scène accompagnée d’instruments rigolos, elle sensibilise à l’écologie responsable et à la créativité.
C’est d’ailleurs dans le vidéoclip de Les grandes personnes, la pièce d’ouverture de l’album, qu’Ariane fait apparaître un bâton-déon, une guitare acoustique créée à l’aide d’un bâton de hockey et d’un vieil accordéon.
La carrière d’Ariane DesLions dans le milieu de la musique pour enfants s’est faite naturellement, et elle y voit un grand privilège. « Il y a une responsabilité qui vient avec ce message-là. Quand on s'adresse à un public comme ça, c'est un public qui est pleinement authentique. C'est rare qu'ils applaudissent par gentillesse », dit-elle en ricanant.
Mais à travers cette joie de l’enfance, il existe également des défis qui accompagnent ce genre musical. L’artiste explique qu’il est difficile de monétiser la musique jeunesse, cette dernière ne passant pas à la radio, et le format de musique sous forme de CD se vend de moins en moins. « Il faut vraiment user de beaucoup de créativité pour aller chercher des subventions et il faut faire une quantité phénoménale de spectacles. C'est ça, je trouve, le grand défi de ce créneau-là, mais qui est le mien », explique-t-elle.
Le lancement de Pourquoi souvent presque tout le temps se fera le 5 octobre à la Maison de la culture de Verdun, puis, à Sherbrooke, où elle réside, le 11 octobre au Café 440. Ce troisième opus étant le premier projet imaginé dès le début sous forme de spectacle, elle promet une performance mêlant humour et sensibilité.
Bien que le lancement sera dans un mois, l’artiste annonce que sa tournée débute dès aujourd’hui, se souhaitant ainsi que le projet fasse son petit bonhomme de chemin vers le cœur des enfants comme des parents.
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