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Dans la série d'entrevues Questions réflexions, Charles Moquin rencontre des personnalités de la scène culturelle et les interroge sur leurs valeurs, leurs principes individuels ou sociaux, leur vision du monde, sur des questions de société ou des sujets philosophiques.
RENCONTRE AVEC JEAN-FRANÇOIS CASABONNE
Comédien, auteur, chanteur, poète
- Est-ce qu'il faut être passionné pour bien performer? Un bon technicien non passionné peut-il y arriver aussi?
Les gens qui sont des virtuoses de technique sur le plan artistique et qui ne mettent pas leur âme, ce n’est jamais vibratoire. Tout est à mon sens dans la vibration du don. Ce n’est pas parce que tu vas pleurer toutes les larmes de ton corps, que tu vas émouvoir toute la salle. C’est un art, savoir se donner, de savoir doser en vibration .
- Que pensez-vous des gens qui jouent avec une oreillette ou qui chantent en playback?
Je n’ai absolument pas de jugement là-dessus. Je ne suis suis pas intéressé à savoir ce qui se passe en cuisine.
- Croyez-vous à la ressemble ou la différence au niveau interpersonnel et de la société en général?
On a des affinités qui fait que l’on se relie, que l’on s’associe. Mais il peut y avoir fusion qui peut créer de la confusion, en voulant que l’autre pense comme nous. Je crois aussi que la différence au niveau expérimentation de l’art entre autres, fait que l’on peut toucher à des choses auxquelles on aurait pas pensé.
- Est-ce que l'habillement en dit long sur les gens?
En ce qui me concerne non. La peau de vêtement que l'on porte en dit certainement sur ce que l’on est. Mais la première impression peut-être trompeuse.
- Êtes-vous plutôt dans l'acceptation ou la confrontation?
L’idéal pour moi de la confrontation, c’est d’essayer de l’accepter. Je me bats pour devenir plus indulgent plus tolérant à mon égard. Et j’ai plus d’outils pour dompter mon cheval.
- Souffrez-vous de la rage au volant?
Non. Il faut prendre le temps de lire la poésie suspendue au-dessus de la rue St-Denis à côté des terrasses.
- Qu'est-ce qui prime pour vous au restaurant, la gentillesse du service ou la nourriture?
C’est tout cela en même temps. Je vais au restaurant pour vivre un moment . Bien manger. Si le serveur par son amabilité veut faire partie de ça, bien ce sera encore mieux.
- Croyez-vous que les gens sont plus intéressants dans un bar fumeur et alcool que dans un bar non-fumeur sans alcool?
Non. Je crois qu’il peut y avoir des gens intéressants aux deux endroits.
- Jusqu'où la liberté d'expression, selon vous, peut- elle aller?
Il faut être gardien de cela au maximum. Mais savoir l’utiliser. Par moment il n'y a plus de jugement. Il faut que l’intelligence soit le rempart de la libre expression.
- Votre but dans la vie est-il d'être heureux?
Oui
- Est-ce que le bonheur est relié au malheur des autres?
Je ne fais pas mon bonheur sur le malheur des autres. Parfois il nous arrive comme cela et d’autres fois il faut travailler.
- L'être humain est-il foncièrement bon ou mauvais?
J’ai l’impression qu’il apprend à être mauvais.
- Est-ce que le suicide assisté devrait être accessible à qui en ressent le besoin sans autres considérations?
J’ai beaucoup de difficulté avec cette question là.
- Seriez-vous prêt à faire condamner un innocent pour sauver un ami?
Je sais pas. Je sais pas. Je sais pas. Il faudrait que je le vive.
Sinon cela me fait penser à un jeu. Un jeu de réflexion. On étale nos opinions. On est déjà contaminé par trop d'idées sur le net. Un vrai magma d'informations. Est-ce que c'est la voie pour changer les choses? (pollution, Harper, guerre) Je ne crois pas. On est totalement neutralisé par notre inertie. Au lieu de se divertir, on devrait se rallier, trouver les ponts qui feraient que l'on se relie tous. Se battre contre notre individualisme. C'est peut-être utopique.
- Sur quoi travaillez-vous présentement?
Je joue dans Moby Dick au TNM. Le personnage que j’incarne représente la différence. Cette différence là est un apport dans l'équipage. Il transmet ce qui nous dépasse, il est animiste. Il regarde les signes de la nature, et il lit le monde avec un regard instinctif. Et c'est ce que j’ai envie de dire au monde. Que l'on a besoin de gens instinctifs dans notre monde rationnel.
J’ai aussi écrit un livre: Une girafe et un pont. Maintenant un disque, suivi d’un spectacle au Quat’Sous en février.