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La Casa Del Popolo accueillait les 23 et 24 juin derniers deux soirées poétiques à saveur jazz, soul et expérimentale, à l’occasion du festival Suoni Per Il Popolo. Le 23 juin marquait le grand retour du Kalmunity Collective avec des membres originaux et des invités spéciaux. Farida Amadou, Jairus Sharif & Mustafa Rafiq ainsi qu’Egyptian Cotton Arkestra ont foulé la scène de la salle de concert du boulevard Saint-Laurent le deuxième soir.
Les rythmes du producteur Engone Endong accompagnaient notre arrivée à la Casa Del Popolo le lundi 23 juin, pour l’évènement STARS SHINE DARKLY, présenté par Kalmunity. Le collectif d’improvisation musicale engagée a été fondé en 2003 par le percussionniste Jahsun. Des textures hip-hop agrémentées d’échantillonnages de flûtes nous transportaient en hauteur, quelque part entre la terre et l’espace.
La première prestation en duo mettait en vedette Zibz BlacKurrent et sa magnifique poésie, ainsi que le pianiste Zach Frampton. Les thématiques du spectacle nous étaient présentées sans détour : gratitude, amour et paix allaient nous suivre jusqu’au bout de la nuit. Les notes de piano assistaient doucement les mots de Zibz. La réunion des deux artistes tissait une aura de lumière prometteuse.
Un projecteur dessinait un ciel étoilé sur le plafond de la salle. La poète franglaise D-na nous a touchés avec ses paroles sincères et justes, habillées de la musique du saxophoniste Aaron Leaney.
L’organisateur de la soirée Jahsun et son acolyte le saxophoniste Fred Bazil ont poursuivi. Le duo a offert une performance improvisée solide. Les coups de maillets du batteur faisaient vibrer les tambours comme le tonnerre. Les puissants grondements nous gavaient d’une énergie nouvelle, nous étions prêts pour la lutte.
Mark Alan Haynes (basse) et Jason « Blackbird » Selman (trompette et poésie) ont proposé une exploration enveloppante. Le bassiste de renommée internationale a collaboré avec Janet Jackson, Patti Labelle et partagé la scène avec Stevie Wonder.
Les saxophonistes Erik Hove et Aaron Leaney ont rejoint la chanteuse et slameuse Stella Adjokê. La respiration des deux musiciens allait et venait, créant un paysage sonore dans lequel se posaient les mots de Stella Adjokê. Les thèmes de la liberté et de l’amour étaient au centre des interventions, comme remèdes à la peur et à l’aliénation. L'artiste a partagé sa gratitude envers Kalmunity, remerciant la communauté de lui avoir permis de guérir au sein d’un espace de création collectif.
skin tone (James Goddard), Jairus Sharif et Mustafa Rafiq ont livré un avant-goût de ce qu’allait être la soirée du lendemain. Guitare à la main, Rafiq a fabriqué un rythme audacieux, jumelé aux drones qui s’installaient tranquillement en arrière-plan. À la frontière de l’acid jazz et du noise, skin tone et Sharif ont incorporé leurs couleurs, soufflant dans leurs saxophones comme si leurs vies en dépendaient.
Farida Amadou, Jahsun et Engone Endong ont partagé un profond moment de communion avant la performance de clôture par Dark Maat'r. La guitariste autodidacte de Belgique ayant collaboré avec, entre autres, Chris Corsano et Moor Mother a fait bourdonner sa basse, tantôt posée à plat sur ses cuisses, tantôt jouée de manière plus traditionnelle. Ses sons en boucle, mêlés à l’univers électronique du producteur et à l’impact éclatant du batteur, ont enchanté la foule.
La dernière prestation rassemblait Dark Maat'r sur scène: Jahsun, Mark Alan Haynes, Engone Endong et Jean Michel Frederic (claviers). La bande a été bonifiée des invités de la soirée qui ont entamé une improvisation endiablée, invitant poètes et vocalistes à se joindre à eux.
Le mardi 24 juin s’annonçait tout aussi mémorable avec la participation de plusieurs des artistes de la veille. Jairus Sharif et Mustafa Rafiq faisaient office de premières parties. Les deux comparses ont joué avec autant de cœur que la veille. Sharif a lu quelques-uns de ses mots sur un fond d’ambiance électronique, pendant que Rafiq faisait aller ses clochettes. Nous étions entraînés dans une dimension psychédélique, teintée du féroce jeu de saxophone de Sharif, qui a d’ailleurs brisé son instrument durant la performance!
Le quatuor Egyptian Cotton Arkestra, composé de James Goddard (saxophone), Lucas Huang (percussions), Markus Lake (basse) et Ari Swan (violon) a entamé la seconde partie de l’évènement. La formation excelle tant dans la création d’une toile sonore feutrée, accentuée des frottements de cordes amplifiées de Swan, que dans celle d’un monde de chaos cathartique, traversé par les actions mesurées de Huang.
Farida Amadou offrait son jeu solo pour clore le concert. Hypnotisante, la musicienne a couché sa basse à l’horizontale et l’a roué de coups de maillet. Amadou jouait avec la résonance de son corps allant jusqu’à tapoter ses bras et ses épaules avec ses bâtons. Tous les artistes ont rejoint la bassiste, pour entamer une jam-session endiablée. Cette fête musicale, politique et débordante de force d’âme aura eu raison de l’audience enivrée.
Retrouvez la couverture de Suoni Per Il Popolo ici.