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Mercredi 14 mai au Cabaret du Casino de Montréal, Mario Pelchat présentait l’avant-dernière de son spectacle Aznavour Désormais, rendant hommage à ce regretté et célèbre auteur-compositeur-interprète français ayant amorcé sa prolifique et longue carrière dans les années 40.
Ce sont « 1200 chansons interprétées dans 8 langues différentes et plus de 180 millions de disques vendus à travers le monde » que Charles Aznavour (1924-2018) nous a laissés en héritage.
Mario a tellement été touché par la qualité des chansons et de la voix singulière de Charles — qu’il écoutait et admirait déjà durant sa jeunesse et qu’il a eu le grand plaisir de rencontrer au cours de sa carrière — qu’il a eu l’idée d’élaborer ce récital qu’il présente accompagné de rien de moins que douze musiciens (piano, cuivres, cordes, guitares et batterie).
Ce récital-hommage a démarré en 2019 mais, après quelques représentations seulement, la pandémie a eu tôt fait d'en stopper la tournée et donc d’en chambouler le calendrier. Après une longue pause, Mario a éventuellement repris la route avec cet hommage qui a pris fin jeudi 15 mai au Cabaret du Casino de Montréal.
Durant 1 h 20, de sa voix puissante à l’accent si distinctif, Mario enchaîne près d’une vingtaine de grands succès qu’il ne se préoccupe cependant pas d'identifier — sauf en une seule occasion (pour Formidable) où il lance le titre avant de s’exécuter — tellement il a confiance, semble-t-il, que tous les spectateurs connaissent toutes les chansons d’Aznavour et donc tous les titres par cœur.
C’est là, à mon humble avis, qui n’engage toujours que moi, une lacune que nombre de chanteurs et musiciens partagent en assumant qu’il est inutile d’identifier chacune des pièces qu’ils interprètent. Or, si une chanson en particulier nous emballe, mais que nous ne nous rappelons pas du titre, alors bonne chance pour la retrouver sur internet si l’artiste ne l’a pas identifiée. D’emblée, les œuvres ne méritent-elles pas d’être clairement identifiées par les interprètes, question de rendre à César ce qui lui appartient? Je suis d’avis que oui.
Ma mémoire n’étant pas trop déficiente, malgré mon âge avancé, j’ai heureusement reconnu et, surtout, grandement apprécié de réentendre les incontestables tubes et vers d’oreille suivants du grand Charles : Désormais, La Bohème, Le temps, La Mamma, Comme ils disent, Que c’est triste Venise, Hier encore, Le Mexicain (Marcel Amont), Un monde avec toi (Raymond Berthiaume), Ay! Mourir pour toi (Michel Louvain), Plus bleu que tes yeux (duo Aznavour-Edith Piaf), For Me Formidable (le seul titre annoncé de la soirée), Non, je n’ai rien oublié, Mourir d’aimer, Emmenez-moi, Il faut savoir, Les plaisirs démodés, etc.
Pour exercer ma mémoire, j’ai appris 27 poèmes par cœur au fil des années. J’en connais 22 de Charles Baudelaire, 2 de Paul Verlaine et 2 d’Émile Nelligan. Le 27e est Mourir d’aimer, poème et chanson d’Aznavour : c’est la seule et unique chanson que je me suis donné la peine d’apprendre par cœur tellement j’en apprécie le texte qui commence poétiquement comme suit :
« Les parois de ma vie sont lisses
Je m’y accroche, mais je glisse
Lentement vers ma destinée
Mourir d’aimer »
En me rendant au spectacle, je souhaitais donc ardemment que Mario l’ait incluse dans son récital et j’ai été comblé de l’y retrouver. Il en livre d’ailleurs une enlevante version qui, incidemment, lui a valu sa 1re (mais non l’unique) ovation debout de la soirée et de chauds applaudissements.
À propos d’Aznavour, Paul Carrière, jadis influent critique du Figaro, a déjà déclaré « il ne sera jamais, avec le moulin à poivre qui lui sert de gosier, ce qu'on appelle encore un chanteur. » Mario nous a raconté qu’un critique français aurait jadis déclaré : « Le problème avec Aznavour c’est sa voix qui tue toutes ses chansons. »
Je n’irais pas jusqu’à reprendre ces paroles dures à mon compte, mais je me risque à dire que j’ai toujours préféré ses chansons lorsqu’elles étaient interprétées par quelqu’un d’autre que lui. Comme par exemple Isabelle Boulay qui livre de Mourir d’aimer, l’interprétation la plus suave et planante qu’il m’ait été donné d’entendre.
Aux incendiaires éclairages de cet excellent spectacle, on retrouve Guy Laflamme, au nom prédestiné, passé maître en matière d’illumination et de réchauffement d’une scène.
Mario s’approprie le répertoire d’Aznavour et le livre très efficacement avec, cependant, un peu trop d’amplification à mon goût. De la mezzanine où était mon siège, le son sonnait un tantinet caverneux et nous faisait parfois perdre quelques précieuses paroles des chansons.
Un spectacle à voir absolument pour l’admirateur de l’œuvre de Charles Aznavour doublé d’un amateur de chanteur à voix. Mario vous convie, bien sûr, à régulièrement fréquenter sa page Facebook et son site internet personnel.