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Pour fêter ses 30 ans d’existence et la rentrée du Festival International de littérature (FIL), le théâtre La Chapelle Scènes Contemporaines accueille à nouveau sur sa scène le trublion de la littérature québécoise, l’auteur Mathieu Arsenault, dans un monologue extralucide sur la vie littéraire.
Covid ou pas, le Festival International de littérature (FIL) aura bien lieu. Les mots seront criés, susurrés, étouffés, écorchés, tordus, mais quoiqu’il soit dit, la grande fête des mots de septembre résistera. C’est à l’image de cette force battante, de cette résistance acharnée, que Mathieu Arsenault monte sur scène pour pousser son cri du cœur jubilatoire. Plongé dans le noir, sans artifice, il débite un flow poétique aussi rapide sur la gâchette qu’il ne faut de temps pour enlever son masque ou envoyer un tweet. Dans les mots d’une jeune milléniale, Mathieu Arsenault balaie les illusions (par encore perdues) et démystifie l’idéal qui gravite autour de la planète littéraire.
La prose de ce personnage féminin aborde entre autres les questions de la vie d’auteur, le parcours du livre et la promesse de notoriété, ou du moins l’espoir d’éternité qui habite secrètement chaque artiste. Elle jongle d’un sujet à l’autre de manière anarchique, témoignant d’un savoir encyclopédique glané en perdant ses journées sur Wikipédia. Si elle critique les habitudes connectées de sa génération, elle lui emprunte aussi le papillonnage heureux de la sérendipité. Sérendipité qui se mêle ici aux associations d’images surprenantes que seule permet l’écriture automatique.
Tour à tour critique, performeur, auteur et apprentie écrivaine (oui, oui, j’insiste sur le féminin), Mathieu Arsenault emprunte ses images au langage numérique et questionne notre mémoire vouée à l’oubli dans le grand bain de la surinformation. Il joue avec la notion de voix et s’affranchit des codes de ponctuation, créant un texte au style résolument contemporain. Les phrases filent, sans début ni fin, comme on lirait un fil d’actualité en continu. Mais l’urgence de dire, le langage cru, sans détour ni masque et les variations de rythme nous rappellent que conteur est le premier métier de l’humanité et n’a sans doute pas fini d’exister, quand bien même on aura tout dit.
En ces temps troublés, le FIL fête donc fort sa rentrée 2020 en présentant comme un coup de poing dans l’arène littéraire ce roman adapté pour la scène par Christian Lapointe, paru en 2014 aux éditions Le Quartanier.
Une production de Rhizome / Mathieu Arsenault. Une codiffusion du Festival International de littérature (FIL) et de La Chapelle Scènes Contemporaines. Une coproduction Théâtre carte blanche et Maison de la Littérature, avec le soutien de Recto-verso. À voir jusqu'au 29 septembre.