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LE CENTRE KABIR EN COLLABORATION AVEC LE FESTIVAL ACCÈS ASIE
est fier de présenter LA MUSIQUE MYSTIQUE DU PAKISTAN
Le qawwalî est un genre musical, populaire en Inde et au Pakistan, qui exprime une dévotion soufie. Le mot signifie littéralement « musique de la parole » et vient initialement de l'arabe qawwâl, mot signifiant, « loquace, qui parle bien, qui sait bien parler ». Cette forme de musique a été rendu très populaire en Europe et en Amérique du nord, grâce aux efforts de l’inimitable Nusrat Fateh Ali Khan, le chanteur doué du Pakistan.
Le genre trouve son origine dans l'Inde du xive siècle, et son fondateur est Amir Khusrau Dehlavi. Les chants de qawwalî se classent en deux groupes : les hamd ou manqabat qui sont des chants dévotionnels dédiés à Allah et les ghazal qui sont des chants profanes qui célèbrent le vin ou l'amour.
Un ensemble traditionnel de qawwali est généralement composé de neuf hommes : deux chanteurs principaux qui jouent de l'harmonium, cinq chanteurs de refrains qui battent la mesure avec leurs mains, un joueur de tablâs et un joueur de tambour dholak.
Les chansons durent en principe une quinzaine de minutes et sont habituellement arrangées dans le format suivant : la mélodie principale est générée sur des harmoniums, avec généralement des variations improvisées sur ce thème. Vient ensuite, une introduction appelée « âlâp », où les chanteurs entonnent différentes notes longues provenant du râga qui sert de soubassement tonique au thème joué. Puis, le chanteur principal commence à chanter les vers du poème qui constituent les paroles de la chanson, accompagné du seul harmonium. Les mélodies chantées sont improvisées en suivant la structure du râga choisi. Après la première exposition du vers par le chanteur principal, un autre le répète sur une mélodie improvisée différente. Quelques vers, en nombre variable, sont ainsi chantés, de façon à conduire vers le cœur principal de la chanson. C'est alors que la chanson débute véritablement : à ce moment, les tablâs et le dholak commencent à jouer en rythme, avec les chanteurs de chœur frappant leurs mains en rythme, tandis que tous les membres de l'ensemble s'associent au chant des vers. Les paroles et les mélodies qui leur sont associées ne sont généralement pas improvisés et sont en fait des chansons traditionnelles très populaires. Au cours de la chanson, le chanteur principal et les choristes peuvent improviser une longue mélodie tonale. La chanson connait une montée du tempo et du pathos, chaque chanteur essayant de se surpasser en terme d'arabesques vocales. Quelques chanteurs exécutent de longues périodes d'improvisations sur le sargam, dialoguant souvent avec un apprenti chanteur. Les chansons finissent habituellement de façon abrupte.
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