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Jeudi 30 octobre, la pluie a sué à grosses gouttes afin de rendre la soirée la plus exécrable possible alors que je me rendais à la Maison symphonique pour assister à l’événementiel L’île des morts, qui mettait en vedettes l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), ses solistes et ses invités. Des frissons de plaisir ont été au rendez-vous.
En cette veille d’Halloween ont uni leur talent pour nous faire vibrer et... frissonner :
L’Orchestre symphonique de Montréal, dont la prestigieuse réputation mondiale n’est plus à faire depuis des lustres
Dina Gilbert, réputée cheffe invitée et « directrice musicale et cheffe du Walla Walla Symphony (Washingrton, États-Unis) ainsi que cheffe attitrée des Grands Ballets Canadiens de Montréal »

Godwin Friesen, résident de Montréal « pianiste et compositeur originaire des Prairies canadiennes » et « lauréat du premier prix du Concours OSM 2022 »

Jason Roberts, organiste et compositeur qui est notamment « directeur musical à l’église du Saint-Sacrement à New York » et « lauréat du concours national d’improvisation à l’orgue de l’American Guild of Organists […] il aime accompagner des films muets. »
De l’OSM, le clarinettiste et soliste André Moisan ainsi que l’octobassiste Andrew Goodlett
Lucas van Woerkum, « cinéaste et soliste de l’image » et « réalisateur de films dramatiques basés sur la musique symphonique et de documentaires musicaux »
Le concert, sans entracte, s’est déroulé de 20 h 30 à 21 h 45 et nous a macabrement égayés grâce aux œuvres suivantes :
L’apprenti sorcier (11 min) de Paul Dukas (1865-1935)
Le fantôme de l’opéra (5 min d’extraits du film d’horreur de 1925 mettant Lon Chaney en vedette)
L’île des morts, op. 29 (20 min) de Sergueï Rachmaninov (1873-1943), avec projection sur écran
Totentanz, S.126 (17 min) de Franz Liszt (1811-1886)
Et entre les quatre pièces majeures composant le programme, nous avons été divertis par les intermèdes musicaux surprises suivants s’appuyant sur la Danse macabre, op. 40 de Camille Saint-Saëns :
Extrait (1 min) du thème en style jazz par le clarinettiste solo André Moisan
Extrait (2 min) en style jazz par André Moisan
Arrangement (5 min) pour octobasse (Andrew Goodlett), clarinette (André Moisan) et orgue (Jason Roberts)

En attendant que débute le concert, des projections de formes géométriques hantaient murs et plafond.
L’avant-scène — flanquée de petites tables supportant de multiples lampions — arborait une longue file de petites citrouilles à laquelle se mêlait une demi-douzaine de crânes.
La console d’orgue et la gigantesque octobasse étaient disposées bien en vue à l’avant-scène droite.
Sur l’écran géant situé en hauteur à l’arrière-scène, était continuellement projeté un lustre suspendu, oscillant doucement, durant L’apprenti sorcier, Totentanz et les trois intermèdes musicaux consacrés à La danse macabre. Pendant Le fantôme de l’opéra ce sont des extraits qu’on y a vus ; et Lucas van Woerkum — qui prenait place au sein de l’orchestre — y est allé d’improvisations continues, de séquences de son film, projetées durant la prestation orchestrale de L’île des morts.
À titre de poète autoproclamé de l’Halloween — j’ai tout de même composé 5 poèmes traitant d’Halloween, dont un méga de 771 mots, et 4 autres consacrés à Frankenstein — je ne pouvais tout simplement pas passer à côté d’un tel événement, que j’aurais aisément cru avoir été concocté tout spécialement pour moi. J’y ai assisté avec un plaisir coupable et je m’en suis goulûment délecté. J’espère déjà ardemment que l’OSM récidivera l’an prochain.
En ouverture de concert, L’apprenti sorcier de Dukas, basé sur le poème éponyme de Goethe, a très efficacement brisé la glace en nous entraînant dans la folle farandole des balais ensorcelés, par l’apprenti sorcier Mickey Mouse, et devenus incontrôlables dans le dessin animé Fantasia de Disney.
Les 5 minutes d’extraits de film du Fantôme de l’opéra nous ont permis d’apprécier l’indéniable talent d’improvisateur de l’organiste Jason Roberts, qui nous a gratifiés d’une prestation quasi constamment dans le forte plutôt que dans le pianissimo, suspense et drame obligeant.

L’île des morts, avec sa lourde et irréelle atmosphère cinématographique plutôt grisâtre et accablante, nous a valu une musique aussi grandiose et impressionnante que macabre et solennelle, accompagnée d’images de personnes (adultes et enfants) visiblement décédées, aux regards fixes et absents, à la démarche lente et résignée, dans des paysages rocheux, sur des chemins étroits s’enfonçant entre deux parois rocheuses, ou dans des champs, des bois, des prairies, des clairières, ou encore naviguant debout dans une barque en direction de l’île du repos éternel. On nous a offert là une saisissante fresque musicale magistralement peinte par l’OSM et son inspirée cheffe invitée.
Quant au Totentanz de Liszt, il a donné au pianiste Godwin Friesen l’occasion de copieusement étaler sa virtuosité en jouant spectaculairement — parfois avec une douceur angélique et souvent avec une frénésie d’enfer — une partition qui m’a semblé être diablement exigeante.
Sans oublier les courtes mais non moins excellentes prestations dont nous avons été les témoins ravis durant les intermèdes musicaux, d’abord du clarinettiste André Moisan ainsi que de l’octobassiste Andrew Goodlett et de l’organiste Jason Roberts.
En conclusion de ce mémorable concert l’ensemble de ces valeureux musiciens s’est très légitimement mérité une ovation debout accompagnée d’un tsunami d’applaudissements.

Immédiatement après le concert, un cocktail gratuit était offert aux bars de la Maison symphonique, gracieuseté de la Distillerie de Montréal, pendant qu’un petit ensemble jazz se chargeait de l’ambiance musicale au foyer Antonia-Nantel situé au niveau corbeille.
L’Orchestre symphonique de Montréal vous invite à fréquenter assidûment son site internet afin d’en apprendre davantage à son sujet, consulter son riche et varié calendrier et vous procurer des billets pour un prochain concert.
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