Inscrivez-vous
Des offres exclusives et événements gratuits
En ce deuxième jour du FME, les influences et les styles musicaux se sont révélés aussi accrocheurs que variés dans leurs textures. De mon côté, le 29 août a débuté avec les prestations de Fleur de Peau, Population II, et Stéphanie Boulay, avant de se poursuivre en fin de soirée avec Le Belladone et La Flemme.

Le Polonais Cocktail Bar a été le théâtre de la musique de Fleur de Peau, duo composé de Louis Fernandez et d'Élie Dubois-Sénéchal et formé en janvier 2023. L'arrivée récente du groupe dans le monde de la musique dégage d'ores et déjà une suite prometteuse.
Avec son album Contre-Sens, dévoilé au printemps 2024, le duo porte sur scène des influences électro, punk, pop et new wave avec des textes tantôt accrocheurs et tantôt mélancoliques, jamais bien loin de la réalité féministe ou queer, avec un regard poétique et percutant.
Parmi les chansons proposées, notons Boys Will Be Boys qui se veut une revendication pour que les femmes puissent sortir et se sentir en sécurité, sans subir les comportements et paroles de certains hommes. En plus des paroles justes qui restent dans la tête, il y a quelque chose d'original dans ce que propose Fleur de Peau dans son répertoire, ce qui donne hâte aux prochains morceaux.

Population II s’est emparé de la scène extérieure vers 20 h avec une énergie brute et alléchante, annonçant un méchant bon show de rock psychédélique. Le trio montréalais composé du chanteur et batteur Pierre-Luc Gratton, du guitariste et claviériste Tristan Lacombe, et du bassiste Sébastien Provençal s’est lancé dans une prestation effrénée et sans compromis.
Fort du succès de ses albums, le groupe a notamment présenté Maintenant Jamais, son troisième long jeu, qui figure sur la courte liste du prestigieux Prix de musique Polaris. Parmi les morceaux joués, le public de Rouyn a bien sûr eu droit à Mariano (Jamais je ne t’oublierai).
Leur fougue sur scène se transporte dans le public à mesure que les vibrations émanant des instruments s'échappent de la scène. Population II arrive à créer une atmosphère électrisante qui lui est propre en concert et on aime ça !

Stéphanie Boulay, qui a lancé cette année Est-ce-que quelqu'un me voit ? son deuxième album solo, est venue nous présenter des pièces qui y figurent dans l'intimité de l'Agora des Arts. Ce deuxième opus, résolument introspectif et touchant, nous emmène au cœur de sujets comme la solitude, la vie qui va mal, la santé mentale ou encore la reconstruction de soi.
Sa voix douce nous enveloppe et ses mots — ou plutôt ses maux — nous transpercent dès les premiers instants. Il faut dire que les thèmes de ses chansons ainsi que son timbre de voix nous emmènent dans un cadre intimiste. Stéphanie Boulay se livre, se raconte avec justesse et simplicité, et, dans le public, c'est comme si l'on se trouvait dans un espace sûr. Si l'essentiel c'est d'être aimé et La mauvaise question résonnent encore dans mes oreilles au lendemain du concert.
« Si vous êtes tannés de recevoir la question [pourquoi tu ne veux pas d'enfant?], envoyez ma chanson », blague l'artiste avant de débuter J'aurais pas d'enfant. C'est une chanson qui fait du bien à l'écoute, et qui rappelle que nos choix nous regardent. C'est une porte d'accès vers l'acceptation de soi, même pour le public.
Est-ce que quelqu'un me voit ? est un album encore plus puissant en formule concert, d’une part, parce que l’artiste instaure une certaine proximité avec ses spectateurs, avec qui elle rit souvent et d’autre part, parce qu’il est plus facile de se laisser transporter en personne par ses mots. Entre deux concerts intenses, c'est un moment hors du temps qu'on aimerait prolonger.

Le FME avait réservé quelques surprises dans sa programmation du vendredi, annonçant d’abord Baby Berserk pour une deuxième prestation, puis dévoilant un concert surprise de Le Belladone, le projet de Gabrielle Audet, présenté à 23 h sur le stationnement de la buanderie.
Animée d’une force obscure, l’artiste à la musique pop effrayante est venue interpréter quelques pièces, dont Au nom de la Mère et de la Fille, son seul et unique single disponible à ce jour. Entourée de musiciens, comme Fyore, dont la présence vocale vole parfois la vedette, Gabrielle Audet a mis nos tympans à rude épreuve, instaurant une atmosphère à la fois lugubre et envoûtante. Une prestation ésotérique qui flirtait avec le chaos et une certaine poésie empoisonnée.
Au Petit Théâtre du Vieux Noranda, la salle prenait des airs de fête méditerranéenne avec le groupe marseillais La Flemme, un nom qui est tout le contraire de l’énergie déployée sur scène. La formation est venue insuffler le goût de la soirée à la française, avec des rythmes rock et punk, reprenant des titres de leur premier album La Fête, lancé en avril 2025.
Le groupe nous a livré Mer Azur, La Crasse ou encore la pièce-titre, La fête, durant laquelle une tentative de séparer le public en deux pour un mur de la mort à l'échelle du théâtre a partiellement fonctionné. Visiblement un peu trop timide, le public s’est partagé entre ceux qui préféraient rester en retrait et quelques irréductibles festivaliers qui ont osé se lancer dans la mêlée. Malgré cet essai qui est un peu tombé à l'eau, La Flemme a conquis le cœur de l’auditoire avec un rock captivant parfait pour les soirées enfiévrées.
Composée de Stella (basse, chant), Ronie (guitare), Jules (guitare, chant) et Charles (batterie), la formation propose une musique portée par des riffs mordants qui donnent envie de se déchaîner. Une belle découverte !
La couverture intégrale du FME est disponible ici.
Dans Les Petits désordres, sa première œuvre solo, Soraïda Caron incarne et porte un récit à la fois...
Voir l'article >L’adaptation en pièce de théâtre du roman d’Alexandre Dumas Le Comte de Monte-Cristo aura lieu à la...
Voir l'article >Rendez-vous hivernal de Montréal, le festival Noël est dans le Parc a dévoilé les artistes de sa pro...
Voir l'article >Jan Kounen a fait l’honneur, le 8 novembre dernier, d’introduire son film L'Homme qui rétrécit, prés...
Voir l'article >Présenté en première nord-américaine au Monument-National de Montréal, le 12 novembre, dans le cadre...
Voir l'article >Après Montréal, c'est désormais au tour d'Igloofest Québec de dévoiler la programmation de ce qui se...
Voir l'article >
Si le lecteur intégré ne s’affiche pas, vous pouvez ouvrir le magazine dans un nouvel onglet.