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À l'approche de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation, aussi appelée la journée du chandail orange, qui nous invite à la reconnaissance et à la commémoration, la littérature jeunesse devient un puissant outil de dialogue.

Trouver les bons mots pour aborder l'histoire des pensionnats autochtones avec les jeunes enfants est essentiel. Cet album est un outil exceptionnel pour y parvenir avec douceur et justesse. Il a la capacité d’expliquer un sujet complexe de manière accessible pour les enfants dès 3 ans.
Écrit par l'autrice Crie-Métis Wanda John-Kehewin, ce livre raconte l'histoire de Miya, seule enfant autochtone de sa classe. Sa professeure raconte l'origine de la Journée du chandail orange, ce qui la bouleverse beaucoup. Le récit aborde avec sensibilité sa crainte d'être elle aussi emmenée loin de sa famille, une peur que sa mère apaise en la rassurant.
Les illustrations expressives permettent de bien transmettre les émotions des personnages. Le texte valide les peurs des enfants tout en soulignant l'importance de se souvenir pour ne pas oublier. C’est un véritable coup de cœur, un incontournable pour les parents et les éducateurs. Une histoire pour se souvenir.

Pour mettre en lumière ce qui fait partie de la vitalité des cultures autochtones, je suggère cet album écrit par une autrice d'origine crie-ojibwé qui s’adresse aux enfants de 3 à 8 ans.
Loin d'être un simple abécédaire, le livre est une initiation joyeuse et rythmée aux chiffres de 1 à 10, en langue cri des plaines. Chaque page nous plonge au cœur des sons et des couleurs d'un pow-wow à travers des illustrations vibrantes qui reflètent les traditions cries. Un guide de prononciation pratique est même inclus à la fin.
Alors que les pensionnats autochtones avaient pour mission d'effacer les langues et les identités, cet album fait tout le contraire : il les préserve, les valorise et les célèbre. Il offre aux enfants autochtones un miroir positif de leur héritage et enseigne à tous les enfants l'importance du respect de la diversité linguistique et culturelle.

Cet album, écrit par une membre de la Nation Crie et illustré par une artiste de la communauté Mushkego Crie, est une magnifique porte d'entrée vers la culture des Premières Nations pour les enfants dès 3 ans.
On y retrouve Benjamin, un jeune garçon pour qui le son du tonnerre n'est pas effrayant, bien au contraire : il lui rappelle le tambour de son grand-père et les chansons des pow-wow où danse son père. Ce bruit puissant l'invite à danser en s'imaginant lui-même danseur de pow-wow, au rythme du piyêsiwak (le mot cri pour tonnerre).
Tout en valorisant la connexion profonde avec la nature, un pilier de la vision du monde autochtone, cet album célèbre les traditions familiales et la transmission intergénérationnelle du savoir autochtone. En tant que météorologue, je suis particulièrement touchée par ce lien entre un phénomène météorologique et une coutume culturelle si riche.
L'intégration de mots en langue crie, accompagnée d'un guide de prononciation, est une belle initiation. Cet album offre une perspective authentique et respectueuse, essentielle pour développer chez les jeunes lecteurs une meilleure compréhension des cultures des Premières Nations du Canada. Et qui sait, il vous donnera peut-être le goût de danser sous la pluie !

Écrit par une autrice d'origine métisse, cet album plonge les 3 à 7 ans dans le quotidien joyeux d'enfants qui célèbrent leur patrimoine à travers la nourriture, le perlage, les histoires et la musique.
Alors que la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation commémore les tragédies des pensionnats autochtones, ce livre offre un contrepoint lumineux et essentiel. Il ne se contente pas de raconter le passé, il célèbre la résilience, la fierté et la continuité de la culture métisse.
Il incarne parfaitement le message d'espoir et de reconnaissance au cœur de la réconciliation. C'est une introduction douce et positive à la richesse de la diversité culturelle canadienne, rappelant à chaque enfant que son histoire et son héritage sont précieux.

J'ai sélectionné cet album, car il célèbre la richesse des cultures des Premières Nations, par une plongée au cœur des légendes autochtones. L'histoire nous entraîne dans une aventure fantastique aux côtés de Lauren, qui doit faire preuve de courage et de persévérance pour sauver son petit frère des Memekwesewak, des créatures issues de la mythologie crie.
Ce récit met en lumière l'importance des liens familiaux et la transmission des connaissances ancestrales. Il initie les jeunes lecteurs à la richesse de la tradition orale autochtone de manière ludique et captivante. Le fait que l’auteur soit membre de la Nation Crie de Norway House et l’illustratrice, d'origine ojibwée, yoeme et irlandaise, n’y est sûrement pas étranger. L’album, pour les plus de 4 ans, ouvre une fenêtre sur un univers culturel fascinant.

Cet album, destiné aux enfants à partir de 5 ans, s'impose comme une lecture à la fois touchante et nécessaire pour aborder les thèmes de la différence et de l'intimidation avec les plus jeunes.
On y découvre Lila, une fillette qui, après un déménagement, devient la cible de moqueries à cause de ses cheveux d'ébène, de sa peau foncée et de ses yeux noirs comme une corneille.
Ce qui rend cet album particulièrement pertinent, c'est sa façon d'aborder la discrimination basée sur l'apparence physique, reflétant les expériences vécues par de nombreux enfants autochtones dans le système scolaire canadien. Le récit offre un puissant message d'espoir en montrant comment Lila transforme une insulte en une magnifique affirmation de son identité.
Accompagné d'illustrations somptueuses dignes de tableaux, ce livre est un outil formidable pour développer l'empathie et discuter des effets de l'intimidation, tout en célébrant l'acceptation de soi et des autres.
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