Mardi soir, une douce soirée printanière enveloppait Montréal (16 mai) lorsque Daniel Bélanger, chanteur, compositeur et interprète, a fait irruption sur la scène du MTELUS. C'était la première soirée d'une série de trois, avec des représentations prévues également ce mercredi et ce jeudi. Deux supplémentaires sont déjà programmées aux Francos en juin, à la salle Wilfrid-Pelletier.

Remontons en 2001, où l'album Rêver mieux résonnait en boucle dans nos oreilles lors des soupers en famille, des moments de jeux, au réveil, pendant la lessive, jusqu'à l'heure du coucher. Sans le savoir, mes parents me transmettaient déjà un précieux héritage musical. La voix de Daniel a bercé mon enfance ainsi que celle de ma sœur. Adolescente, j'écoutais ses chansons en autobus pour me rendre au secondaire. Daniel Bélanger est une ode à la francophonie québécoise, et il ne se passe pas une journée sans que je n'entende sa voix résonner.

Mai 2023, remplis de fierté, mes parents, ma sœur et moi-même nous sommes dirigés avec enthousiasme vers le spectacle de notre artiste préféré. Renouer avec nos souvenirs de jeunesse était une chance inestimable, et nous étions tous les quatre réunis pour cette expérience unique. Dans la foule, une harmonie de trois générations occupait le parterre ainsi que les balcons. Les jeunes et les aînés semblaient tout aussi excités les uns que les autres. 

Lorsque Daniel est apparu sur scène, au son des échos d'Apertura, les applaudissements ont résonné par milliers. Nous nous sommes laissés emporter par Soleil levant, deuxième morceau de l'album Mercure en mai, qui plongea ainsi toute la foule dans une écoute intense. Chante encore a rassemblé les corps. Nous chantions en chœur avec Daniel, nos mains se levant dans les airs, éblouis par sa prestation captivante devant nos yeux pétillants.

Lorsque les premières notes de Sortez-moi de moi ont résonné, la foule a éclaté en applaudissements prolongés. Entouré de Philippe Brault à la basse, de José Major à la batterie, de Guillaume Doirin à la guitare et de Jérôme Beaulieu aux claviers, Daniel ne laissait pas indifférent sur le plan visuel. Les effets colorés et lumineux, accentués par les gros câbles en couleur, ont captivé les spectateurs.

Il faut souligner que Dormir dans l'auto et Au vent des idées ont insufflé une bouffée de nouveauté à la foule, déjà familière avec le nouvel album Mercure en mai paru en octobre dernier. Daniel a ensuite enchaîné avec Chante encore, Te quitter, Intouchable et Immortel, Dans un spoutnik, Fous n'importe où et Rêver mieux… Ses musiques ont résonné, donnant tout son sens aux étreintes partagées par les trois générations réunies.

Comblée d'émotions, les yeux légèrement embués, je me laisse emporter en fermant les yeux alors que les notes envoûtantes de Les temps fous vibrent jusqu'au plus profond de moi. Le rythme se calme peu à peu, laissant place à l'ultime chanson de Daniel.

Le spectacle de Daniel Bélanger était une fusion parfaite entre ses nouveaux titres de l'album Mercure en mai et ses classiques chéris. Sa voix puissante et émouvante a transporté le public dans un voyage musical inoubliable. Daniel Bélanger a su se rapprocher de son public, échangeant sourires complices et éclats de rire sincères.

Merci, Daniel.