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Jeudi 19 décembre, à la Maison symphonique, l’Orchestre Symphonique de Montréal (OSM), sous la direction de son dynamique et fougueux maestro Rafael Payare, a présenté Fantastique Berlioz!. À cette occasion, le concert a fait l’objet d’une captation audio pour un prochain disque de l’OSM.
Pour les besoins de l’enregistrement — le 138e à ce jour réalisé par l’OSM et le 4e pour Rafael Payare depuis qu’il en est le chef attitré — les spectateurs ont été priés de respecter le silence le plus strict et d’attendre à la fin de l’œuvre pour applaudir.
Les deux œuvres d’Hector Berlioz (1803-1869) au programme ont été Le carnaval romain, Ouverture caractéristique, H 95, op. 9 (8 min) et la Symphonie fantastique, H 48, op. 14 (49 min). Elles ont été respectivement jouées pour la toute première fois par l’OSM en 1935 et en 1937 : c’est donc une longue histoire d’amour qui s'est ainsi poursuivie.
Le carnaval romain, dont la première a eu lieu en 1844, est basé sur des thèmes musicaux provenant de l’opéra Benvenuto Cellini (de Berlioz), qui a été créé (joué pour la 1re fois) en 1838 et a initialement connu un échec retentissant.
Quant à la Symphonie fantastique (1830) en cinq mouvements, elle a été en partie influencée par une violente passion amoureuse de Berlioz. Comme nous l'apprenait une note au programme, elle est « moins descriptive qu’évocatrice. Elle dévoile et synthétise la réponse émotionnelle du compositeur face à des événements dramatiques vécus. » Berlioz l’a voulue « à portée poétique et philosophique, plutôt qu’une simple musique de divertissement » et de « genre instrumental expressif. »
Le 5e mouvement nous a donné l’opportunité d’entendre le carillon — joué depuis l’extérieur de la salle — récemment acquis par l’OSM grâce à la générosité du mécène Roger Dubois, président du groupe Canimex.
Les quatre premières cloches en bronze du carillon (qui en compte 10 au total) ont été reçues en juin 2024 et les six dernières en novembre. Selon Serge Desgagnés, percussionniste solo principal de l’OSM, elles sont accordées du fa dièse pour la plus imposante, au si bémol pour la plus petite. Chacune a son propre maillet en bronze de poids proportionné à la grosseur de la cloche.
Après le concert, au foyer Antonia-Nantel, situé au niveau de la corbeille, Messieurs Desgagnés et Payare ont reçu les nombreux spectateurs intéressés pour leur fournir des explications sur la nature et la provenance du carillon et en faire une brève démonstration.
Le court Carnaval romain qui, à mes oreilles, s'amorce de façon bucolique et plutôt berçante, nous offre, après quelques 4,5 minutes, une enlevante succession de temps forts entrecoupés de très courtes accalmies. C’est un vrai régal musical!
Et que dire de cette Symphonie fantastique sinon qu’elle porte judicieusement bien son nom avec ses cinq mouvements aussi lyriques et passionnés les uns que les autres.
Le 1er mouvement — intitulé Rêveries-Passions. Largo-Allegro agitato e appassionato assai-Religiosamente — m’est apparu généralement langoureux, à saveur méditative et onirique.
Le 2e mouvement — Un bal. Valse. Allegro non troppo — est une enjôleuse valse d’une durée de sept trop brèves minutes.
Le 3e mouvement, le plus long avec ses dix-sept minutes — Scène aux champs. Adagio — est bucolique, méditatif à souhait, presque enivrant.
Le 4e mouvement — Marche au supplice. Allegretto non troppo — n’est pas du tout déprimant en dépit de son titre. Il est plutôt enlevant et spectaculaire et fait appel aux cuivres et aux percussions, qui sont loin d’être un supplice à entendre.
Le 5e et dernier mouvement — Songe d’une nuit de sabbat. Larghetto-Allegro — d’une durée de 10 minutes, commence timidement et s’emballe peu à peu, après environ 3 minutes, quand les cloches retentissent, brièvement, et que toutes les sections de l’orchestre sont progressivement mises à profit jusqu’à l’apothéose finale.
Au final ce sont cinq mouvements contrastés qui, sans créer de vers d’oreille, laissent à l’auditeur le souvenir impérissable d’une œuvre grandiose. Les prestations de l’OSM ont été idylliques, voire éthyliques, parce que soûlantes pour l’auditeur.
L’OSM a beaucoup d’autres joyaux à vous proposer pour vous éblouir et il vous invite à ouvrir son coffre au trésor (son calendrier) pour le constater de visu et notamment vous procurer des billets pour un futur événement.