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Dimanche 3 décembre à l’église Saint-Isaac-Jogues, le très polyvalent ténor italo-québécois Perry Canestrari, qui compte maintenant 37 ans de carrière, a donné un concert-bénéfice au profit de la paroisse, et l’événement a été fort apprécié par plus de 150 personnes présentes malgré un début de tempête de neige.
Au départ, pour nous faire patienter durant les 15 dernières minutes avant le début du spectacle, et pendant la pause – où, incidemment, bouteilles d’eau et biscuits au chocolat nous étaient gracieusement offerts – Perry s’est assuré les services d’un excellent accordéoniste italien, du nom d’Ercole de Cubellis, qui a su rendre notre attente fort agréable en nous la faisant même paraître trop courte.
Le récital a débuté pile à l’heure prévue, ce qui contraste nettement avec la très grande majorité des spectacles auxquels j’assiste et qui commencent habituellement en retard.
Perry a donné le coup d’envoi avec La plus belle nuit du monde et a poursuivi avec une version pop de « l’Hymne à la joie » tirée de la 9e symphonie de Beethoven.
Ensuite il a enchaîné avec :
Quand les hommes vivront d’amour (énorme succès de feu Raymond Lévesque)
Blue Christmas, (tube du regretté Elvis Presley)
O sole mio (célébrissime chanson napolitaine) en version musicale moitié big band et moitié classique
« Le temps des cathédrales» (de la comédie musicale Notre-Dame de Paris)
Let it be (des Beatles)
Santa Lucia (autre célèbre chanson napolitaine)
Je chante pour toi liberté (version pop de l’aria « Va pensiero » de l’opéra Nabucco de Verdi)
Mexico (jadis popularisé par le ténor Luis Mariano)
Et un pot-pourri de chansons de Noël pour clore la première partie
En début de deuxième partie, juste avant de nous interpréter le fameux Hallelujah de feu Leonard Cohen, Perry a mentionné le fait que Jeff Fisher, ex-pianiste de Cohen, a réalisé plusieurs des montages musicaux qu’il (Perry) utilise en concert.
Ça s’est poursuivi avec Feliz Navidad et « Una furtiva lagrima » (de l’opéra l’Elisir d’amore de Donizetti).
À mon grand étonnement, Perry a demandé au public la « permission » de chanter du rock'n'roll, avant de se lancer avec Roll over Beethoven (de Chuck Berry, 1956). La majorité des gens sur place étant de l’âge d’or, il n’a pas présumé que ce style particulier de musique leur conviendrait, il s’en est plutôt assuré. En retour, sa prestation a été fort bien reçue et applaudie.
Il nous a ensuite offert un montage de chansons classiques populaires regroupant :
« Toréador » (de l’opéra Carmen de Bizet)
« La donna è mobile » (de l’opéra Rigoletto de Verdi)
Granada (tube espagnol)
Funiculì Funiculà, Mattinata et Torna a Surriento (immortelles chansons napolitaines)
Et Je serai là pour toi (enregistrée en 2015 par le baryton Gino Quilico en duo avec la jeune Marilou)
Son opération charme et conquête s’est terminée par la solide interprétation de Caruso (de Lucio Dalla), de Minuit, chrétiens, un incontournable de Noël, et My way, la chanson la plus souvent reprise à travers le monde.
Perry était en voix et en grande forme. Pince-sans-rire, je dirais que c’est probablement à cause d’un suivi médical très serré : à preuve, il a salué son chiropraticien personnel qui était présent dans la salle. Ça, c’est du suivi médical ! Au Québec, voilà qui relève du miracle.
Comme ses habitués s’y attendaient, fidèle à lui-même, Perry a ratissé large en matière de répertoire, allant du classique au semi-classique, au pop, et même au rock. Le « roi du crossover », comme je me plais à le qualifier, nous en a mis plein les oreilles.
Sachez qu’en plus d’être un chanteur hors pair, Perry est un as du multitâche. En effet, il ne s’est pas amené au concert avec sa seule voix, il s’y est présenté avec sa musique préenregistrée, son appareil stéréo, son amplificateur, son mixer, ses partitions sur tablette électronique, ses superbes haut-parleurs qui donnent un show de lumières en plus d’un excellent son, bref avec tout son matériel qu’il a installé lui-même, et qu’il a opéré... tout en chantant. En somme, il donne dans la simplicité volontaire en ne s’entourant pas d’une équipe technique et d’un orchestre, et force est de constater que son autosuffisance lui réussit admirablement bien.
C’est remarquable jusqu’à quel point le chanteur semble apparemment à l’aise, détendu et libre de tout stress. Affable et volubile, il s’adresse volontiers aux membres de l’assistance avant, pendant et après le spectacle. Il est facile d’approche et d’une grande disponibilité, et ses fans l’apprécient grandement. Bref, de nombreux artistes « distants » pourraient s’en inspirer pour affiner leur technique d’approche de leur public.
Parce que Perry est sérieusement à l’écoute de ses fans, il accepte facilement des demandes spéciales - qui lui sont formulées de vive voix ou par courriels - et souvent durant le déroulement même d’un concert. Sa grande polyvalence lui permet d’en satisfaire un grand nombre. Même si celles-ci peuvent être conflictuelles – un veut de l’opéra, l’autre de la comédie musicale, untel du populaire et unetelle des mélodies napolitaines – il élabore son programme en conséquence, ou le modifie carrément en cours de route (on the fly).
En définitive, assister à un récital de Perry c’est l’assurance d’obtenir de la variété et du divertissement, d’être charmé par sa voix ronde, chaude et puissante, et par sa personnalité qui en impose.
Mon seul bémol… deux habitudes qu’il a que certains spectateurs apprécient et d’autres pas. D’abord, celle de bavarder « peut-être » un peu trop longuement entre les chansons. Ensuite, s’arrêter de chanter pendant que la musique continue, pour tendre le micro vers la foule ou vers une personne en particulier pour favoriser sa participation : c’est là un procédé qu’il utilise « peut-être » un peu trop souvent et qui brise un tantinet le rythme du spectacle. Mais bon, chacun a son style!
Après son mémorable tour d’horizon tous azimuts de la chanson, Perry a obtenu une chaleureuse ovation debout très légitimement méritée. Tous ont dû se résoudre à s’en retourner à la maison à regret avec cependant, comme souvenirs, quelques agréables vers d’oreille en tête.
Signore Canestrari a son site internet et il est très actif sur sa page Facebook, que vous êtes invités à fréquenter assidûment, et où il vous attend régulièrement en chansons et en annonces sur ses prochaines prestations.