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Samedi 3 février, au Théâtre Maisonneuve, c’était soir de gala pour la communauté chinoise qui célébrait le Nouvel An chinois en cette année 2024, dite du dragon, « animal mythique qui représente le bon augure et le succès dans la culture chinoise. » J’y ai passé un excellent moment de dépaysement et de divertissement grâce à un spectacle artistique multidisciplinaire hautement coloré.
La publicité en disait ceci : « Cette année, le Gala sera présenté par plus d'une centaine d'artistes de La Troupe artistique Phoenix de Montréal et de danseurs professionnels. C'est un spectacle où le ballet classique rencontre la danse traditionnelle chinoise, où les danses folkloriques, les arts martiaux, la danse du dragon, le chant, les acrobaties et la musique folklorique se marient pour vous emporter vers une expérience magique. »
La costaude équipe de production réunissait, entre autres, la Directrice / Chorégraphe Cynthia Deng, le Directeur artistique / Metteur en scène / Chorégraphe Julio Hong, la Vidéographe / Conceptrice graphique / Responsable des médias sociaux et de la publicité Ellie Nong, et trois maîtres de cérémonie, soit Serena Zhang, Da Yu, et Heting Xu. Comme l’un s’exprimait en chinois seulement, l’autre en chinois et en parfait anglais, et la troisième en parfait français, tous s’y sont retrouvés dans les explications.
Incidemment, les paroles françaises, de chansons interprétées en chinois, étaient projetées sur un écran géant - qui occupait une grande partie de l’arrière-scène - où ont également défilé de magnifiques images contextuelles et évocatrices durant toute la durée du spectacle.
En français, lors de la présentation du deuxième numéro de la soirée, la présentatrice a senti le besoin(?) d’affirmer que l’événement se tenait « en territoire Mohawk traditionnel non officiellement cédé ». Ah bon!
D’une durée totale de deux heures avec entracte, le programme – de ce 19e gala Phoenix annuel – conçu et réalisé par La troupe artistique Phoenix de Montréal – était divisé en deux parties proposant respectivement sept et huit numéros.
Le tout a débuté par La danse des tambours conçue pour accueillir le printemps. Soit dit en passant, huit prestations sur quinze étaient des numéros de danse, forme d’art fort prisée dans la tradition chinoise. D’ailleurs, la très impressionnante Liste des danseurs ne comptait rien de moins que 119 noms répartis dans 10 équipes distinctes, ce qui donne une juste idée de l’importance accordée à la danse.
La danse traditionnelle ou folklorique chinoise se caractérise par la grâce, l'élégance, la fluidité, les petits sauts et petits pas, les glissements, les courses brèves, les pirouettes, les gestuelles élaborées des bras et des mains, avec ou sans accessoires, les costumes somptueux, très élégants et vaporeux chez les dames, et souvent hautement colorés et élaborés, comme lors du deuxième numéro, une simulation de combat plus qu’une danse, intitulée Opéra de Pékin – Le village Muke, interprétée par deux artistes âgés de seulement douze ans, Naomi Wang et Aidan Zhang, sur continuel accompagnement de percussions.
Toutes les prestations, ou presque, étaient de facture poétique et certains titres en témoignent plus éloquemment que d’autres, notamment La passerelle des souvenirs, L’aube du printemps à Gusu, L’ombre sous le chapeau de bambou, Les cent mille miles de brises printanières, et L’ibis huppé, qui évoquait visiblement les mouvements et déplacements de cet oiseau rare qui a échappé de peu à l’extinction de l'espèce.
Outre les huit danses, il y a eu une envoûtante prestation purement musicale – L’aube du printemps à Gusu – mettant en vedette deux émérites musiciens, Xuan Liu et Jiafeng Liu, avec instruments traditionnels chinois.
Aussi, l’art du chant y était bien représenté. Le Groupe a cappella Encore est venu nous interpréter Le retour à Lhassa et, plus tard, la soprano Qin Shu nous a ravis durant l’exécution de Les cent mille miles de brises printanières, un numéro mixte de chant et de danse exécutée par la Troupe Artistique Sanyuesan et l’École d’art Phoenix.
Nous avons également eu le plaisir d’entendre Claudette Dion nous interpréter l’Hymne à l’amour (immortel tube de la regrettée Edith Piaf) et un power duo - réunissant Xuesi Cai et Tiannan Liu - nous impressionner avec leur interprétation survoltée de Deer Be Free.
Avant la spectaculaire danse finale, intitulée Princesse Zhaojun, c’est le couple formé par Karen Goudreault et Dominic Lacasse, deux artistes du Cirque du Soleil, qui nous a poétiquement divertis avec un acrobatique numéro de sangles aériennes, accompagné d'un enregistrement de la chanson Un peu plus haut, un peu plus loin formidablement bien rendue par une voix féminine non identifiée.
La salle comble rassemblait une majorité de membres de la communauté chinoise, bien sûr, qui se font une joie d’assister à cet événement annuel fort couru, mais également nombre d’autres Québécois que la culture chinoise intéresse ou fascine.
Règle générale, les nombreux spectacles auxquels j’assiste annuellement obtiennent, tradition oblige(?), des ovations debout habituellement accompagnées de longues salves d’applaudissements et d’expressions vocales bruyantes. Or, en dépit du caractère nettement spectaculaire de plusieurs des numéros de ce formidable programme, aucun d’entre eux n’a obtenu d’ovation debout ou un tonnerre d’applaudissements. Je m’explique aisément la réaction contenue de la salle du Théâtre Maisonneuve par une simple différence culturelle. En salle, la communauté chinoise m'est apparue manifestement des plus discrètes et réservée dans ses témoignages d’appréciation.
En conclusion de cet emballant gala, sous les applaudissements de la foule, l’ensemble des artistes et nombre d'artisans de la production se sont progressivement rassemblés sur scène formant finalement un très impressionnant groupe qui s’est volontiers abandonné aux amateurs et aux professionnels de la photo et de la vidéo.
La Troupe artistique Phoenix de Montréal a sa page Facebook ainsi que son site internet qu'elle vous invite à fréquenter pour en apprendre davantage à son sujet. Elle vous donne bien sûr rendez-vous l’an prochain pour son 20e gala.