Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Dimanche 26 janvier, au Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, les Productions Directo (dont le fondateur est le renommé Gil Marsalla) présentaient la célèbre chanteuse française Nathalie Lermitte dans un mémorable tour de chant, empreint d’adulation mais exempt d’imitation, rendant un vibrant hommage à feue la légendaire Édith Piaf (1915-1963), dont ce sera le 110e anniversaire de naissance cette année.
Pour l’occasion, Dame Lermitte était solidement accompagnée, portée, et sporadiquement enterrée, par la musique de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke — dirigé par maestro Jean-Michel Malouf — mettant notamment en vedette le renommé pianiste Nobuyuki Nakajima, qui signe également tous les arrangements, et l’accordéoniste Aurélien Noël.
« Nathalie Lermitte, figure emblématique de la scène française, s’est imposée comme l’une des grandes interprètes d’Édith Piaf grâce à son rôle central dans Piaf ! Le Spectacle. Dès ses débuts à 18 ans dans Les Misérables, elle révèle un talent exceptionnel pour la chanson et le théâtre musical, avant de se consacrer pleinement à son hommage à la “Môme Piaf”. »
À ce jour, la chanteuse et comédienne, née en 1966, a déjà présenté son spectacle dans quelque 60 pays devant plus d’un million de spectateurs. C’est là toute une carte de visite !
Parlons des décors et de la mise en scène… Et voilà, c’est fait ! Mais encore, me direz-vous ? Il n’y a pas de décor (à l’exception d’un seul lampadaire), aucune projection sur écran géant, pas même une seule photo ou affiche d’Édith n’orne la scène ! Quant à la mise en scène, elle se résume à une interprète se tenant et s’exécutant au devant de la scène avec micro à la main. Changement de costumes ? Nenni ! Éclairages ? Conventionnels, utilitaires, dirais-je. Bref, l’attention des spectateurs n’a jamais été détournée de la flamboyante chanteuse, et des splendides prestations orchestrales, par un quelconque artifice visuel. Bien que l’intentionnel dénuement scénique desserve l’œil, il sert cependant admirablement bien l’oreille. Nous avons été copieusement gâtés.
Le récital, d’une durée totale de 90 minutes sans entracte, s’amorce par la diffusion, durant deux ou trois minutes, d’un extrait audio d’une entrevue jadis accordée par Édith Piaf. Durant le spectacle on nous fait entendre deux autres courtes diffusions de la sorte qui tiennent lieu d’introduction à une chanson. L’extrait d’entrevue du début est suivi d’un solo d’accordéon qui s’enchaîne avec une prestation de l’orchestre au grand complet.
Et puis Nathalie s’amène discrètement, vêtue d’une longue et très élégante robe noire, et attaque son programme avec un premier grand succès d’Édith, qu’elle ne prend cependant pas le temps d’identifier. Allez donc savoir pourquoi ! Les spectateurs eux-mêmes sont probablement censés reconnaître et identifier spontanément toutes les chansons. Au fil du récital elle ne se donne la peine d’identifier titres et auteurs qu’une fois sur deux, au mieux. Mais lorsqu’elle le fait, c’est avec verve et force détails : ce qui nous fait souhaiter qu’elle le fît systématiquement pour toutes les chansons.
Elle nous offre touts les plus grands succès de la môme Piaf dont, entre autres, Les trois cloches (Jean Villard), La foule (Michel Rivegauche), Les flonflons du bal (Charles Dumont et Michel Vaucaire), Milord (Georges Moustaki et Marguerite Monnot), Mon manège à moi (Norbert Glanzberg et Jean Constantin), Mon Dieu (Charles Dumont et Michel Vaucaire), Padam, padam (Norbert Glanzberg et Henri Contet), Hymne à l’amour (Marguerite Monnot et Édith Piaf) qu'elle reprend en fin de spectacle en guise de rappel, La vie en rose (Louiguy et Édith Piaf), Non, je ne regrette rien (Charles Dumont et Michel Vaucaire), etc.
D’abord, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke nous a régalés de plusieurs longues et magnifiques introductions musicales. La musique symphonique a ce don de sublimer les chansons qu’elle accompagne, tout spécialement lorsque les arrangements sont d’aussi grande qualité.
Quant à Nathalie Lermitte, quelle voix impressionnante ! Quel souffle ! L’interprète n’imite jamais l’adulée Édith Piaf, elle lui rend plutôt hommage en reprenant son répertoire et en y insufflant 100 % d’elle-même, d’où mon titre : Piaf symphonique par Nathalie Lermitte au Théâtre Maisonneuve : de l’adulation sans imitation !
J’ai déjà assisté à des hommages à Piaf, par d’autres chanteuses, où une certaine dose d’imitation, volontaire ou même inconsciente, transparaissait ici et là dans des intonations, des attitudes, la démarche, la gestuelle ou la tenue vestimentaire, etc. Mais chez Nathalie, cette fois-ci, rien de tout ça !
À mon humble avis, qui n’engage toujours que moi et n’oblige donc personne, la voix de Nathalie est plus haut perchée, plus éclatante et claironnante que celle d’Édith, qui avait une voix plus dramatique, dotée d’un pathos naturel qui semblait crier « Oui, j’ai souffert ! » à la face du monde.
Nathalie a une voix aiguë, plus légère, aérienne, à l’aise et au souffle semble-t-il inépuisable dans le haut de son registre, et affecté d’un perceptible vibrato, pas trop dérangeant, lorsqu’elle soutient longuement une note basse. Elle a beaucoup d’énergie et toutes ses versions « Lermitte », des succès de Piaf, sont passionnées, bien senties et merveilleusement bien rendues.
Elle offre de mémorables prestations sans jamais sombrer dans l’imitation. Pas surprenant donc qu’avec un tel talent elle ait connu et connaisse encore autant de succès avec ses hommages à la grande Édith. Je lui lève mon chapeau.
Nathalie Lermitte est présente sur internet, notamment via sa page Facebook et son site. Plus d'informations sur les spectacles de Directo Productions ici.