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Dimanche 16 mars, à la Maison symphonique de la Place des Arts, l’Orchestre Philharmonique du Québec (OPQ) dirigé par Alexandre Da Costa, son renommé chef et flamboyant violoniste virtuose, recevait l’émérite pianiste et célébrité mondiale Olga Kern — médaillée d’Or du Concours Van-Cliburn, l’une des plus prestigieuses compétitions internationales de piano — venue surmonter le redoutable défi que représente « la vertigineuse Rhapsodie sur un thème de Paganini de Rachmaninov. »
Créé en 1962, le Concours Van-Cliburn a lieu tous les quatre ans et c’est lors de la 11e édition, en 2001, que la pianiste russe Olga Kern (née à Moscou en 1975) a remporté la médaille d’or. Selon le Washington Post, « Son jeu est brillant, limpide, d'une souveraine vigueur et d'une virtuosité éblouissante à la Horowitz ».
En plus de la Rhapsodie sur un thème de Paganini en la mineur, opus 43, de Sergueï Rachmaninov (1873-1943), le programme – d’une durée totale de 1 h 50, incluant un entracte de 20 minutes — proposait deux œuvres de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893), soit la Sérénade mélancolique, opus 26, en ouverture de la première partie, et la Symphonie no 4 en fa mineur, opus 36 — surnommée « symphonie du destin » par le compositeur – en deuxième partie.
Alexandre da Costa s’est d’abord amené sur scène, avec son violon Stradivarius à la main, pour silencieusement prendre place sur la plateforme, dos à l’orchestre, et se lancer, en sa qualité de soliste, dans l’interprétation de la séduisante Sérénade mélancolique — pour violon et orchestre — de Tchaïkovski, ne se retournant que sporadiquement pour diriger l’OPQ de son archet. Ce petit chef-d’œuvre composé en 1875, dont la durée n’excède pas 10 minutes, a fourni au maestro l’opportunité de nous démontrer que sa réputation de flamboyant violoniste virtuose n’est certainement pas surfaite. Ce fut une percutante entrée en matière, un éloquent étalage de virtuosité.
La première partie s’est poursuivie avec la Rhapsodie sur un thème de Paganini en la mineur, opus 43, de Rachmaninov, spectaculairement interprétée par la pianiste Olga Kern — vêtue d’une longue, flamboyante et vaporeuse robe bleu pastel — qu’Alexandre a notamment présentée comme étant « la pianiste aux doigts les plus rapides du monde ».
D’une durée d’environ 26 minutes, cet absolu chef-d’œuvre nous a laissés pantois d’admiration devant le génie inventif de Rachmaninov, bien sûr, et la prodigieuse prestation offerte par la pianiste. C’est une œuvre contrastée qui, entre les moments d’accalmie, surprend et fascine par ses passages ultras rapides, quasi frénétiques, exigeant une absolue maestria du piano et submergeant le spectateur par de successives vagues déferlantes de notes qui en mettent plein la vue et les oreilles.
En suivant simplement ce lien YouTube, visionnez un enregistrement d’Olga Kern interprétant cette œuvre phare de Rachmaninov au Morton H. Meyerson Symphony Center de Dallas, Texas, en septembre 2022.
À mon humble avis, en plus de faire immanquablement étinceler l’interprète qui ose s’y attaquer, l’œuvre atteint un sommet de lyrisme avec une ensorcelante mélodie, et incontestable vers d’oreille — qui a servi de base à John Barry pour composer le thème musical principal du film Somewhere in time (Quelque part dans le temps, 1980), mettant en vedette Christopher Reeve et Jane Seymour — et qui a le don de m’apaiser et de me faire planer à coup sûr. Pour découvrir ou redécouvrir cette fascinante mélodie en particulier, je vous suggère de suivre cet autre lien YouTube.
La Dame « aux doigts les plus rapides du monde » a, comme il se doit, été très généreusement et chaleureusement applaudie durant une longue ovation debout qui nous a valu deux courts rappels de haute voltige, dont Flight of the Bumblebee (Le vol du bourdon) de Rimsky-Korsakov.
En deuxième partie, intégralement consacrée à la Symphonie no 4 en fa mineur, opus 36, dite « symphonie du destin », de Tchaïkovski, en quatre mouvements d’une durée totale de quelque 45 minutes, Alexandre s’est présenté sur scène en longue redingote noire, sans manche, exposant ainsi à la vue son coloré et élaboré tatouage sur le bras gauche. C’est ainsi vêtu, ou légèrement dévêtu, qu’il a très énergiquement, voire chaleureusement, dirigé cette œuvre monumentale, qui regorge de moments exaltants, qui nous ont émus et transportés et durant lesquels l’orchestre a régulièrement joué à plein régime, exploitant pleinement toutes ses sections instrumentales.
Cette œuvre passionnée, créée à Moscou en 1878, se veut être l’évocation en musique de l’inexorable destin, d’une « alternance de réalités pénibles et de rêves fugitifs ». C’était donc une œuvre tout indiquée pour être dirigée avec passion, conviction, inspiration, et un tantinet de transpiration, par un maestro qui a encore une fois tiré le meilleur de son orchestre qui n'a de cesse de se surpasser.
Serez-vous vraiment surpris d’apprendre qu'en conclusion de cet époustouflant et mémorable concert, la réaction de la salle a été balistique, qu’elle s’est spontanément levée, comme un seul homme, pour offrir à tous ces valeureux musiciens une ovation monstre digne de la formidable prestation qu’ils venaient de nous offrir.
Sur son site internet, l’Orchestre Philharmonique du Québec et son réputé chef Alexandre Da Costa vous proposent un tout aussi étoffé que varié calendrier de concerts pour lesquels vous êtes prestement invités à vous procurer des billets. Alexandre Da Costa et Olga Kern ont chacun leur propre site internet, respectivement ici et là, où ils vous convient pour vous en apprendre davantage à leur sujet. Gâtez-vous! Vous le méritez bien.