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Dimanche 24 mars à la Maison symphonique, l’organiste Ken Cowan a exploité à fond les diverses facettes et possibilités du Grand Orgue Pierre-Béique. Il nous en a mis plein les oreilles, et même plein les yeux par moments, dans un époustouflant étalage de savoir-faire au fil d'un programme regroupant plusieurs œuvres phares du répertoire.
Qui est Ken Cowan?
Il est «professeur d’orgue et directeur du programme d’orgue à la Shepherd School of Music de l’Université Rice à Houston, au Texas».
«Considéré comme l’un des meilleurs organistes de concert d’Amérique du Nord et salué par le public et les critiques pour son art éblouissant, sa technique impeccable et sa programmation imaginative, Ken Cowan maintient un calendrier de concerts rigoureux qui l’amène à se produire sur les principales scènes d’Amérique, du Canada, d’Europe et d’Asie.»
«Originaire de Thorold, en Ontario, au Canada, M. Cowan a obtenu une maîtrise et un diplôme d’artiste au Yale Institute of Sacred Music[...]. Avant d’entrer à Yale, il a obtenu une licence de musique au Curtis Institute of Music de Philadelphie [...]. Après des études initiales avec son père, David, son principal professeur pendant ses années de lycée a été James Bigham, directeur musical de l’église luthérienne Holy Trinity, à Buffalo, dans l’État de New York.»
Le programme
Regroupant 10 œuvres, jouées entièrement par coeur, le récital - d'une durée totale de 75 minutes, sans pause - a débuté avec la Symphonie no 6 en sol mineur, op. 42, no 2 : I. Allegro (9 min), de Charles-Marie Widor (1844-1937) - une œuvre vivante, percutante au point de quasiment réveiller les morts - pour se poursuivre avec Le banquet céleste (7 min), d’Olivier Messiaen (1908-1992) : à mon oreille, une méditation toute en douceur. Une œuvre «dédiée explicitement » par le compositeur au «sacrement de l’Eucharistie».
Ces deux premières œuvres ont été exécutées à partir de la console mécanique située dans la niche au-dessus du chœur, alors que toutes les suivantes l’on été à partir d’une magnifique et imposante console électrique installée à l’avant-scène.
La Sonate pour orgue no 1 en fa mineur : IV. Allegro assai vivace (4 min), de Felix Mendelssohn (1809-1847). Une pièce plutôt enjouée et divertissante.
Étude-Caprice, op. 66, «Beelzebub’s Laugh» (8 min), de Rachel Laurin (1961-2023). Une commande de Ken Cowan à la compositrice qui a accouché d’une œuvre intrigante sous-titrée «Le rire de Belzébuth», que je qualifierais, en termes profanes, de sautillante et surprenante.
Sonate pour orgue en sol majeur, op. 28 : III. Andante espressivo (7 min), d’Edward Elgar (1857-1934), une autre pièce plutôt méditative toute en retenue et en subtilité.
Wachet auf, ruft uns die Stimme [Réveillez-vous, la voix nous appelle], cantate, BWV 645 (4 min), de J.S. Bach (1685-1750). Une très vivante et mélodique petite œuvre. À mon avis, la première du programme susceptible d’entraîner un ver d’oreille chez l’auditeur.
Toccata et fugue en ré mineur, BWV 565 (8 min), de J. S. Bach. Voilà un absolu et immortel chef-d’œuvre, qui entraîne inévitablement un ver d'oreille, une œuvre phare tant mémorable qu’incomparable et qu’incontournable, dont j’ai goûté chacune des notes et que Ken Cowan a brillamment exécutée de main de maître. Certainement l’œuvre pour orgue que j’ai le plus écoutée, à répétition, dans ma vie.
Carillon de Westminster, op. 54, no 6 (7 min), de Louis Vierne (1870-1937). Une pièce solennelle riche en fortissimo.
Variations sur un thème de Paganini (6 min), de George Thalben-Ball (1896-1987). Spectaculaire démonstration de jeu avec seulement les pieds. À l’orgue, les pédales jouent un grand rôle et cette pièce le démontre allégrement. C’est un étonnant spectacle visuel...et auditif, bien sûr.
Et pour officieusement clore le récital, l’enlevante et percutante Symphonie no 5 en fa mineur, op. 42, no 1 : V. Toccata (5 min), de Charles-Marie Widor (1844-1937).
Le rappel, Allégie de J.S. Bach (à ce qu’il m’a semblé, si j’ai bien compris le titre, puisque le musicien s’est exprimé sans micro et insuffisamment fort), a gracieusement et officiellement mis fin à un plus que parfait récital qui nous a amplement démontré à quel point l’orgue est un instrument fascinant, versatile et puissant, tout particulièrement entre les mains d’un émérite virtuose.
En conclusion, l’ovation debout a été spontanée, longue, chaleureuse et... ô combien méritée!
Ken Cowan est présent mais peu ou pas actif sur Facebook; mais vous pouvez en apprendre davantage à son sujet en fréquentant son site internet (anglophone) pour notamment parcourir sa biographie, sa discographie et son calendrier.