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Mardi 4 juin dernier avait lieu à l’Olympia le très attendu concert de Knocked Loose, annoncé depuis février et complet, sans surprise, depuis un bon moment déjà.
Il faut dire que le groupe, formé en 2013, porté depuis par un accueil critique assez unanimement favorable et par une vague massive d’engouement, vient tout juste de lancer un album You Won't Go Before You're Supposed To qui récolte les plus grands éloges. Sorti cinq longues années après le célébré A Different Shade Of Blue, ce nouvel opus cueille depuis sa sortie tous les lauriers chez les critiques les plus pointilleux.
Il faut dire aussi que le quintet en provenance du Kentucky se présentait au sein d’un cortège prestigieux, issu de trois continents. Par ordre d’apparition, Speed, venus de Newcastle, Australie, Show Me The Body, de New York, et finalement Loathe, de Liverpool.
Le groupe Speed a ouvert la soirée avec un set bref et explosif qui n’avait rien pour refroidir la foule, calcinant déjà à moitié au terme de l’une des premières journées de grande chaleur de la saison (mention spéciale à la très efficace climatisation de l’Olympia, actrice silencieuse mais indispensable de la soirée).
Une bonne partie de la foule, selon toute vraisemblance, s’était déplacée pour Show Me the Body, formation hybride hardcore-électro aux consonances folk. Leur son unique et abrasif a immédiatement captivé le public, qui scandait les paroles des chansons à l’unisson avec le charismatique vocaliste -et banjoïste- Julian Cashwan Pratt.
Loathe, le groupe britannique, a ensuite pris le relais, apportant une dimension plus atmosphérique et progressive à la soirée. Leur mélange de metalcore, shoegaze et musique électronique offrait un contraste avec la performance précédente. La voix versatile et technique de Kadeem France, alternant entre hurlements et chants mélodiques, rendait justice aux contrastes instrumentaux faits d'alternances entre passages lourds et sections plus éthérées et introspectives.
Enfin, Knocked Loose a pris d'assaut la scène, précédé de quelques instants par les silhouettes des membres du groupe, visibles à travers le voile blanc qui recouvrait tout l’espace entre les ponts d’éclairage et le sol. Le groupe de hardcore du Kentucky est connu pour ses performances live intenses, et ce concert n'a pas fait exception. La foule dense s'est déchaînée tout au long dans un mosh pit frénétique. Le mélange de technicité, de maîtrise et de singularité du groupe a montré pourquoi ils sont considérés comme l'un des meilleurs groupes de metalcore contemporains.
En somme, la soirée offrait un festin réussi de diversité musicale et d'intensité. Le choix de ces groupes -un vrai luxe de les retrouver rassemblés au même endroit et au même moment- s’est avéré plutôt judicieux, même s’il était palpable que la foule était composé de groupes de fans en partie hétéroclites de l’une et l’autre des formations.