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Vendredi 29 mars dernier était présenté à la Sotterenea un line-up des plus prometteurs, concocté par good shows, quatrain explosif harmonieusement tissé de dissonance où le masculin et le féminin se croisaient en alternance : Drainolith suivi de Tenaz suivies de The Sediment Club suivis de Gashrat.
Il nous était promis par ce rassemblement d’apprendre «how to wreck a nice neighbourhood» où même de participer à une telle entreprise en aidant à propager les ondes de tumulte désorganisé jusque par-delà la cage d’escalier menant au sous-sol où étaient contenus les dits éléments perturbateurs.
J’ai eu le malheur de manquer la première partie du spectacle. On annonçait que les portes de la salle ouvraient à 20h et que le spectacle commençait à 21h. Mon retard calculé devait me permettre de ne manquer qu’un morceau ou deux de Tenaz (entendu la semaine précédente dans l’intimité du Bar Fly en compagnie de Faucheuse et de l’excellent Durex, dans une sorte de prolongation du Yell Out Fest). J’ai appris seulement à la fin, perplexe devant la salle qui se vidait, que le spectacle avait commencé légèrement plus tôt étant donné le programme chargé (4 groupes plutôt que 3 en général).
J’ai eu le malheur, donc, de manquer Alexander Moskos alias Drainolith, guitariste de AIDS Wolf, présent sur scène juste à temps pour sanctifier la fin de semaine pascale qui s'ouvrait avec les sonorités psychédéliques de Rizzen Easter 22 version 2024 (un des seuls morceaux mélodiques, le reste ressemble plutôt à un tissage de textures sonores industrielles minimalistes et de spoken words (création parlée en français) où s’esquissent des ébauches d’harmonies).
Les Montréalaises Tenaz, Katia (guitare), Claudia (voix), Veera (drums) et Émilie (basse et voix), poursuivaient la soirée en offrant plusieurs extraits, chantés exclusivement en espagnol, de la démo sortie sur Bandcamp le 20 janvier dernier. Le son sombre, planant et abrasif, les voix qui glissent du strident au plaintif au mélodique, atteignent définitivement la cible, et la formation a fait passer à la foule un excellent moment –autant à la Sotterenea qu’au Bar Fly la semaine d’avant- même si aucune roue n'est ici réinventée.
Ce sont ensuite les vétérans de la scène new-yorkaise The Sediment Club, qui livrent avec constance depuis 2008 des salves no wave, faites pour ébranler l’auditoire dans ses attentes sonores, sa bonne conscience et son penchant au détachement ironique, qui ont pris le relais. Le trio nous a offert un passage sur scène bref, concis, explosif et résolu, mais qui s’était déjà envolé le temps d’un soupir.
Après cette décharge aussi convaincante qu’expéditive, Gashrat faisait malheureusement un peu pâle figure. Très efficace et intéressant sur album, le punk brute, rapide et lo-fi du groupe avait quelque chose sur scène de répétitif et de monochrome. Peut-être que ce n’était tout simplement pas leur meilleure soirée, mais il manquait cette étincelle sur scène qui peut très bien faire d’un son simple par ailleurs un exutoire grandiose.
Merci à la Sotterenea et à good shows pour ce Vendredi saint très endiablé. On aura sans aucun doute l’occasion d’entendre -du moins les trois formations d'ici- dans des salles montréalaises dans les mois d’été qui viennent.