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Les jours 4 et 5 au Festival en chanson de Petite-Vallée ont été un enchaînement de découvertes, de nostalgie et d’amour. Un beau cocktail qui clôture mon périple au festival, qui se déroule de son côté jusqu’au 5 juin prochain. Pour ces derniers jours, retour sur les chansonneurs et chansonneures, sur Pierre Flynn et sur l’hommage à Beau Dommage, qui a terminé la semaine en beauté.
Le 28 juin, le vent nous portait au Théâtre de la Vieille Forge pour assister au concert des chansonneurs et chansonneures. La cohorte 2025 se partageait la scène en deux groupes. Le premier réunissait Emmanuelle Querry, MoMo, VALOIS et San-Nom ; le second, Héron, Louis-Julien Durso, Oli Féra et Rosalie Ayotte.
VALOIS a livré deux chansons aux sonorités très intéressantes, dont Ciel étrange. San-Nom, artiste français, a séduit par des textes percutants et un charisme assumé. On sent grandement ici les influences de Renaud et Gainsbourg sur sa musique. Emmanuelle Querry a offert des pièces pop empreintes d’émotions, tandis que MoMo a proposé un univers jazz-pop, porté par la flûte et le piano sur Allant vers.
Héron a marqué les esprits avec une première pièce a cappella, suivie d’un titre plus dans le traditionnel (même médiéval), créant un contraste fort. Louis-Julien Durso a mis en valeur sa voix puissante derrière le piano, tandis qu’Oli Féra s’est démarquée avec une présence scénique forte, notamment sur Tourne-moi le dos. Enfin, Rosalie Ayotte a livré des textes sensibles et nuancés, comme Je ne serai plus, qui oscille entre fragilité et force.
Le lendemain, le dimanche 29 juin, c’est un autre grand nom de la chanson québécoise qui gratifiait le public de sa présence. Pierre Flynn est venu imprégner les murs du Théâtre de la Vieille Forge avec ses mots justes et sa voix grave. Oscillant entre théâtre, musique et poésie, il a vagabondé dans son répertoire, allant des chansons parues au début de sa carrière à d’autres, plus récentes.
Dans les moments forts, on retiendra Duparquet, 24 secondes, L’accompli et l’inaccompli, 10 000 oiseaux morts éblouis ou encore Possession, où Flynn a frappé le sol à l’aide d’une chaîne métallique, créant une percussion brute. Les amateurs du groupe Octobre ont également été servis avec l’interprétation de La maudite machine.
L’artiste était accompagné d’un quatuor à cordes, dont les notes se percutaient sur les murs, s’échappant dans la salle et se répandent tout comme la voix de l’artiste dans nos oreilles.
Un spectacle de haut calibre, tout en finesse et en intensité, lors duquel Pierre Flynn, grand orateur et poète, a une fois de plus conquis son auditoire. Il a conclu la soirée avec Capitaine, ô capitaine, reprise en chœur par la salle.
La fin de semaine s’est terminée en apothéose, avec l’hommage à Beau Dommage, dont les membres sont cette année les artistes-passeurs du festival. Animée par Christian Bégin, la soirée a mêlé émotion, célébration et éclats de rire, alors que des artistes, des familles ou encore des amis sont montés tour à tour sur scène pour rendre hommage au groupe mythique.
Parmi les moments forts, le public a pu entendre le groupe gaspésien Canteledam livrer une version a cappella d’Harmonie du soir à Châteauguay. Les chansonneurs et chansonneures ont repris Le Blues de la Métropole, tandis que Pierre Flynn est venu interpréter J’aimais l’hiver de Michel Rivard.
Tout au long de la soirée, c’est un large tour d’horizon du répertoire de Beau Dommage qui a été proposé. « On ne va jamais nommer les tounes. Si vous ne les reconnaissez pas, on va vous demander de sortir », a lancé Christian Bégin sur le ton de la blague.
Pourtant, le public n’a pas uniquement eu du Beau Dommage : il a aussi eu du Faux dommage. Le groupe Irène, Daniel Boucher et Jeanne Côté, ont créé une chanson comme si elle avait été écrite par la formation. Manuel Gasse a aussi imaginé ce que les classiques du groupe donneraient s’ils avaient été écrits aujourd’hui, un peu dans une version catastrophe.
Mentionnons également la belle prestation de Salomé Leclerc sur Le Picbois et celle de Daniel Boucher sur Hockey, qui a commenté un match fictif comprenant les membres du groupe, recommençant son monologue lorsqu’une action « échouait », car Pierre Huet « trébuchait » devant la cage.
En sortant de la salle, c’est surtout le fait d’avoir vu toutes ces générations et ces familles reprendre des titres de Beau Dommage qui a frappé le public, encore émerveillé par l’hommage qui venait à peine de se terminer. Et là-dessus, on ne peut qu’être d’accord. C’était touchant et quelque part aussi, rassurant, de voir autant de familles, autant de générations, vibrer sur les mêmes chansons.
De mon côté, c’est la prestation de Marie-Pierre Arthur et de son fils, Léopold Lafontaine, qui a plus que charmé, récoltant une ovation de toute la salle et de Beau Dommage après Tout va bien. Le public a aussi pu découvrir Alan Côté et ses filles, Mathilde et Jeanne sur Rive-Sud, la famille Cormier pour Tous les palmiers, ou encore Éric Dion et sa fille Flavie, qui ont repris La Complainte du phoque en Alaska.
Un moment fort où les membres présents de Beau Dommage sont venus sur scène. Le public a pu un peu entendre Michel Rivard et Marie-Michèle Desrosiers reprendre les paroles, alors que la salle fredonnait elle aussi et que tous les artistes de la soirée prenaient place sur scène pour un final mémorable.
Une chose est certaine : il ne sera pas possible de faire plus beau hommage que celui de dimanche soir. L’émotion était palpable, et au-delà de la célébration d’un grand groupe, la soirée témoignait aussi d’un geste de transmission de la musique, et ça fait du bien à voir.