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Samedi 20 juillet, à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay de Joliette, le Festival de Lanaudière présentait l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM), dirigé par maestro Rafael Payare, avec le pianiste virtuose invité Yoav Levanon dans un enlevant programme consacré à Tchaïkovski et Rimski-Korsakov.
Les forces en présence
L’OSM et Rafael Payare se passent aisément de présentation tellement leur réputation les précède. Quant au jeune pianiste israélien Yoav Levanon (né le 3 mars 2004), que j’ai découvert en cette occasion, il a commencé sa formation pianistique à l’âge de 3 ans, se produisait déjà en public un an plus tard, et jouait à Carnegie Hall (New Yok) dès l’âge de 7 ans. Ici on parle de génie et de précocité certaine. À vingt ans seulement il possède déjà une impressionnante feuille de route. Sa page Facebook est vide et visiblement inactive, pour l’instant, mais son site internet regorge d’informations qui n’attendent que vous en fassiez lecture.
Le séduisant programme
En première partie, on retrouvait le romantique, fameux et enlevant Concerto pour piano no 1 en si bémol mineur, op. 23, TH 55 de Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893), en trois mouvements d’une durée totale de quelque 32 minutes. Vous avez déjà certainement entendu ce chef-d’œuvre, ne serait-ce que le célébrissime 1er mouvement « Allego non troppo e molto maestoso » qui, d’entrée de jeu, propose une inoubliable mélodie que je vous invite à découvrir, ou à redécouvrir, en cliquant sur ce lien YouTube, pour vous régaler de la prestation de l’émérite pianiste Martha Argerich et de l’Orchestre du Festival Verbier dirigé par Charles Dutoit en 2014.
Je rappelle que cette œuvre monumentale, composée par un Tchaïkovski âgé de 35 ans, a été interprétée pour la toute première fois en 1875, à Boston. À l’origine, les critiques étaient partagées quant aux mérites de ce concerto qui, depuis, a été consacré chef-d’œuvre et est devenu un incontournable du répertoire musical classique.
Est-ce que le pianiste Yoav Levanon l’a joué à la perfection? Mon manque de formation musicale formelle et ma modestie naturelle m’obligent à déclarer que je l’ignore. Mais en ai-je eu l’impression, en me référant à mes innombrables écoutes en boucle du passé? Absolument et parfaitement! J’ai été subjugué! Son époustouflante dextérité et son jeu nuancé m’ont transporté et fait planer, et l’OSM s’est surpassé dans l’accompagnement. Tous les musiciens ont récolté une très légitime ovation debout spontanée en conclusion de la pièce.
Au vu de la réaction pour le moins enthousiaste de la foule, le virtuose a accordé un rappel, en solo, fort élégant, captivant, générateur de vers d’oreille, qu’on voudrait très certainement aller retrouver sur YouTube pour le réentendre, mais dont ni lui ni le chef d’orchestre n'ont jugé bon d’en décliner le titre et le compositeur. Pourquoi une telle omission, ou négligence, se produit-elle si souvent lors de concerts classiques? Je donne ma langue au chat! Heureusement, au bénéfice des lecteurs, et spectateurs frustrés, j’ajoute que j’ai reconnu l’œuvre en question : il s’agit de La Campanella de Franz Liszt. Qu’on me corrige si je me trompe!
En deuxième partie, le poème symphonique Schéhérazade, op. 35 de Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908), en 4 mouvements d’une durée totale de 42 minutes. L’essence de l’œuvre nous est révélée par cette note au programme : «Rimsky-Korsakov s’inspire de quelques légendes des Mille et une nuits, déjà dans les mains des lecteurs occidentaux depuis plus de 150 ans, et en brosse un portrait symphonique aux mille couleurs, faisant résonner la voix de la célèbre courtisane à travers la partition du violon solo.»
Colorée, contrastée, enivrante, onirique, tour à tour planante ou enlevante, telle m’est apparue cette Schéhérazade expertement et grandiosement livrée par l’OSM et son inspiré maestro. Je n’ai tout simplement pas senti s’écouler ces 42 captivantes minutes.
Il y a de ces concerts qui sont du véritable bonbon pour les oreilles. Celui-ci l’était à un point tel que je crains que mes oreilles soient devenues diabétiques. Je vais devoir consulter un ORL.
L’ovation debout finale a été balistique, longue, bruyante, chaleureuse, insistante et ô combien méritée! On peut aisément parler d’un franc et indéniable triomphe. Le Festival de Lanaudière maîtrise la recette du succès et l’applique fidèlement, année après année, en proposant constamment des concerts de très grande qualité et régulièrement de haute voltige.
Gâtez-vous! Consultez sans plus attendre le calendrier du Festival de Lanaudière, qui s’est amorcé le 6 juillet et se terminera le 4 août, pour découvrir tous les petits bijoux de concert encore à venir et pour vous procurer des billets.