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Le réalisateur français Yann Gozlan, à qui l’on doit les thrillers Boîte Noire (avec Pierre Niney) ou bien Burn Out (avec François Civil), revient cette fois-ci avec Visions, un nouveau thriller psychologique qui se veut hypnotisant, pour ne pas changer de style. Mettant en vedette Diane Kruger, Mathieu Kassovitz et Amira Casar, ce polar transporte ses spectateurs dans une paranoïa stressante où les pertes de repères sont nombreuses ! Tout un voyage.
Pendant deux heures nous suivons Estelle, une pilote de ligne confirmée, qui mène entre deux vols une vie parfaite avec Guillaume, son mari médecin, aimant et protecteur. Un jour, par hasard, dans un couloir d’aéroport, elle recroise la route d’Ana, photographe avec qui elle a eu une aventure passionnée vingt ans plus tôt, et qu’elle n’a jamais vraiment oubliée… Estelle est alors loin d’imaginer que ces retrouvailles vont l’entraîner dans une spirale cauchemardesque et faire basculer sa vie dans l’irrationnel…
Avec Visions, Yann Gozlan signe un polar paranoïaque sur la passion amoureuse destructrice. Estelle, menant sa vie bien rangée, est une femme qui excelle dans son travail et incarne le professionnalisme et le routinier jusqu’au bout des ongles : travail, natation, sommeil, course à pieds, smoothie de 600g de fruits, quelques minutes de désir avec son mari… Tout est bien rangé et organisé. Son rapprochement avec le personnage d’Ana va la faire tomber dans une profonde schizophrénie qui vient dérégler toute son organisation.
La mise en scène de Yann Gozlan continue d’épater de film en film avec une réalisation extrêmement léchée. Accentué par une bande sonore transportante et un montage extrêmement minutieux, Visions nous fait tomber dans la folie au même rythme que le personnage d’Estelle. C’est d’ailleurs toute la force du film : tout vivre à travers son point de vue à elle. Nous sommes complètement internes à la situation bien que parfois nous souhaiterions être omniscients.
Faisant référence au cinéma de Hitchcock, de Clouzot ou encore de Lynch, Visions nous rend prisonniers de ce monde où Estelle perd ses repères, les uns à la suite des autres. Nous vivons, à travers sa folie, ses questionnements, ses peurs (et quelques séquences nous ont fait sursauter!) et ses idéaux.
Quelques longueurs nous ont un fait décrocher la fin du film (qui fait tout de même 2h), et le twist final nous semble à la fois soporifique et superflue. Néanmoins, le chemin pour y arriver est un très bon moment de cinéma où la maîtrise des codes de cet art nous entraîne à travers la perdition de ce personnage ambivalent.
Diane Kruger est parfaite dans ce rôle de cette femme qui perd pied. À ses côtés, Mathieu Kassovitz, Amira Casar et Marta Nieto livrent également de belles performances, toutes très incarnées et ambiguës.
Bien qu’à nos yeux Boîte Noire était plus réussi, Yann Gozlan continue tout de même de faire évoluer sa maîtrise du suspense, son esthétisme très travaillé, et signe un scénario alambiqué et réfléchi, certes, mais qui peine à nous convaincre totalement. Une spirale hitchockienne qui nous accroche jusqu’à tant que nous en sortions. À voir dans un cinéma près de chez vous. Informations juste ici.
⭐️⭐️⭐️