Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Après les très connus Congorama (2006), Monsieur Lazhar (2011) ou encore Guibord s’en va-t-en guerre (2015), le réalisateur québécois Philippe Falardeau revient derrière la caméra avec My Salinger year, qui prendra l’affiche, à la fois au cinéma et en vidéo à la demande, dès le 5 mars 2021. Avec cette comédie dramatique adaptée des mémoires éponymes de Joanna Rakoff, il livre un moment de cinéma plaisant mais qui peine à nous convaincre malgré quelques instants agréables.
My Salinger Year avait pourtant tout pour plaire: se passant dans les années 1990 en plein New York, mettant en scène Sigourney Weaver, Margaret Qualley ou encore Théodore Pellerin, et abordant le milieu de la littérature. Le film a même fait l’ouverture de la Berlinale en 2020 ! Nous pensions ressortir du visionnement en ayant le goût d’écrire des romans et de se téléporter à Manhattan. Peut-être que nos attentes étaient trop grandes, il semblerait que ne soit pas Woody Allen qui veut ! Et l’envie de réaliser un aller simple à New York ne prend pas.
Rappelons que le film est adapté de l’autobiographie de Joanna Rakoff, personnage principal de l’oeuvre. Alors que celle-ci vient de terminer ses études à Berkeley, elle décide de partir tenter sa chance à New York. Fervente lectrice et autrice de poésie, elle arrive à dénicher un emploi d’assistante dans la plus vieille maison d’édition de la ville, qui s’occupe, entre autres, de l’auteur J.D. Salinger. Vont s’en suivre plusieurs mois de travail acharné où elle va devoir répondre aux lettres de fans adressées à l’auteur. Malgré les modèles de réponses déjà écrits depuis 1963, elle prend l’initiative de créer quelques courtes relations épistolaires avec certains admirateurs. En parallèle de cette nouvelle vie professionnelle, Joanna fait osciller son coeur entre deux fréquentations amoureuses. Elle incarne la parfaite jeune adulte arrivant dans un New York fascinant.
Bien que nous n’ayons pas lu le livre, Margaret Qualley est convaincante dans le rôle de Joanna, un personnage qui se cherche et qui apprend à se découvrir, dans ses relations personnelles et professionnelles. Son sourire en coin, ses chemises, toujours bien repassées, ses cheveux, toujours bien coiffés, et ses rares regards caméras nous laissent sous le charme de cette jeune actrice. En opposition à ce personnage qui découvre sa féminité, il y a celui de Margaret, à la tête de cette maison d’édition. Pour cela, Falardeau dirige la talentueuse Sigourney Weaver. Alors qu’on s’attendait à l’une des grandes performances de sa carrière, l’écriture de son personnage peine à nous séduire et ne nous stimule pas. C’est un peu décevant.
La première moitié du film est plaisante, avec une ambiance réaliste aux odeurs de cigarettes et de couvertures de roman en cuir. L’immersion fonctionne. Les cassures narratives lorsque les admirateurs s’adressent à l’écran sont également très interessantes, où chaque auteur lit sa lettre «de fan» en s’adressant à la caméra. Cela apporte du dynamisme et un côté très humain aux personnages, valeur assez présente dans le cinéma de Falardeau. Néanmoins, ce parti-pris est abandonné en cours de route et nous aurions rêvé en voir davantage. Dommage. En tout cas, Théodore Pellerin fait, comme d’habitude, un sans faute dans son interprétation, certes courte, mais toujours fascinante.
My Salinger Year nous laisse un peu sur notre faim. Bien que le casting soit alléchant, que la bande sonore soit enivrante, que la direction photo soit assez juste et qu’on puisse profiter des répliques de Théodore Pellerin sur du Debussy (et juste pour ce moment-là, le film en vaut la peine), le scénario nous fait faire du sur-place, et nous n’arrivons pas à décoller. Vous pourrez tout de même vous dépayser, surtout durant cet hiver confiné, dès le vendredi 5 mars 2021 au cinéma et en vidéo sur demande pour profiter de cette oeuvre sympathique.
Notre note : ⭐️⭐️ ½