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À travers une douce narration espagnole et d’étonnants tableaux, le duo barcelonais El Conde de Torrefiel expose et trace le désordre commun laissé dans l’oubli, boudé. La posibilidad que desaparece frente al paisaje est une approche théâtrale politique où l’Europe est soumise à une décomposition paisiblement formulée avec une visite artistique.
Depuis 2009, Tanya Beyeler et Pablo Gisbert réalisent une curieuse esthétique scénique où le corps humain, le texte et l’image provoquent et s’entrelacent pour peindre un tableau. L’un est d’origine espagnole, et l’autre de la Suisse. De leur union à Barcelone sont nés des spectacles d’exception qui ont fait de leur compagnie, El Conde de Torrefiel, une figure emblématique de la scène espagnole. Posant un regard inquiet, informé, édifiant, mais jamais moralisateur, leurs œuvres examinent et se questionnent sur l’Europe en crise.
Pour le duo barcelonais, le roman La carte et le territoire de Houellebecq fut une inspiration fondamentale. Alors, le tableau que nous regardons ne serait qu’une reproduction fausse de ce qu’il est vraiment; « le monde ne correspondrait pas à sa représentation ». La posibilidad que desaparece frente al paisaje est ainsi présenté sur une scène épurée, dans une esthétique minimaliste où quatre hommes, toujours muets, incarnent une suite de paysages. Ils sont parfois nus, à découvert, presque juxtaposés au texte narré par une voix féminine qui nous berce pour bien fusionner le tout. El Conde de Torrefiel peint des anecdotes sur la solitude, la consommation, l’économie qui régit nos vies, la vie et la mort; ces choses inavouées ou ignorées de notre société. Des pensées d’artistes et d’intellectuels tels que Michel Houellebecq, Spencer Tunick et Paul B. Preciado sont évoquées à travers des corps, des sacs en plastique, un gong et des plantes vertes. Nous sommes alors transportés à travers plusieurs villes angoissées et brisés; Madrid, Berlin, Marseille, Kiev, Bruxelles, Varsovie, Lanzarote et Florence.
« Esquisser une esthétique de la suggestion, d’une manière presque érotique, donner au spectateur le goût de participer à la réflexion, d’engager entièrement son esprit. »
El Conde de Torrefiel
La compagnie El Conde de Torrefiel construit des atmosphères pour cogiter sur le monde d’aujourd’hui et s’attarder sur l’envers d’une réalité, sur le vrai comme le faux, ou les dessous d’un événement imposant, par exemple la démarche de Spencer Tunick, qui au Mémorial de l’Holocauste, photographia une foule de 5 000 personnes nues composées uniquement de corps blancs. De ce circuit sociologique entre le passé et le présent se dégage un questionnement sur la place de l’art dans notre existence, sur sa nécessité ou son efficacité. L’art est-il attribué à un usage mélancolique et pessimiste, endort-il la révolution? La posibilidad que desaparece frente al paisaje est le panorama d’une population tranquille face à des difficultés ainsi qu’une révolte finement racontée en voix hors champ, en postures, danses, et finalement à travers l’humour.
La posibilidad que desaparece frente al paisaje (La possibilité qui disparaît face au paysage)
Théâtre Jean-Duceppe
1h15
En espagnol avec surtitres français et anglais