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Du 6 au 23 septembre est présentée à La Petite Licorne la pièce du brillant auteur catalan Joan Yago García adaptée par le Théâtre à l’eau froide, Brefs entretiens avec des femmes exceptionnelles. Sous la forme de 5 entrevues menées à la manière d’un talk show des plus actuels, 5 femmes viennent se confronter au regard du public et à une voix hors champ impitoyable pour s’ouvrir sur leurs parcours uniques, oui, mais auxquels il est si possible de s’identifier.
Que peuvent bien avoir en commun une auteure à succès que l’on qualifie de « Barbie humaine », une politicienne pro-armes du Nevada, une enfant de 6 ans prise dans le corps d’une adulte dans la cinquantaine, une scientifique cherchant à libérer l’humanité de la mortalité et une femme qui doit vivre avec la peau bleue pour avoir consommé une quantité non-négilgeable d’argent colloïdal? Beaucoup plus qu’on le pense, en fait.
Dans son texte à la fois génial et farfelu, Joan Yago García, à qui l’on doit notamment la délicieuse pièce Fairfly, parvient à nous faire éprouver de l’empathie à la rencontre de chacune de ses femmes, et ce, même si on peut être tout à fait bouleversé par certains propos. Chacune d'entre elles se présente une à la fois en solitaire sur scène (excepté la dernière) sous un projecteur unique. Elles demeurent toutes d’une lucidité frappante devant les questions robustes de la voix off masculine animant les entrevues, qui pourtant ne se gène pas de les confronter à leurs propres contradictions. Mais toujours, leurs voix se relèvent, prêtes à affronter le jugement du monde.
La beauté de Brefs entretiens, est que, même si ces témoignages peuvent nous sembler complètement décalés, ils font partie du monde dans lequel on vit. S’il est au premier regard difficile d’observer un fil conducteur reliant les interventions entre elles, c’est finalement dans la représentation de différentes questions de notre temps que la pièce trouve une impression de récit.
Dans le souci du crédible, il ne faut cependant pas négliger l’excellent travail de mise en scène, quoique discret, de Gabrielle Lessard, et le jeu formidable des comédiennes qui ont incarné ces femmes. Les entrevues n’étaient pas toutes égales au plan de la forme et du contenu, mais absolument toutes ont su se démarquer en laissant peu de temps morts. Mention spéciale à la comédienne Louise Cardinal dans l'interprétation de la fillette Rose-Mary Powell qui livra sans aucun doute le témoignage le plus touchant des 80 minutes de la pièce.
Louise Cardinal en Rose-Mary Powell. Photo: Maryse Boyce.
À travers ces entrevues, finalement, on découvre le portrait d’une humanité aux antipodes dans ses expressions et dans ses manières de vivre, mais qui, malgré tout, reste soudée par ce magnifique sentiment de compassion que nous pouvons ressentir à l’égard de nos semblables.