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Du 24 octobre au 5 novembre, Wilson chante Montand au Théâtre du Nouveau Monde, deux heures durant et accompagné de six musiciens, pour les 25 ans de la mort du chanteur Yves Montand.
Qui se ressemble s’assemble ou bien les opposés s’attirent? Il semblerait qu’il n’y ait pas de règle, et la rencontre entre Lambert Wilson et Yves Montand en est la preuve: elle serait issue d’une fusion unique de ressemblances et de différences.
L’un a d’abord été chanteur, l’autre a commencé par être comédien, mais au bout du compte, tous deux ont chanté et joué. Ce qui unit aujourd’hui le comédien français Lambert Wilson au chanteur Yves Montand, c’est une passion commune de chanter les mots: leur terrain de jeu à tous les deux, en musique, c’est la parfaite frontière entre les notes et la poésie. Et c’est à croire que ce terrain est hostile, car peu s’y aventurent ni s’y attardent.
La recette du succès sur ce terrain ? Voix, texte, présence, musique. Mais pas que. Il s’agit de maîtriser ces quatre points à merveille et, qui plus est, de trouver le parfait équilibre entre chacun. Ne pas accorder plus d’importance à la musique qu’au texte, et inversement. Tout se pèse. Si tout est respecté, le résultat est aussi mélodieux que théâtral, et constitue alors le terrain d’entente entre chanteur et acteur, entre Montand et Wilson.
Montand le faisait, Wilson le fait. Et le voilà, sur cette superbe scène du Théâtre du Nouveau Monde, à parler sur des notes. Il parle, crie, chante, il danse, même. L’accord avec les six musiciens qui l’entourent est juste, très juste. Il raconte des histoires écrites par Montand, avec un charisme semblable au chanteur. Son timbre de voix est chaud, il berce par sa souplesse, sa justesse, ses rondeurs. Autour de l'artiste, sur la scène, les musiciens sont placés en demi-cercle, ajoutant à l’atmosphère douce et souriante du spectacle. Tout cela colle au charme du défunt chanteur.
Grâce aux musiciens et au directeur musical, Lambert Wilson se permet quelques libertés créatives. On a la surprise d’entendre, par exemple, dans le morceau À Paris, un accompagnement de musique classique de Jean-Sébastien Bach.
D’une manière générale, le directeur musical Bruno Fontaine et l'interprète Lambert Wilson se distancient d’Yves Montand en donnant aux mélodies des tonalités plus « jazzy ». Et sentir Wilson s’envoler avec son orchestre par moments, ça n’est pas désagréable; d’autant plus que les musiciens (le violoncelliste Henri Demarquette, le clarinettiste Paul Meyer et les membres du quatuor Hermès), personnalisent fortement le concert, de par leur synergie.
Le plus beau dans tout cela, c’est qu'au cours du spectacle, on découvre petit à petit que Lambert Wilson n’a aucunement cherché à imiter Montand, mais qu'il s’est servi de plusieurs de ses caractéristiques naturelles communes à celles du chanteur (prestance, silhouette, timbre de voix – bien que plus clair) et de leur passion commune pour les notes et la poésie, pour leur rendre hommage. Pour rendre hommage à Yves Montand.
C’est donc bien une reprise, et le plus bel hommage qui puisse être, que de montrer qu’aujourd’hui encore, Montand séduit par son aura.
Au Théâtre de Nouveau Monde, Wilson chante Montand, sur scène jusqu’au 5 novembre.