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Le rap, rythm and poetry, fait en français, avec des musiciens talentueux, qui donne le droit de dire presque n’importe quoi, quelquefois n’importe comment, mais avec le sourire, avec détermination et avec force : c’est ça la poésie d’OrelSan. Il était de passage au Théâtre Granada, et attendu de pied ferme, ce vendredi 17 mai.
Énergique et généreux
La foule était bigarrée. De tous les âges. Moitié français, moitié québécois. J’entendais quelques étudiants français qui entraient dans la salle du Théâtre Granada, émerveillés. Oui, on le sait, nous, que notre Granada est superbe. Mais ce que je comprenais rapidement, c’est qu’ils avaient du mal à imaginer que OrelSan, la vedette, serait là, si proche, à portée de main.
En première partie, on a eu droit à un Zach Zoya énergique qui nous a vite fait bouger. La salle était nettement en effervescence et a embarqué à fond. Une première partie qui s’annonçait bien, et qui chauffait déjà la salle. Sauf qu’à la troisième chanson, Zach nous a envoyé un « on va calmer l’énergie ». Quoi ? Non ! Au contraire, on te suis là, continue !
Zach y est allé de quelques R&B/Soul « pour les filles ! » pour bien montrer ce qu’il était capable de faire. Heureusement, il est vite revenu à des pièces plus vives. Et le public a commencé à s’enflammer en attendant OrelSan. Puis… l’entracte… un looong entracte. Tellement que le public s’est mis à scander, comme il le fera toute la soirée : « Aurélien, une chanson ! », tiré de la très drôle et sarcastique chanson « Défaite de famille ».
Galvaniser et sourire
La foule se donnait déjà à pleines cordes vocales quand sont entrés les premiers musiciens. OrelSan a légèrement tardé, comme s’il se faisait désirer, ou pour attiser encore plus notre hâte de l’entendre. Puis il a donné un spectacle d’une heure et demie, emballant, sans interruption et sans baisse d’énergie.
Dès la deuxième chanson, il demande : « Sherbrooke, avez-vous les bases ? », avant de se lancer dans l’excellente « Basique », qui frappe par sa simplicité. À la troisième phrases, avec aplomb, mais en arborant un grand sourire qui le suivra toute la soirée, il rétorque un sonore « parce que vous êtes trop cons ».
Alors, c’est ça OrelSan, à la hauteur des attentes que j’avais : de la présence, de l’énergie, un sourire reconnaissant pour une salle en délire qui connaît toutes les paroles de ses chansons. Ce sont des mots qui cognent, qui pourraient insulter n’importe qui, mais qu’on prend en rigolant, parce qu’au détour d’une vague de gros mots, il y a des beautés, rythmées mais douces, comme « La lumière ».
Et puis à certains moments, la salle se transforme en piste de danse, sous la musique des Skread à la direction, Manu Dyens aux percussions, Ablaye aux voix, Phazz aux claviers et Eddy Purple à la guitare, sous des éclairages ingénieux, qui mêlent juste assez de stroboscopes à des couleurs chaudes, surtout pendant « Le chant des sirènes ».
Orelsan, généreux, entrait dans la foule, serrait des mains, faisait chanter le public, regardait dans les yeux. Alors qu’il nous répétera plusieurs fois « T’es pas fatiguée, Sherbrooke? », devant les « non ! » tonitruants des spectateurs, il nous fera encore une fois son « Basique », parce que cette fois, on a compris les bases et qu’on est moins cons.
Le rappel sera ailleurs
C’est une longue demande de rappel qui a sonné dans le Granada, à scander « Aurélien », avec presque personne de l’assistance qui ne bouge de sa place, malgré la lumière qui se rallume et la musique d’ambiance qui reprend dans les haut-parleurs. Malheureusement, non, OrelSan n’est pas revenu sur scène. On aura essayé. Et j’espère qu’il en aura quand même profité dans les loges. Pas très grave, parce qu’au fond, on sentait tous qu’il s’était donné à fond dans ce spectacle, et on en sortait galvanisés, et fatigués avouons-le. Mais tellement heureux de ce superbe spectacle de rap français.
Passage trop bref d’OrelSan au Québec, alors que la suite de la tournée se déroulera en Europe. Souhaitons qu’on le reverra bientôt ici ! Et ce sera vraiment un show à voir.