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Tomas Jensen, auteur, compositeur et interprète francophone d'origine argentine se prépare à sortir son onzième album, Les rêves sont faits. Dans son nouvel opus, l'artiste nous emmène dans son univers à travers une enivrante balade amoureuse et mélancolique!
Tomas Jensen est né en Argentine en 1970. Tandis que sa mère part se réfugier en 1976 au Chili pour fuir la dictature en place, il quitte le pays avec son père en direction du Brésil, à seulement 6 ans. Deux ans plus tard, il suit sa mère pour s'installer en France. C'est pendant son adolescence qu'il décide de se consacrer à la musique et apprend à jouer de la guitare. S'inspirant de grands paroliers francophones comme Georges Brassens et Renaud, il compose ses premières mélodies. Il profite de ses études en sociologie à l'Université de Lyon pour voyager au Chili, et ainsi retrouver une partie de ses racines sud-américaines. « Ces expériences font vraiment partie de moi, de ma personnalité… Elles m’ont construit », souligne Tomas Jensen.
« Mon style est directement influencé par la chanson française. Elle se permet toutes sortes d’incursions dans plein de styles différents : rock, tango, musiques latines, valse, etc. J’ai toujours aimé mélanger les styles, un peu à l'image des Beatles : classique, pop, rock ou contemporain. Je continue de travailler pour faire en sorte que ma musique surprenne, pour que celui qui écoute ne s'installe jamais dans une routine ».
En 1998, l'artiste franco-argentin décide de traverser l'Atlantique et de s'établir à Montréal, où sa carrière décolle. Avec son premier groupe, Les Faux-Monnayeurs, Tomas Jensen (qui est aussi peintre à ses heures perdues) connaît un immense succès avec cinq albums produits et plus de 800 concerts organisés au Québec et en France, avec des compositions françaises et espagnoles aux inspirations multiples. Avec la sortie de son premier album solo en 2008, Quelqu'un d'autre, il puise son inspiration dans la musique alternative et propose des textes plus profonds. Il remporte la même année, avec cet album, le prix de l'auteur-compositeur francophone de l'année aux Canadian Folk Music Awards. Avec son second groupe, Hombre, il remporte en 2010 le prix Album World de l'année lors du Gala Alternatif de la Musique Indépendante du Québec (GAMIQ).
Un album en préparation depuis 2018
Après la sortie de deux nouveaux albums solo en 2012 (Face A Face B en hommage à Caetano Veloso) et en 2013 (Plus Personne), Tomas Jensen décide de retourner aux sources avec un grand voyage en Argentine, la terre de son enfance. Là-bas, il loue un studio et fait appel à plusieurs artistes locaux pour sortir un album très personnel, Le Retour. Il revient sur les devants de la scène en 2020 avec un tout nouvel opus qu'il s'apprête à sortir au printemps : Les Rêves Sont Faits. « C’est l’album qui m’a demandé le plus de temps, le plus de préparation », insiste Tomas Jensen. Son enregistrement a commencé en décembre 2018. Dans les différents titres de son nouvel opus, l'artiste a intégré ci et là toutes sortes de sons et d'ambiances captés lors de ses voyages et tournées pour donner une ambiance unique à ses compositions.
« Je savais qu’un jour ces enregistrements allaient me servir. J’ai pris le temps de tous les écouter, de les sélectionner, les transformer. Je les ai mélangés ensemble pour en faire des transitions, des moments spéciaux où nous sommes transporté dans un lieu, un moment imaginaire… On peut ainsi entendre un coq du Mexique avec des oiseaux brésilisens ou des coyotes de l’Estrie de 2019, accompagnés par des percussions de 2004 ».
Un opus qui s'écoute comme un long-métrage
L'un des titres de ce nouvel opus a été dévoilé en août 2019, Acapulco, qui nous offre une balade amoureuse et mélancolique avec une « sensualité désinvolte ». Ce titre nous accompagne dans une ambiance de western spaghetti, dans lequel les personnages errent de relation en relation, en espérant trouver l'âme sœur. Pour certains titres, Tomas Jensen a fait appel au regroupement Los Pacos (pour Pase lo que pase et Mundo perfecto), à une chorale contemporaine (Warrior et Allons à l'amer), une chorale gospel (Rain), ainsi qu'à « une foule bordélique » (Je chante pour ta mère). « J'ai aussi confié des chansons à Paul Cargnello, un vieil ami avec qui j'ai beaucoup d'atomes crochus, de points communs et de discussions infinies », confie Tomas Jensen.
« Je suis vraiment content d’avoir mis autant la main à la pâte dans cet album. Le fait d’avoir fait tous les arrangements (en plus d’écrire toutes les chansons), d’utiliser des transitions sonores et de m’être donné totale liberté me donne l’impression d’avoir réalisé un long-métrage. Pour moi, l’album s’écoute d’un trait ».