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En ce jeudi soir du 4 juillet, au Centre Pierre-Charbonneau, en nous offrant Les Quatre Saisons d’André Gagnon, la 55e édition des Concerts Populaires de Montréal poursuivait sa mission – amorcée en 1963 sous l’égide du maire Jean Drapeau – de diffusion et de démocratisation de la musique classique et symphonique auprès d’un public « populaire », en rendant son accès facile et à prix abordable.
Dans un programme consacré presque entièrement aux œuvres d’André Gagnon (deux des pièces étaient des compositions de Claude Léveillée, ami et collaborateur de longue date de notre Dédé Gagnon national), un orchestre composé de 25 musiciens, dirigé par le pianiste et directeur musical Stéphane Aubin, nous a régalé de petits chefs-d’œuvre semi-classiques – depuis lors devenus des classiques – tous aussi lyriques les uns que les autres.
La soirée a grandement été rehaussée par le talent pianistique du maestro Aubin et également par la participation de la comédienne et chanteuse Kathleen Fortin. Oui ! Il s’agit bel et bien de cette même formidable actrice qui a incarné si talentueusement la redoutable détenue Manon Granger, dite « Boule de quille », dans la série télévisée Unité 9. J’ai découvert en elle une chanteuse à la voix juste et puissante qui sait très efficacement transmettre l’émotion. Pour la décrire en deux mots, je n’hésite pas un seul instant à associer grande et interprète. Par moments, ses prestations ont été carrément bouleversantes. L’impressionnante Kathleen a été pour moi une très agréable révélation dans un rôle que je ne lui connaissais pas.
Le concert a démarré avec « L’ouverture-éclair » et la « Chevauchée » pour se poursuivre avec le thème de la série « Des dames de cœur ». Ensuite, Kathleen Fortin a fait son entrée sur scène pour nous interpréter la jadis très populaire chanson « Les chemins d’été » (Dans ma Camaro) dont les paroles sont de Luc Plamondon. Après l’audition d’un segment d’entrevue d’André Gagnon par René Homier-Roy, dans lequel André racontait les circonstances de la création du « Petit concerto pour Carignan », l’orchestre a joué cette pièce endiablée – à saveur de rigodon – qui a eu l’air de grandement plaire à la foule. L’orchestre a enchaîné avec « Un piano sur la mer », œuvre planante qui m’a rappelé l’ouverture de « Le Piano sous la mer » de Saint-Preux. La mer est et sera toujours source de fécondes inspirations.
Pour conclure cette première partie, Kathleen est revenue sur scène nous interpréter quelques huit extraits de Leyrac chante Nelligan, titre d’un récital présenté par André et Monique Leyrac dans les années 70 pour lequel André avait mis plusieurs poèmes d’Émile Nelligan en musique, dont le fameux « Soir d’hiver » (Ah ! comme la neige a neigé !) sur une musique de Claude Léveillée.
La seconde partie a débuté en beauté avec « Wow », une pièce disco, un titre phare d’André Gagnon, que l’orchestre nous a jazzée à souhait pour ensuite enchaîner, sur le même ton avec « Ta samba ». Ont suivi, « Comme au premier jour » et « Pour les amants », initialement une chanson de Claude Léveillée dont une version musicale a été endisquée par André. Par la suite, Kathleen a poursuivi son opération « charme et conquête de l’auditoire » en nous interprétant deux succès de l’opéra Nelligan, soit « La dame en noir » (paroles de Michel Tremblay) et le « Vaisseau d’or ».
Cette seconde partie s’achevait officiellement avec « Neiges ». Ici, on peut parler de « neiges éternelles » tant l’œuvre est incontournable, mémorable et désormais passée au stade de classique. Enfin, en guise de rappel, l’orchestre nous a offert une pièce que le pianiste Stéphane Aubin a qualifiée de « André Gagnon du 21e siècle ».
En conclusion, l’orchestre a été amplement à la hauteur de l’agréable tâche qui les attendait, soit celle de se surpasser en rendant justice à l’œuvre de l’un des plus lyriques, sinon du plus lyrique, de nos compositeurs québécois. Je lève mon chapeau à chacun de ces excellents musiciens. Stéphane Aubin est un surdoué pianiste qui a ainsi rendu un vibrant hommage à André Gagnon, un compositeur pour lequel il a beaucoup d’admiration, et ce, en revisitant et en interprétant son œuvre de magistrale façon. Quant à Kathleen, cette formidable actrice et chanteuse aux émotions à fleur de peau, on ne peut souhaiter que la revoir et la réentendre le plus souvent possible.
Les concerts populaires se poursuivent les jeudis 11, 18 et 25 juillet ainsi que le 1er août. N’hésitez pas à cliquer ici pour consulter le site internet des Concerts Populaires de Montréal, qui sont également présents sur Facebook, pour en apprendre davantage sur leur programmation et pour vous procurer des billets.