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Sentir qu’il se passe quelque chose... et sentir qu’on n’en mesure pas la hauteur : voilà comment je me suis sentie au Lion d’Or le 8 novembre dernier, lors du retour du groupe québécois Ex-Libris dans le cadre du Coup de cœur francophone 2018.
Cela faisait plus de 22 ans que Ex-Libris n’était pas monté sur scène – ok, on triche un peu, ils ont quand même foulé les planches depuis un an. Mais disons que, pour leur retour plus officiel, ces musiciens de bon calibre qui s’inscrivent dans le rock progressif francophone (semblant tout droit venu d’un autre temps) étaient entourés d’une salle enthousiaste et chaleureuse.
Ex-libris, ça vous dit tout ou rien. Si vous allez vous réveiller les oreilles avec « Imagine pas », il y a de bonnes chances que ça vous rappelle quelques souvenirs. Ce succès, Ex-Libris l’a repris en fin de spectacle avec l’énergie d’un début. Le groupe s’est longtemps penché sur la progression de sa setlist, qu’il voulait nostalgique et d’impact. Exercice réussi!
Sur scène, on retrouvait trois musiciens de la formation d’origine qui vient de Terrebonne : Stéphane Aubin aux claviers, Jean-François Demers à la basse et Claude Pineault à la guitare. Pour leur retour sur scène, ils étaient accompagnés d’une recrue à la batterie qui les suit depuis l’adolescence, Maxime Lalanne, très expressif et au jeu particulièrement intéressant dans « Boîte noire ».
On a revisité les succès de l’époque issus du premier album, comme « La ville s’endort (sous la pluie) », le rock un peu dépressif des « Enfants d’un siècle mort » ou encore le fouillis sonore organisé et très réussi dans « Soleil », avec une batterie syncopée et accompagnée d’une basse et d’une guitare très indépendantes, qui semblaient évoluer chacune de leur côté.
Et puis, on aura eu droit à certaines harmonies vocales bien intéressantes quand nos deux chanteurs, Claude et Jean-François, nous ont lancé « Tu ne me manques plus »; ou quand Jean-François, en solo, nous a soufflé au micro : « Mais comment veux-tu que l’on ait le goût de se parler d’amour? » dans « Il faut toujours ».
Revenir en force
« Boîte noire », c’est une des chansons inédites qui a été présentée jeudi. Elle fait partie de l’album que le groupe prépare depuis un peu plus d’un an et qui sortira au début de l’année 2019.
Et tout ce projet tient sur une photo! Un coup de nostalgie de Claude Pineault qui publiait, il y a plus d’un an, une vieille photo des amis musiciens, sans imaginer la réaction des fans d’Ex-Libris. C’est Stéphane Aubin, très articulé (et qui a d’ailleurs remporté le titre de Meilleur musicien en 1994, dans le cadre de l’Empire des futures stars), qui nous a raconté l’anecdote. Après, c’est assez simple : enthousiasme des diffuseurs, envie des musiciens de refaire de la musique ensemble, il ne manquait qu’un élément : créer du nouveau matériel.
Nous voilà donc aux portes de ce nouvel album, issu d’une campagne de socio-financement. C’est vous dire si Ex-Libris était attendu. Ils gardent leur signature particulière : une musique recherchée, des pièces rock qui alternent de longs moments d’ambiance musicale aux sonorités perdues, qui rappellent les influences très fortes de Genesis.
Ce nouvel album, c’est un peu comme « un retour à la maison après un très long détour », nous raconte Claude. C’est pour ça que Ulysse s’est imposé comme titre, un clin d’œil à l’épopée de ce héros d’Homère et absent de la maison pendant bien longtemps. Fan d’Ex-Libris? Surveillez les sorties d’après Noël. Vous serez heureux.