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Avec près de 300 spectacles chaque année, le Festival d’été de Québec (FEQ) s’est taillé une place enviable dans l’univers musical canadien et international. Au fil des éditions, étoiles montantes, vedettes internationales et nouveaux artistes de la relève se côtoient pendant 11 jours à quelques pas du quartier historique de Québec dans un heureux mélange de rock, hip-hop, électro, chanson franco, jazz et musique du monde. Depuis la première mouture en 1968, des légendes comme The Rolling Stones, Metallica, Charles Aznavour et Paul McCartney ont tour à tour foulé les planches de la scène des Plaines d’Abraham. Comment un projet se voulant aussi modeste lors de sa création est-il devenu un festival phare qui attire les plus grosses têtes d’affiche dans la Belle Province?
Dans le Québec en pleine effervescence de 1968, un petit groupe d'hommes d'affaires et d’artistes imaginent un festival offrant une tribune de choix à l’art populaire québécois. Musique, danse, théâtre et chanson d’ici jettent les fondations du premier Festival d’été de Québec. Ces premiers balbutiements d’un happening estival, lentement mais sûrement devenu un rituel pour les vacanciers et les habitants de la région, légueront aux éditions suivantes la portion «Arts de la rue» qui continue d’exister en parallèle de l’horaire musical aujourd’hui.
C’est tout naturellement que le Festival s’est tourné vers l’international et d’abord vers les pays de la francophonie. La SuperfFrancofête, réunissant des grosses pointures de la musique québécoise comme Gilles Vigneault, Félix Leclerc et Robert Charlebois, s’est révélée en quelque sorte l’élément déclencheur de l’initiative du FEQ de faire rayonner les couleurs de la francophonie. «C’était culturel, mais aussi politique à l’époque», indique Jean-Érick Dorval, chef du financement public, « étant donné le contexte du questionnement identitaire québécois au lendemain de la Révolution tranquille. Plusieurs partenariats avec des festivals européens tels que les Copains d’abord et le printemps de Bourges ont aussi été déterminants dans l’l’ascension de l’évènement ».
Dans les années 70, le FEQ prend de l’expansion au-delà des chansonniers bien établis de l’époque pour accueillir le nouveau son de groupes émergents comme Beau Dommage. En 1976, le Ffestival se heurte pour la première fois à des difficultés financières: «avec une dette d’environ un quart de million, le FEQ était en danger de mort», affirme Jean-Érick Dorval.
La gestion d’un festival comporte en effet son lot d’incertitudes. «Une seule soirée de mauvais temps peut s’avérer catastrophique pour un festival en plein air», remarque Jean-Érick, «d’où l’importance de faire des économies et de constamment investir dans la programmation». Des injections inespérées de subventions ont finalement permis au Festival de non seulement tirer son épingle du jeu, mais de continuer à prendre de l’expansion.
Dès les années 80, la vision principalement locale et francophone des premières éditions laisse place à d’autres horizons. Des noms d’Afrique, d’Europe et des États-Unis s’ajoutent progressivement à la programmation jusqu’à la 25e édition qui se targue de compter des représentants de plus de 22 pays. Aujourd’hui encore, 50% des artistes du FEQ sont québécois, francophones et anglophones combinés, sans compter un 5% de musiciens originaires d’autres provinces canadiennes.
Si Daniel Gélinas est surtout connu pour avoir sauvé les meubles du 400e anniversaire de la ville de Québec, le directeur général actuel a également repris les rênes du Festival d’été de Québec durant une période critique de son existence. Il y a 15 ans, le FEQ jonglait avec des finances précaires et des détracteurs de plus en plus nombreux parmi la population et les médias de la Capitale-Nationale. Pragmatique, Gélinas a concentré ses efforts sur trois axes qui se sont avérés payants à long terme: rajeunir la clientèle, présenter des spectacles exclusifs et recruter deles gros noms pour les Plaines.
Cette stratégie s’est concrétisée en s’adressant directement au public: «depuis 2004, on a trouvé une recette gagnante, surtout en organisant des groupes de réflexion et en questionnant nos habitués. Les gens constataient un essoufflement, parce qu’on avait énormément d’espace, mais pas assez de monde pour l’habiter.», raconte Jean-Érick Dorval. «C’est le public qui a expressément proposé d’attirer plus de vedettes internationales.». Comme prévu, les festivaliers réagiront favorablement à ce nouveau virage alors que pour la première fois de son histoire, le Festival franchit le cap du million de festivaliers en 2007.
On dira ce qu’on voudra de l’anglicisation de la programmation, remplir la formidable capacité d’accueil (80 000 personnes) du cadre enchanteur des Plaines ne pouvait se faire qu’avec des musiciens connus mondialement. «Les Plaines sont notre vache à lait», indique Jean-Érick Dorval. En effet, 65% à 70% des revenus d’exploitation du FEQ proviennent uniquement des spectacles sur les Plaines. «Sur un budget de 25 millions, c’est absolument énorme», convient Dorval.
La notoriété actuelle du FEQ s’explique en partie par des efforts de communication sur les marchés extérieurs et par un réseautage efficace dans le petit monde des artistes et de leurs agents. «On réussit parfois à attirer des artistes très connus simplement grâce au bouche à oreille. La satisfaction du passage de l’un au Festival se communique à travers les médias, les agents, les directeurs de tournées». Des vétérans du milieu comme Billy Joel et des vedettes plus jeunes comme Lady Gaga et Bruno Mars ont tous gardé un souvenir mémorable de leur passage au FEQ. «Depuis, l’effet boule de neige ne cesse d’opérer» conclut Dorval.
Avec un budget gravitant autour de 25 millions $, les années de vaches maigres semblent maintenant bien loin pour le FEQ, désormais véritable coup de coeur des Québécois, comme des touristes. L’événement est de plus un moteur économique important, avec des retombées, en 2010, de 24,5 millions et plus de 500 emplois carburant au pouls du Festival.
L’éclectisme du FEQ explique aussi son immense popularité auprès d’une diversité de clientèles, contrairement à des festivals comme Osheaga, ÎleSoniq ou encore Heavy Montréal qui cultivent une niche musicale plus homogène. «Québec a longtemps été reconnu comme une ville de rock. Tout en respectant cette réputation, le Festival a toujours eu comme mission de diversifier l’image culturelle de la capitale», note Jean-Érick Dorval.
Les spectateurs ont ainsi eu droit à des sélections d'artistes plus hétéroclites les unes que les autres au fil des ans. Pensons d’ailleurs au tandem improbable d’un conteur québécois et d’un groupe de metal industriel allemand, Fred Pellerin et Rammstein, se partageant une portion de l’affiche 2016. Les primeurs, lorsque possible, représentent également un avantage de taille. «On aime bien avoir 1 ou 2 exclusivités chaque année, qu’elles soient québécoise, canadienne ou même nord-américaine.», ajoute-t-il.
Et pour la suite? «Le Festival ne cesse de vouloir s’améliorer.» Les organisateurs continuent de flirter avec les têtes d’affiche les plus convoitées dans le monde, «mais ça, tous les festivals le font à travers le monde, qu’on pense à Coachella, , Glastonbury et tous les autres incontournables.». Les efforts sont donc aussi concentrés sur l’expérience du festivalier: «afin que son séjour chez nous soit riche et mémorable».
Au final, la notion de découverte musicale et la fidélité d’un public bien établi assurent la à la fois la popularité et la postérité du Festival: «les gens de Québec se sont véritablement appropriés le Festival, et c’est leur reconnaissance qui nous poussent à continuer.», souligne Jean-Érick Dorval. En 2018, on s’attend à une édition spéciale pour le 50e d’un Festival qui ne cesse de se surpasser et de repousser les limites parfois vertigineuses de l’industrie du spectacle québécoise.
Le Festival d’été de Québec aura lieu du 7 au 17 juillet 2016. Visitez la billetterie du FEQ pour consulter toute la programmation et vous procurer des passes dès maintenant!