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Des mages noirs qui longent les allées, des hommes et des femmes semblant sortir tout droit d’un manga steampunk tandis qu’un orchestre symphonique au complet attend sagement de faire résonner ses cuivres et ses cordes dans une effervescence palpable. Mais que se passait-il donc de si étrange, ce samedi 7 mars à la salle Wilfrid-Pelletier? Il s’agissait tout simplement du passage à Montréal de Distant Worlds, un projet ambitieux qui interprète les musiques de la célèbre série de jeux vidéo Final Fantasy.
Final Phénomène
Pour les non-initiés, il faut savoir que la série Final Fantasy est au jeux vidéos ce que 2001, L’odyssée de l’espace ou Star Wars sont au cinéma : Une véritable révolution. En particulier avec l’arrivée du 7e opus, en 1997, qui fut le premier de la saga à être distribué en Europe et en Amérique. Pour faire court, avant l’arrivée de ce monstre sacré vidéo ludique, la mécanique d’un jeu se résumait souvent à finir un tableau et recommencer au tableau suivant. Puis si on mourait, on reprenait au début du niveau. Simple et divertissant. C’est alors qu’est venu Final Fantasy 7 avec son scénario digne d’un film hollywoodien comportant une intrigue principale épique, des histoires secondaires prenantes, des romances passionnées, des twists et même (attention spoiler) la mort définitive d’un personnage! Sans oublier le cœur de cette soirée, les musiques! Chaque personnage, chaque ville, chaque endroit visité, chaque situation avait droit à son thème marquant et unique. Une vraie odyssée qui a laissé un souvenir impérissable dans la tête de nombreux enfants de l’époque. L’impact fut si fort que la sortie d’un remake en développement depuis 5 ans est d’ailleurs prévue au mois de mai prochain.
Final Ferveur
Ce soir-là, ce sont donc ces enfants devenus trentenaires qui piaffaient d’impatience d’entendre les titres phares de la saga joués par un orchestre symphonique. Cerise sur le gâteau, la deuxième partie du spectacle sera consacrée uniquement à la bande originale de ce fameux 7e opus. En effet, concernant la première partie, le sympathique chef Arnie Roth a décidé de puiser dans le vaste répertoire des autres épisodes de Final Fantasy, des plus récents comme le 15 aux piliers de la saga comme le 3 ou le 6 en passant par l’iconique numéro 8. Chaque fois, des images du jeu correspondant sont projetées sur écran géant tandis que vibrent les cordes, sonnent les cuivres et retentit la harpe, instrument iconique de cette saga. Ainsi on aura droit à la magnifique To Zanarkand de FF10 ou encore Vamo' alla Flamenco extraite de l’épisode 9, qui nécessitera l’intervention d’un guitariste soliste comme le laisse imaginer son titre et qu’on croirait tout droit sortie d’un opéra de Bizet. Une première partie intense qui aura le don de mettre en avant toute l’étendue du vaste répertoire et du travail de composition de cette série.
Final Fantastique
L’entracte se terminant, le chef d’orchestre revient prendre sa place devant ses musiciens. Tel Cid et son Hautvent, c’est l’heure de plonger dans l’œil du cyclone, c’est-à-dire explorer les musiques de Final Fantasy 7 composées par le grand Nobuo Uematsu. En avant pour embarquer dans le train de l’émotion. Parmi les titres proposés, on peut évidemment retenir le Main Theme qui résonnait dès le menu du jeu. Tout y est : la harpe qui symbolise un univers onirique, les cuivres et les cordes qui annoncent des moments d’aventures, mais aussi de douceurs et de poésie et les cuivres plus graves qui jouent sur le demi-ton et laissent entrevoir quelques péripéties et épreuves douloureuses. Bien évidemment, impossible de faire l’impasse sur Cosmo Canyon, le thème du village de Red13 (Nanaki pour les intimes) aux allures tribales.
Et que dire de la chanson phare de cet opus, à savoir Aerith's Theme qui laissera toujours un goût amer dans la bouche de millions de joueurs. Pourquoi ? Car Aerith était un personnage central et jouable dans l’histoire. Descendante de la race des Cetra, un peuple ancien, qui avait des dons de communication avec l’énergie de la planète, c'était un être doux et attachant, souvent sélectionné par les joueurs pour faire partie du trio principal de l’histoire. Et qui mourait définitivement vers la seconde moitié de l’histoire, tuée par le terrifiant Sephiroth. Un événement aussi tragique et puissant dans le monde du jeu vidéo que le « je suis ton père » de Darth Vader. C’est dire! Bref, près de 23 ans plus tard, ce thème a toujours autant d’impact avec sa douce introduction au piano puis l’entrée des cordes et enfin son final lumineux qui nous fait comprendre qu’Aerith est enfin libre de rejoindre l’esprit de la terre.
Final Flamboyant
Le set se terminera par la non moins iconique One-Winged Angel, thème du combat final contre Sephiroth où le public sera invité à scander son nom à la manière d’une messe satanique lors des motifs apparentés au refrain. Rappel, lumière et standing-ovation. Vous l’aurez compris, pour les amateurs (et même les novices), ce fut une soirée magistrale où le travail de Nobuo Uematsu a été présenté à sa juste valeur. Un événement qui nous rappelle également que, bien souvent décrié et pointé du doigt, le jeu vidéo est un art à part entière qui sait faire vivre une palette d’émotions variées à ses utilisateurs. Car pour ceux qui y ont joué, Final Fantasy 7 occupe une place cruciale parmi les vestiges de l’enfance en offrant les derniers et authentiques moments de joie, de tristesse, de réflexion et d’étonnement avant d’affronter l’inévitable cruauté de l’adolescence et les désillusions de l’âge adulte.