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Une belle façon de parler d’acceptation
Kinky Boots est inspiré d’une histoire vraie, celle d’un cordonnier d’un village du Northamptonshire, dans le nord de l’Angleterre.
D’abord un film, réalisé par Julian Jarrold en 2005, Kinky Boots a ensuite été adapté en comédie musicale. Elle a été présentée pour la première fois en 2012 à Chicago, puis à Broadway en 2013. Sans trop dévoiler les détails de l’intrigue, permettez-moi une mise en contexte.
Dans une banlieue de Londres, Charlie Price, un jeune homme dans la fin vingtaine, se voit dans l’obligation, au décès de son père, de sauver l’entreprise familiale d’une potentielle faillite.
Même s’il a grandi au cœur de cette manufacture de chaussures pour hommes, elle ne l’intéresse pas du tout et ne faisait surtout pas partie de leurs projets d’avenir, à sa fiancée et lui.
Mais ces employés, certains fidèles à son père depuis des décennies, forment en quelque sorte une famille pour Charlie; il sent qu’il doit faire un effort. Comment réussira-t-il à relever le défi? Une rencontre fortuite avec un personnage bien spécial pourrait lui donner une idée.
Mais pour mener son projet à terme, il lui faudra passer au-dessus de préjugés et accepter les différences entre les individus. Et cette philosophie ne s’appliquera pas qu’à Charlie…
Des prix bien mérités, des artistes talentueux
Cette comédie musicale est jouée par plusieurs distributions à travers le monde permettant aux villes hors New York d’assister à cette œuvre – heureusement pour nous Montréalais!
En 2013, à sa première année à Broadway, Kinky Boots a remporté plusieurs distinctions dont six prix Tony; entre autres ceux de la meilleure comédie musicale (Harvey Fierstein, auteur du livret), de la meilleure chorégraphie (Jerry Mitchell, aussi metteur en scène) et de la meilleure musique (Cyndi Lauper, compositrice de la quinzaine des pièces chantées).
Parmi les artistes de la tournée en Amérique du Nord, j’ai deux coups de cœur. En deuxième place, Rose Hemingway interprète Lauren, une employée de l’usine qui sera de bon conseil pour Charlie; elle m’a beaucoup fait penser à Cyndi Lauper par son dynamisme et sa façon de chanter.
Mais le meilleur, selon moi, celui qui éclipse facilement Curt Hansen (Charlie Price), c’est J. Harrison Ghee, l’interprète de Simon... et de Lola.
En fait, Simon/Lola est une seule et même personne : un gars dans la jeune trentaine, excellent boxeur, mais qui gagne sa vie en étant à la tête du Blue Angel Nightclub - un groupe de drag-queens.
Je vous avoue que ce grand gaillard aux jambes infinies m'a rendue verte de jalousie. En plus d’avoir ces jambes « de danseuse », il est bourré de talent : sa voix est juste et puissante, son jeu est convaincant et il danse merveilleusement bien, même chaussé de cuissardes aux talons aiguilles de 30 cm! (J’exagère à peine…)
Tout au long du spectacle (d’une durée de 2 h 30 incluant un entracte), ces bottes sont omniprésentes. En plusieurs variétés, rouges, jaunes ou noires, lacées et brillantes, j’ai le goût d’aller m’en procurer d’aussi éblouissantes et colorées!
Mon avis…
Les premières minutes de la soirée m’ont paru un peu longues, mais rapidement, j’ai été charmée par les artistes, enchantée par leurs voix et éblouie par leurs chorégraphies entraînantes. J’aurais eu le goût de me lever et d’aller danser avec eux!
Cependant, je dois apporter une petite mise en garde : si, comme moi, votre langue maternelle n’est pas l’anglais, assurez-vous de lire le synopsis avant le début du spectacle. Peut-être que mon niveau de langue seconde n’est pas à la hauteur, mais j’ai souvent manqué des fins de phrases ou certaines paroles de chansons. Ça m’a parfois frustrée d’entendre des rires fuser dans la salle, me prouvant que je venais de manquer une blague. J’ai tout de même réussi à suivre l’histoire tout en ayant l’impression de manquer des détails qui auraient pu être essentiels à la compréhension du spectacle.
Mais l’amie bilingue qui m’accompagnait en manquait elle aussi des bouts. On a conclut que la balance du son y était peut-être pour quelque chose. Je me demande sincèrement ce qu’entendaient les gens assis au balcon, si, du parterre, plusieurs mots étaient inaudibles. J’espère que le son sera ajusté pour les autres présentations.
Mention importante à la dizaine de musiciens qui, de la fosse d’orchestre, complétait bien le portrait.
Quoi qu’il en soit, nous avons passé une excellente soirée et j’y retournerais juste pour le plaisir de revoir les numéros des drag-queens faisant leurs grands battements avec la jambe au front ou de solides pirouettes sur des échasses rouges… et coquines!
Et j’ai bien aimé la philosophie sous-jacente à cette histoire qu’on résumerait de la façon suivante : dans la vie, on doit être ce que l’on veut et non pas ce que l’on exige de nous.
Kinky Boots est présenté à la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts jusqu’au dimanche 8 janvier.