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Le 4 août dernier, le Festival international de musique classique de Lanaudière présentait le très beau concert Chefs-d'œuvre romantiques avec l'OSM et Kent Nagano. Deux œuvres du répertoire du XIXe siècle étaient présentées, soient le « Concerto pour piano no.1 en si bémol mineur, op. 23 » de Tchaïkovski, et la « Symphonie no.2 en ré majeur, op.73 » de Brahms. Les deux pièces ont ravi l'auditoire, qui s'est levé d'un bloc pour offrir une ovation debout à chacune d'elles.
Le concert débutait avec la symphonie de Tchaïkovski. Comme chaque fois que la musique est connue et reconnaissable par les spectateurs, un large sourire de contentement, suivi d'un doux murmure, apporte une onde de plaisir dans la salle. L'excellente pianiste russe, Yulianna Avdeeva, accompagnait avec brio l'orchestre symphonique de Montréal, dirigé par maestro Kent Nagano. Chacun des trois mouvements de ce célèbre concerto a sa « personnalité propre ». Le premier mouvement ouvre avec une fanfare initiale des cors, suivie par le chant – magnifique et célèbre – joué par les violons. Ce thème, composé en si bémol majeur, est traité par divers instruments, mais ne revient pas tout au long de l'œuvre qui se poursuit en si bémol mineur – un mode ayant une couleur plus mélancolique. Le véritable sujet principal de ce premier mouvement est un thème saccadé, presque dépourvu de mélodie, présenté par le soliste. Il s'agit en fait de l'adaptation faite par Tchaïkovski d'une chanson qu'il avait entendu chanter par un mendiant aveugle, dans une foire. On peut facilement en détecter le caractère foncièrement russe.
Les deux autres mouvements sont entièrement de Tchaïkovski. Le second s'ouvre avec le solo rêveur d'une flûte, aux accents folkloriques. Ce mouvement lent intègre un Scherzo miniature, joyeusement fantaisiste, mettant en vedette un air mélodieux, joué par les cordes. Le dernier mouvement est un Allegro con fuoco, terme pianistique signifiant « joué fougueusement de façon vive et gaie ». Et c'est bien ce qu'a réussi à rendre la pianiste russe extrêmement virtuose qu'est Yulianna Avdeeva. C'est dans un feu d'artifice complet, où ses mains parcouraient le clavier en tous sens, que la pianiste a relevé haut la main ce défi de virtuosité hors du commun. La salle, parcourue d'un immense frisson admiratif, s'est levée d'un bloc, lors du dernier accord plaqué.
Après un entracte marqué au son de la pluie qui tombait alors à verse, les spectateurs ont accueilli favorablement la douce symphonie de Brahms. Qualifiée d' « Idyllique, pastorale et truffée de mélodies chantables », cette pièce a été consacrée au fil de l'Histoire. Tel que l'a lui-même écrit Brahms au critique viennois, alors qu'il la composait : « Cette pièce vous paraîtra si exquise et joyeuse que vous penserez que je l'ai écrite spécialement pour vous, ou plutôt pour votre jeune épouse. » En effet, la nature chaleureuse et détendue de l'œuvre est plus ou moins due au charme bucolique du sud de l'Autriche. Pourtant, les critiques n'ont pas toujours été aussi tendres envers cette pièce. Ainsi, lorsqu'elle a été présentée la première fois à Vienne, en 1877, le public a été beaucoup moins enthousiaste... Les critiques ont alors écrit : « Elle manque d'un sens du magnifique », ou encore « Elle ne se distingue pas par son inventivité »...
Ainsi, comme plusieurs grandes œuvres, certaines ne sont pas comprises ou appréciées à leur juste valeur au début. C'est le jugement de l'Histoire qui les rejettera ou les consacrera. Dans le cas de Brahms, elle a résolument passé le test de la pérennité. Son caractère paisible, agréable, évoque les vents chauds et les grands champs de la campagne, arrosés de soleil. Une gaieté chaude, tranquille, comme un mois de juillet agréable, s'en dégage. Pour toutes ces raisons, cette pièce estivale était un excellent choix du Festival de musique classique de Lanaudière.
Encore une belle soirée passée au Festival de Lanaudière. Rendez-vous l'an prochain, pour une autre superbe série de concerts!