Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
La célèbre comédie musicale Mean Girls, adaptée du film culte de 2004, est présentée cette semaine à la Salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts à Montréal.
J’ai eu le plaisir d’assister à la première mardi soir et je vous assure que cette production de Broadway Across Canada vaut le détour, surtout si vous cherchez une sortie culturelle qui plaira à vos ados.
Dès les premières notes, on est transporté dans l’univers impitoyable d’un lycée d’une petite ville près de Chicago, dans l’Illinois.
Cady Heron, 16 ans, fraîchement arrivée de la savane africaine, éduquée à la maison par ses parents biologistes, tente de s’adapter au quotidien d’une école secondaire. Elle devra particulièrement naviguer à travers la jungle sociale des « Plastiques », trio de filles qui font la loi, dirigé par la redoutable (et magnifique) Regina George.
Maxime, ma jeune accompagnatrice, familière avec le film de 2004, a été conquise par cette adaptation qu’elle a trouvée « très ressemblante » à l’original tout en appréciant son énergie contemporaine. Elle a ri, s’est exclamée à plusieurs reprises, preuve que le spectacle touche directement sa cible.
Le livret de Tina Fey (également scénariste du film original) reste fidèle à l’œuvre source tout en y ajoutant une dimension musicale entraînante.
Permettez-moi ici un avis : le remake de genre comédie musicale porté au cinéma en 2024 est loin d’avoir autant de prestance que ce à quoi nous avons assisté !
Au-delà du divertissement, Mean Girls aborde avec justesse et humour des thématiques qui résonnent fortement chez les adolescentes et les adolescents : l’amitié, l’intimidation, l’image corporelle, la pression des pairs, la diversité, l’identité sexuelle, la cruauté entre filles, la séduction, l’intégration dans un nouvel environnement, la dynamique avec les profs et les parents…
Mais surtout, la comédie musicale démontre brillamment le côté sombre de la popularité à tout prix et la superficialité des relations qui en découlent.
Katie Yeomans campe une Cady Heron convaincante, évoluant rapidement du statut de nouvelle élève naïve à celui de « Plastique » en devenir.
Maya Petropoulos, dans le rôle iconique de Regina George, déploie un charisme glacial qui fait mouche, particulièrement lors de son interprétation puissante de World Burn.
Mention spéciale également pour Alexys Morera (Janis) et Joshua Morrisey (Damian) deux jeunes, en marge des autres élèves. Le duo nous raconte l’histoire avec humour et sensibilité en plus d’offrir des performances vocales remarquables et de danser avec aisance.
Les chorégraphies, bien qu’elles semblent simplifiées par rapport à la production originale de Broadway, restent efficaces et énergiques.
Le troisième numéro Where Do You Belong illustre le moment où Janis et Damian font visiter le collège à Cady. Ils se retrouvent à la cafétéria pendant l’heure du dîner, à travers tables et faune étudiante. La chorégraphie inclut un passage marquant où les artistes utilisent leurs plateaux rouges pour créer un rythme percussif, rappelant le célèbre Cup Song. À partir de ce numéro créatif et énergique, je suis entrée dans l’univers du North Shore High School pour n’en ressortir que 2 heures plus tard !
Stop est particulièrement réussi avec certains artistes qui troquent leurs espadrilles pour des souliers de claquettes, tout comme les séquences d’ensemble qui témoignent d’une belle cohésion entre les danseurs et les danseuses.
La scénographie moderne est efficace : elle repose sur d’impressionnants panneaux DEL et des projections vidéo synchronisées avec la musique et les déplacements des artistes sur scène. Ces effets transportent le public rapidement de la cafétéria à la chambre de Regina en passant par les classes et les couloirs de l’école et maintiennent un rythme effréné tout au long du spectacle, sans temps mort ni longueur.
L’orchestre, bien que réduit, installé dans la fosse, apporte une dimension vivante à la musique de Jeff Richmond. Si les chansons ne sont peut-être pas aussi mémorables que celles d’autres comédies musicales célèbres, on retiendra Apex Predator, Revenge Party ou Sexy (avec une interaction hilarante avec le public) comme étant des moments de pur divertissement.
Cependant, même assise à l’avant du parterre, je trouvais parfois que le volume des micros des chanteurs et des chanteuses était un peu bas par rapport aux instruments. Était-ce audible au troisième balcon ?
Autre chose : la production étant présentée exclusivement en anglais, sans surtitres, il faut maîtriser la langue pour saisir toutes les subtilités des dialogues et des paroles. Cependant, l’intrigue reste suffisamment accessible pour qu’elle soit suivie sans entendre ou comprendre tous les mots.
Mean Girls est un spectacle coloré, rythmé et très divertissant qui saura plaire tant aux adeptes du film original qu’à celles et ceux qui le découvrent.
Emmenez vos adolescentes (et même les adolescents !) voir cette production qui parle leur langage. Cette sortie suscitera peut-être des discussions sur les dynamiques sociales à l’école et les pressions auxquelles font face les jeunes aujourd’hui.
Ah, j’oubliais : portez du rose en référence aux vêtements des « Plastiques » ; ça vous permettra de vous immerger davantage dans l’ambiance et l’univers de ces méchantes ados !
Après le succès de Mean Girls, et d’autres comédies musicales qui sont passées dans cette salle, j’ai hâte de voir ce que nous offrira la programmation à venir de Broadway Across Canada. J’ai déjà mis à mon agenda Hamilton, la prochaine sur la liste, présentée dès le 19 août.
Mean Girls est installée jusqu’au 27 avril à la Salle Wilfrid-Pelletier, avec des représentations en soirée et deux matinées le week-end.