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Le 2 avril dernier, Carmina Burana a fait vibrer les murs de la Maison Symphonique de Montréal! Une fougue, une passion et une énergie incroyables. Tout un concert, présenté par Mundia Productions. Cette entreprise nouvellement créée est dirigée par Louis Lefebvre, qui est également président du Choeur philharmonique du Nouveau Monde.
Les gens qui ont pu assister à ce concert mémorable savaient qu'ils étaient de facto de grands privilégiés! En première partie, nous avons eu droit à la « Rhapsodie hongroise no. 15 pour deux pianos », de Franz Listz. Composée en 1853, cette pièce fait partie d'un ensemble de 19 rhapsodies hongroises, basées sur des thèmes folkloriques hongrois et réputées pour leurs grandes difficultés techniques. C'est avec brio que les deux pianistes italiens invités, Gianluca Luisi et Lorenzo Di Bella, ont rendu cette pièce magnifique et difficile dans toute sa splendeur. C'était vraiment impressionnant de voir ceux-ci jouer une même partie de la pièce dans un synchronisme parfait. Ce sont de très grands musiciens!
Une pièce plus contemporaine, la « Sonate pour deux pianos et percussions », de Béla Bartok (1881-1945), a suivi. C'est une pièce étonnante – comme toutes celles du compositeur, à mon avis – qui allie précision et dynamisme musical. Le choix de Bartok d'associer exclusivement « piano et percussions » dans une même œuvre est en soi original. Ici, la mélodie des deux pianos est entrecoupée des sons rapides et secs des percussions qui lui répondent, faisant alterner ainsi le discours entre les instruments.
Après l'entracte, les gens se sont installés pour déguster la pièce de résistance: le majestueux « Carmina Burana », de Carl Orff, joué comme jamais on ne l'avait entendu. Et que la fête commence... Mais avant de vous décrire tout cela, voici quelques indications sur son compositeur.
Le créateur derrière Carmina Burana
Carl Orff est né en Allemagne à la fin du XIXe siècle, et est mort en 1982. Bien qu'étant un musicien contemporain, son œuvre Carmina Burana (la plus connue), s'est installée dans le répertoire classique international. N'ayant jamais suivi de formation en composition, il a pourtant publié ses premières œuvres dès l'âge de 16 ans, après avoir étudié seul les grandes œuvres classiques. Ses premières compositions sont fortement inspirées des compositeurs traditionnels allemands, tels que Richard Strauss. Toutefois, il développa son propre style rapidement.
Dans les années 1920, Orff mit au point une philosophie et une méthode unique d'apprentissage musical, surnommée Elementary Musik. Celle-ci, inspirée par les muses grecques des Arts, encourage l'unicité entre la musique, la danse, la poésie et le théâtre. Il a enseigné cette philosophie à l'école Günther jusqu'à sa mort. L'union de tous ces arts explique probablement le côté théâtral et amusant dont ont fait preuve les solistes, au cours de leur prestation de Carmina Burana, lundi dernier. Ainsi, à la fin de leur prestation musicale, le baryton Jeffrey Carl, le ténor Pascal Charbonneau et la soprano Ania Hejnar ont esquissé quelques mouvements théâtraux, afin d'illustrer le propos de leurs chants. Le public en a été amusé et ravi.
Carmina Burana, composée en 1936, fait partie d'une trilogie intitulée Trionfi. C'est une célébration de l'esprit humain par l'accomplissement de l'équilibre. Elle est remarquablement représentée par la roue de fortune, soit le destin, ce mouvement circulaire omniprésent au début et à la fin de l'oeuvre. Pendant le chant de « O Fortuna », les éclairagistes du spectacle ont voulu appuyer cet élément en projetant à travers la salle des ronds de lumière en mouvement rotatoire sur les spectateurs. Cela a donné un air de fête et de joie au concert! Carmina Burana est un très grand opéra, fortement influencé par le style de Stravinsky, qui possède des influences de la Renaissance et du Baroque. Cette œuvre vive et étonnante est écrite sous forme de conversation, où des périodes plus douces alternent avec des réponses rythmiques puissantes et fortes. Les complexités rythmiques, associées à cette « conversation » entre les différentes parties de l'oeuvre, suscitent, chez le spectateur, une attention soutenue, étonnée et ravie.
Frissons et plaisir
Cette cantate magnifique, sous la direction de maestro Michel Brousseau, a créé de grands moments de plaisir et d'émotion. Chanté par les quelque 200 choristes de la Société philharmonique du Nouveau Monde, trois solistes de renom, et appuyé musicalement par deux pianos et un orchestre à percussions, il a donné des frissons à l'audience.
Assise à la première loge, avec une vue imprenable sur la scène, j'ai éprouvé de grands moments de joie et de plénitude tout au long de la représentation. Je me disais qu'il existe parfois, dans la vie, des moments de pure grâce comme celui que je vivais. Bien entendu, la foule s'est levée et a applaudi à tout rompre, pour exprimer sa reconnaissance. Merci à Louis Lefebvre, à Nicole Belecque et à tous les artistes de cette production pour toute cette beauté. Vous pouvez suivre les prochains concerts de Mundia Productions, juste par ici.