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Ça faisait longtemps que je n’avais pas vu d’annonce concernant un spectacle de Jean-Marc Parent. Je ne suis pas à proprement parler une admiratrice, ce qui est le contraire de la salle comble du Théâtre Juste pour rire de Bromont. Mais l’homme m’intrigue, comme l’affiche du nouveau spectacle, avec un signe de paix et un papillon bleu. Que va bien pouvoir nous raconter Jean-Marc Parent au sujet de l’Utopie, le titre de la tournée qui s’amorce?
Je me rends à Bromont avec quelques attentes, je dois l’avouer. Je suis surprise de constater le stationnement déjà plein à notre arrivée. Jean-Marc Parent remplit toujours ses salles d’un public qui le suit et le connaît.
Le spectacle commence par des allures d’hypnotiseur : jeux de lumières, grands voilages qui habillent la scène, musique de chœur d’hommes un peu glorieux, un peu dramatique. Dans ce décor chargé, c’est humblement que Jean-Marc Parent arrive sur scène, simple, les mains dans les poches, contrastant avec ce que l’introduction annonce.
Et dès les premiers mots, il tape (virtuellement) sur la gueule des transports en commun… De longues minutes de malaise où on se fait servir l’utopie non pas dans sa beauté, mais dans le jugement qu’on fait de celle des autres. Tout y passe : bus, vélo, environnement, voitures électriques.
Je ne ris pas du tout. Je suis atteinte dans mes valeurs et je prévois une soirée fort longue. Et tout à coup, LE Jean-Marc Parent apparaît.
Le conteur
Après avoir joué au moralisateur de façon peut-être trop chorégraphié, Jean-Marc Parent s’engage dans ce qu’il fait de mieux : raconter. Quelques secondes seulement de mise en situation (sur l’apnée du sommeil plus exactement, ou l’homme éléphant) suffisent à réveiller nos sourires, déclencher de beaux rires dans toute la salle qui nous contaminent, nous gagnent et ne nous quitteront plus de la soirée.
Il nous amorce en nous expliquant qu’ « une nausée d’hypocondriaque, c’est comme si j’avais trois organes d’éclatés », il nous terrasse quand il nous dit que quand il se regarde dans le miroir, ce qu’il voit, c’est un tuyau de sécheuse, et les rafales de rires se poursuivent quand on lui demande d’identifier un dentier aux objets perdus : « Ça m’prendrait une tête autour des dents! »
Un tour de force quand même que de faire rire aux larmes toute une salle, pendant près de deux heures et demie! On reconnaît bien là Jean-Marc Parent. Ce qu’il fait de mieux, c’est nous raconter des histoires, parfois abracadabrantes, mais toujours à forte résonance humaine. S’il est le héros (ou la victime) de ses histoires, reste qu’on s’y reconnaît tous, absolument tous. En riant de lui gentiment, c’est de nous qu’on rit. Et on rit de bon cœur.
Quand il nous parle de ses amis particuliers, il nous dit « ces gars-là, y’ont des histoires! c’est comme un livre. » Comme toi, Jean-Marc. Comme toi.
Miser sur une valeur sûre
J’ai voulu aller voir Jean-Marc Parent à cause de son affiche, de l’utopie, du signe de paix. Mais c’était une bien fausse représentation. Vous devez aller voir Jean-Marc Parent parce que c’est Jean-Marc Parent! Il est la marque de commerce de son spectacle. Ses fans l’ont bien compris : il se déplacent, connaissent ses aventures, retournent le voir. Parce qu’on veut l’entendre raconter, avec les détails d’un inspecteur, les moments les plus cocasses de la vie quotidienne.
Vous vous rappelez quand il rassemblait des foules avec l’heure JMP? Il est sans doute meilleur encore. Il a une maturité qui lui permet de rire autrement de ses travers, qu’il nous présente en spectacle : un pessimiste, un grand enfant, un hypocondriaque, un snowbird.
On a ri à en avoir mal aux joues mercredi dernier. Et après ce spectacle extrêmement généreux, le pessimiste anti-utopie du début aurait pu revenir râler après les pistes cyclables qui ressemblent à une ligne en pointillée parce qu’elles sont sans cesse interrompues. Il aurait pu comparer la vitesse de construction des ponts aux États-Unis à l’utopie de penser qu’un jour, le nouveau pont Champlain sera terminé, ou rire ouvertement de notre manie de nous gaver de vitamines Pierrafeu alors que sans ça, une tortue a un système immunitaire qui lui permet de vivre jusqu’à 600 ans. Il nous aurait répété qu’il est « plus pessimiste que tout l’monde », et on en aurait ri. Parce que JMP réussi à nous faire mieux rire de nous-même.
En tournée partout au Québec, pour toute l’année à venir. Pour plus d’information, cliquez ici.