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Depuis le 25 mai dernier, le site Marguerite-Bourgeoys propose de redécouvrir le mythe de l’Arche de Noé à travers les yeux de Claude Lafortune. Construite entièrement avec du papier, l’exposition présente animaux et humains, prêts à embarquer dans la célèbre Arche de Noé. Une merveilleuse histoire de marin qui célébre les 250 ans de la reconstruction de la Chapelle Bon-Secours, autrefois surnommée la Chapelle des marins.
Le directeur du site Marguerite-Bourgeoys et ami de Claude Lafortune nous en parle.
« Tout le monde le voit, mais personne ne sait vraiment où c’est [à propos du nouveau site Marguerite-Bourgeoys]. »
Depuis qu’il est à la direction du site, Jean-François Royal s’est donné pour mission de dépoussiérer entièrement le site. Fondé en 1675 par une congrégation de religieuses dynamiques et visionnaires, l'endroit a aujourd’hui du mal à se détacher de cette étiquette. Peu de Montréalais le savent, mais ce qu’on appelle le site Marguerite-Bourgeoys se révèle être un ensemble de bâtiments complexes constitué d’une chapelle historique, d’un site archéologique, d’un musée, ainsi que d’un belvédère!
Ayant à coeur la modernisation du site et sa redécouverte par le public, le directeur a d’ailleurs commencé son mandat en changeant l’intégralité du parcours. Aujourd’hui, une numérisation extérieure et intérieure de la Chapelle a été lancée dans l’optique d’offrir aux visiteurs une expérience de réalité virtuelle pour « faire entrer la modernité dans cette ancienne chapelle. »
Mais avant la concrétisation officielle du projet, Jean-François Royal a choisi d’offrir aux visiteurs une exposition hors du commun installée dans le musée Marguerite-Bourgeoys : l’Arche de Noé selon Claude Lafortune.
Pour la petite histoire, le quai d’embarquement papier est né de l'amitié entre Jean-François Royal, à l’époque directeur du musée des religions du monde (actuel musée des cultures du monde) et Claude Lafortune, artiste-papier et animateur télévisé.
Avec déjà quelques animaux sous sa manche, il décide de créer - uniquement avec du papier - le conte universel du déluge. Une histoire particulièrement intéressante pour le musée sachant qu'elle est présente dans les trois religions monothéistes. Le mythe porte d'ailleurs un beau un message d’espoir : « Noé, c’est une légende qui unit, une histoire de seconde chance dont on a bien besoin aujourd’hui » nous dit Jean-François Royal.
En prenant pour thème le déluge de Noé et pour matériau le papier, l’exposition aborde avec beaucoup de poésie les défis très actuels liés aux dérèglements climatiques. L’histoire de l’arche nous rappelle la disparition exponentielle des espèces qui nous entourent, quant le matériel nous enjoint à questionner notre dépendance à la (sur)consommation éphémère et à la nécessité de recycler. Parmi la ribambelle d’animaux, une colombe blanche offre son plumage aux visiteurs et recueille des paroles qui en disent long sur le ressenti général et le besoin de changement: « on remarque que beaucoup de gens nous parlent d'écologie, de surconsommation ou encore du capitalisme. »
Il ne s’agit pas pour autant de décourager les visiteurs: ils pourront surtout admirer l’époustouflante précision de chacune des sculptures. Aras, girafes, humains, lions, souris, singes… sont tous issus de la main magique de Claude Lafortune, qui, à 80 ans continuait d’être autant passionné qu’à ses débuts. Cette fois-ci abritée par le site Marguerite Bourgeoys, l’exposition est également une charmante façon de rendre hommage à un artiste - décédé en 2020 - qui aura bouleversé le paysage plastique du Québec avec sa grande lubie du papier!
L’exposition l’Arche de Noé selon Claude Lafortune est présentée au musée Marguerite Bourgeoys jusqu’au 17 mars 2024.