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Le festival international de films Fantasia est de retour en force pour célébrer sa 25ème édition avec une formule hybride. Depuis le 5 août et jusqu'au 25, les cinéphiles peuvent découvrir des œuvres dans le confort de leur salon ou bien en salle au cinéma du Musée ainsi qu’au cinéma Impérial. Dédié au cinéma de genre, le festival offre une variété d'œuvres provenant des quatres coins de la planète avec 110 longs-métrages et plus de 200 courts-métrages. Compte-rendu critique de trois des films présentés cette semaine.
Midnight in a Perfect World de Dodo Dayao (Philippines) - Section Camera Lucida
Midnight in a Perfect World met en vedette un groupe de jeunes adultes qui, après une transaction de drogues sous haute tension, doivent trouver refuge alors que la ville de Manille (Philippines) est plongée dans la noirceur. C’est alors qu’ils vont se retrouver dans un abri aux allures labyrinthiques et aux capacités surnaturelles.
Reprenant certains codes du film de science-fiction et d’horreur, le tout dans une atmosphère complètement surréaliste, ce deuxième long-métrage de Dodo Dayao utilise le cinéma de genre afin d’évoquer le passé trouble du pays sous le régime de Ferdinand Marcos où les couvres-feux étaient fréquents. Il est difficile de ne pas y voir un parallèle avec la présidence de Rodrigo Duterte des cinq dernières années. Ici, l’horreur s’ancre dans la peur et la paranoïa des autorités. À plusieurs reprises, les personnages s’inquiètent que les forces policières puissent rôder dans les rues assombries. Des gens disparaissent, certains sont aux prises avec des idées suicidaires alors que d’autres se tournent vers la drogue pour échapper à la réalité.
Bien que l’atmosphère du film réussit à faire ressentir une forme d’horreur profonde et introspective, Midnight in a Perfect World tombe parfois dans l’excès en reprenant certains codes plus classiques du cinéma d’horreur comme les jump scares. En elles-mêmes, ces séquences sont mises en scène de façon respectable, mais elles détonnent du reste du film et viennent briser l’atmosphère surréelle qui est présente continuellement.
Somme toute, Midnight in a Perfect World reste une expérience très agréable et forte en tension.
Midnight in a Perfect World est disponible en ligne du 5 au 25 août.
Baby, Don’t Cry de Jesse Dvorak (États-Unis) - Fantasia Underground
Écrit par la tête d’affiche du film, Zita Bai, et réalisé par Jesse Dvorak, Baby, Don’t Cry revisite le coming-of-age d'une façon sombre sans compromettre sur sa sensibilité. Le film présente le quotidien d’une jeune immigrante chinoise de 17 ans, Baby, alors qu’elle tombe amoureuse d'un jeune délinquant dans la vingtaine, Fox. Évidemment, la route qui les attend ne sera pas sans embûche.
Malgré son apparence, Fox fait face à des problèmes d'alcoolisme et semble être sans domicile fixe. De son côté, Baby doit prendre soin de sa mère à elle seule, alors qu'elle l'abuse verbalement et sombre lentement dans la folie. Ce ne serait toutefois pas un film de la section Underground de Fantasia sans quelques éléments de fantastique ou quelque peu trash. Par exemple, la mère Baby a des oreilles de cochons et couine lorsqu'elle crie après sa fille. Baby a aussi une fascination morbide pour filmer tout ce qui bouge, que ce soit la vie privée de ses camarades de classe ou les souris mortes qu’elle réussit à piéger.
Ces éléments qui ne font pas partie du coming-of-age classique se rapportent tout de même à celui-ci puisqu’ils sont un moyen pour le personnage de Baby d’exprimer ses traumatismes. Toutefois, les différentes pistes explorées par le film finissent par le rendre inégale. En particulier, les scènes entre Baby et sa mère qui semble sortir tout droit d’un autre film.
Malgré son approche particulière et intéressante, Baby, Don’t Cry n’a su réellement me captiver dans son ensemble. Les quelques scènes marquantes sont celles où la sensibilité surplombe la noirceur, où Jesse Dvorak réussit à capter l’humanité de ses personnages malgré la perversité ou l’intolérabilité de la situation. Pour le reste, ce qui en ressort est plutôt de surface.
Baby, Don’t Cry est présenté en ligne ce vendredi, 13 août, à 9h00.
King Knight de Richard Bates (États-Unis) - Sélection 2021
Faisant partie de la sélection officielle, King Knight est une comédie aux allures atypiques. Le film met en scène un groupe de satanistes qui promeuvent de saines relations et où la communication est clé. À la tête de ce groupe, un couple, Thorn et Willow, qui semble avoir une réponse à tous les questionnements et mésententes au sein des membres. Toutefois, le passé de Thorn, Thornton de naissance, finit par le rattraper alors que sa femme découvre qu’il était un jeune populaire et fut aussi président de classe au secondaire.
C’est grâce à la distinction entre l’apparence et la réelle dynamique au sein du groupe et que l’aspect comique du film rayonne. Les personnages sont caractérisés et balancés de façon à dynamiser chaque scène où ils sont tous réunis. Malgré cela, j’ai trouvé que le film poussait souvent ces gags un peu trop loin, créant un temps mort dans certaines scènes. De plus, le cinéaste a fait le choix d’insérer des séquences de style montage entre la plupart des scènes qui ralentissent le film sans qu’on puisse en retirer grand chose. Le quotidien des personnages est beaucoup plus intéressant que l’aventure que Richard Bates propose. King Knight aurait probablement bénéficié d’être adapté avec un format télévisuel à la What We Do in The Shadows.
À la défense du film, de nombreux gags m’ont sincèrement fait rire, mais, dans son ensemble, il rate sa cible.