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C’est le 11 septembre que sort au Québec le road-movie belge Lola vers la mer porté par les comédiens Benoît Magimel et Mya Bollaers. Déjà présenté à Montréal dans le cadre du festival Cinémania, ce film retrace les liens familiaux d’une jeune transgenre au parcours chaotique qui cherche à entamer sa transformation physique. La question de l'identité de genre est encore un sujet de société très peu traité au cinéma, alors que le réalisateur Laurent Micheli nous livre en toute simplicité le drame de Lola vers la mer.
Lola vient d’avoir 18 ans et a officiellement coupé les ponts avec ses parents depuis plus de deux ans. Elle est obligée de revoir son père lors de l’enterrement de sa mère. Ce dernier, magistralement interprété par Benoît Magimel, n'épargne rien à sa fille, refusant clairement sa transidentité et en l’accusant d’être la cause du décès de sa mère. Les liens semblent irrémédiablement coupés entre ces deux-là. Chacun souffre de l’incompréhension de l’autre.
Mais parfois les fantômes interviennent dans la vie des mortels comme facilitateurs. Le père et la fille se retrouvent alors malgré eux dans un improbable road-trip pour aller répandre les cendres de celle qui les tient liés. Au gré des rencontres, Philippe, le père et Lola, la fille vont se redécouvrir. Les ficelles sont parfois un peu grosses et l’on imagine rapidement que ce voyage sera en fait une sorte de thérapie familiale où chacun va vider son sac. Pourtant, le réalisateur, Laurent Micheli, ne tombe pas dans l’écueil de la fin facile et n’offre pas toutes les clés de cette relation complexe au spectateur lors du dénouement.
Comme le souligne le réalisateur Laurent Micheli, les personnes transgenres sont quasiment inexistantes au grand écran, d’où son choix quasi politique de retenir une comédienne trans pour le rôle de Lola.
Lola est un personnage renfermé qui n’attend plus rien du monde conventionnel. Elle ne semble pas surprise ou peinée par le rejet dont elle est la cible à plusieurs reprises. Elle va néanmoins s’ouvrir de façon souvent brutale à un père qui finira lui-même par faire part de ses propres craintes et de ses incompréhensions face à la transformation de son fils en fille.
Le personnage interprété par Mya Bollaers sortira rayonnant de ce voyage. Pourtant, à plusieurs égards, Lola aurait mérité de bénéficier d’un peu plus de nuance et de moins de maladresse de jeu. Cette première expérience au grand écran pour Mya Bollaers est évidemment comparée à l'immense talent de Benoît Magimel dont le jeu, tout en subtilité au fil de l’histoire, fait probablement un peu d’ombre à la jeune comédienne.
Lola vers la mer est un film simple et efficace à la trame sonore épurée, voire inexistante par moment avec un montage sec appuyant la dureté de la situation dans laquelle se trouve Lola. C’est un film qui en appelle d’autres sur ce sujet et qui essuie les plâtres, sans fioritures, sur la culture transgenre.
À découvrir dans toutes les bonnes salles du Québec dès le 11 septembre.