Dimanche 5 octobre, le Piknic Électronik a accueilli NTO, figure majeure de la techno mélodique française, pour une date de sa tournée nord-américaine.

En ouverture, Molyness, DJ et productrice marocaine installée à Montréal, a lancé la soirée avec un set tout en progression, mêlant percussions, nappes électroniques et mélodies envoûtantes. Son style, à la fois énergique et sensible, a tout de suite capté le public et a installé l’ambiance.

NTO fait partie de ces artistes qui ont façonné la techno mélodique française. Depuis plusieurs années, il trace sa route avec un son reconnaissable : des montées lentes, des mélodies pleines d’émotion et une énergie toujours maîtrisée. Après son album Apnea, il a poursuivi avec Forever Friends, un projet en duo avec le pianiste Sofiane Pamart. Ensemble, ils ont mêlé piano et techno, douceur et tension, pour créer une musique qui fait autant danser que voyager.

Une techno qui raconte

Quand NTO est arrivé derrière ses platines, on a vite compris qu’il ne venait pas juste pour faire danser. Sa musique avançait comme une histoire, avec ses débuts calmes, ses montées, ses pauses, ses relances. Chaque morceau avait une structure claire, presque cinématographique. On a senti qu’il construisait quelque chose, qu’il emmenait la foule quelque part.

Pas besoin d’en faire trop, tout était dans le contrôle. Les transitions étaient fluides, les mélodies s’enchaînaient naturellement. Le public ne subissait pas le rythme, il le suivait. On ne parlait plus seulement de techno ici, mais d’un vrai récit sans paroles, une façon de raconter, par le son, des émotions qui changeaient sans qu’on s’en rende compte.

Une musique à vivre autant qu’à écouter

Ce qui a marqué ce soir-là, c’est sa façon d’installer l’émotion sans en faire trop. Il a fait monter l’intensité petit à petit, comme une respiration. Chaque montée, chaque drop semblait pensé pour créer une sensation. Sa musique avançait doucement, puis prenait toute la place.

Sur scène, ça s’est ressenti. Le public a dansé, mais a aussi écouté. Il y avait quelque chose d’humain dans ses sons, une chaleur qui a relié les gens entre eux. Ce n’était pas une simple performance, c’était une expérience qu’on vit ensemble, entre tension et relâchement.

Même au milieu d’une foule serrée, il y a eu des moments où on avait juste envie de fermer les yeux. C’est ça, la force de NTO : sa techno fait danser, mais elle rapproche aussi. On s’est retrouvé à partager un moment presque intime, au milieu des basses. Une vraie bulle collective, à son image.

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