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Quand une production réussit à marier la sensualité, l’humour et une virtuosité technique à couper le souffle, on ne peut que s’incliner. La nouvelle mouture de la comédie musicale CHICAGO, présentée par Juste pour rire, est de cette trempe. J’ai eu la chance d’assister à la première au Théâtre St-Denis et je peux vous le dire sans hésiter : c’est mon top 1 des comédies musicales présentées jusqu’à maintenant sur cette scène mythique.
Un spectacle grandiose, électrisant et d’une justesse implacable, qui nous laisse tout simplement sans voix.
Ce classique de Broadway nous plonge dans le Chicago des années 1920, à une époque où le jazz résonne et où les scandales font la une.
On y suit Roxie Hart, une artiste de cabaret qui rêve de gloire. Lorsqu’elle tue son amant, elle se retrouve en prison aux côtés de Velma Kelly, une autre chanteuse de jazz accusée de meurtre.
Manipulées et guidées par le très charmeur et véreux avocat Billy Flynn, les deux femmes apprendront à utiliser le système judiciaire et les médias pour transformer leur crime en célébrité.
C’est une satire brillante et mordante de notre fascination pour la criminalité et la gloire instantanée.
Le succès d’un tel spectacle repose sur les épaules de ses interprètes dont le talent est éblouissant.
La distribution étincelante est menée par Véronic DiCaire dans le rôle de Roxie Hart et Terra Ciccotosto MacLeod dans celui de Velma Kelly. Un duo iconique, puisque les deux artistes reprennent les rôles qu’elles avaient déjà incarnés avec brio dans la production francophone de 2003.
Il faut souligner le parcours exceptionnel de Terra C. MacLeod, une Montréalaise qui a porté le rôle de Velma Kelly sur les plus grandes scènes du monde, y compris Broadway et le West End à Londres. Avoir une artiste de ce calibre chez nous est un immense privilège.
À leurs côtés, on retrouve la chanteuse Mélissa Bédard puissante et juste en Mama Morton, un Michaël Girard qui interprète le charismatique Billy Flynn, et l’humoriste Neev, touchant et drôle dans le rôle d’Amos Hart, le mari bafoué.
Cette production, parfaitement bien huilée et diablement sexy, n’a rien à envier à Broadway.
Cette production rend un vibrant hommage à son génie. Ayant moi-même appris certaines des chorégraphies complexes de Fosse, je peux vous assurer que le niveau d’exécution de la troupe est phénoménal. Les danseurs et les danseuses, en plus de chanter et de jouer la comédie à la perfection, maîtrisent ce style exigeant qui, derrière son apparente facilité, demande un travail acharné sur chaque muscle du corps.
C’est Chantal Dauphinais, l’une des danseuses de la production de cette année, et aussi de celle de 2003, qui m’a enseigné le style Fosse. Selon elle, la richesse de ce style de danse vient des particularités mêmes de Bob Fosse qu’il a transformées en une signature de génie.
L’utilisation du chapeau viendrait du fait qu’il voulait cacher une précoce calvitie. N’ayant pas l’« en-dehors » nécessaire à tout danseur classique, il a fait de la position inverse, les genoux rentrés, sa marque de commerce. Même ses fameux doigts ouverts seraient une réponse à un professeur de ballet qui le corrigeait constamment sur la position de ses mains. Mais ce qui rend Fosse si brillant, d’après Chantal, c’est que derrière chaque geste, chaque mouvement, il y a une intention, une histoire.
Elle ajoute : « J’entends tous les instruments quand je regarde des chorégraphies de Bob Fosse ». Son style est profondément percussif, un héritage de l’époque de Fred Astaire et Jack Cole.
Cette musicalité se traduit par des « isolations » hors du commun qui sollicitent des muscles insoupçonnés, rendant son exécution incroyablement difficile, même pour les danseurs les plus entraînés. Et je vous assure que la troupe actuelle l’exécute avec une grande virtuosité.
Le style de Bob Fosse se transmet de maître à élève. Chantal m’a confié une anecdote touchante à ce propos. Lors des répétitions, Gary Chryst, le superviseur des chorégraphies de la production originale de New York qui a travaillé directement avec le créateur du style, a révélé ceci aux artistes :
« Bob Fosse et Ann Reinking (la chorégraphe de la production de 2003) seraient fiers de vous. »
Un témoignage puissant de la passion et du respect qui animent ce spectacle. D’ailleurs, Chantal, qui est la doyenne de la troupe, incarne avec une fierté contagieuse le fait que Fosse aimait les danseuses matures « qui ont quelque chose à dire ».
L’une des grandes forces de cette production est sa scénographie.
J’ai adoré le décor, à la fois simple et ingénieux : un grand praticable central qui expose l’orchestre de 14 fabuleux musiciens sur scène, au cœur de l’action. Au lieu d’être cachés dans une fosse, ils font partie intégrante du spectacle, et on peut admirer leur travail. Le directeur musical, David Terriault, participe même activement à certains moments, baguette de côté.
La mise en scène imaginative, reproduction de l'originale de New York par Tània Nordini, permet des entrées et des sorties fluides pour les artistes, créant un rythme qui ne s’essouffle jamais. Benoit Landry est le metteur en scène résident et réviseur du texte québécois.
Avec déjà plus de 60 000 billets vendus, CHICAGO est à mon sens un des événements culturels de l’été. C’est un tourbillon de perfection où chaque tableau est d’une justesse implacable. La danseuse en moi y retournerait encore et encore !
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