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Le programme Portraits de famille, sélectionné pour le Festival Filministes, propose un tour d'horizon saisissant des diverses configurations familiales, qu'elles soient de sang ou choisies. À travers des récits intenses et profondément humains, ces courts-métrages explorent des thèmes puissants : le deuil, la maladie, le vieillissement, la précarité, mais aussi la solidarité et le soutien mutuel dans des contextes familiaux variés. Ces films sont autant de fenêtres ouvertes sur des réalités trop souvent invisibilisées, mettant en lumière les formes de care qui façonnent nos vies et nos relations.
Le court-métrage Makan de Ghanwa Rana offre une réflexion poignante sur les liens de sang et les sacrifices qu’ils impliquent. À travers l’histoire de sa mère, une immigrante pakistanaise en France, Ghanwa raconte le douloureux parcours d’une femme qui se retrouve confrontée à l’exil, la solitude et la barrière linguistique.
Ce film, court, mais d’une profondeur émotionnelle indéniable, illustre les défis de réinventer une famille loin de son pays natal. L’isolement de la mère dans un environnement qu’elle ne maîtrise pas, et la difficulté de transmettre une langue et une culture à ses enfants soulignent la complexité de l’attachement familial lorsqu'il est traversé par les vagues de l'immigration.
De son côté, Le petit panier à roulettes de Laurence Ly met en lumière une situation apparemment banale, mais profondément révélatrice du racisme ordinaire qui se manifeste jusque dans les lieux les plus anodins, comme une épicerie. La mère vietnamienne du film, en lutte pour obtenir des détergents à prix réduit, se trouve dans un contexte où son droit, pourtant légitime, lui est systématiquement refusé.
Cette situation souligne, au-delà des liens de famille biologique, la manière dont les institutions et les personnes, consciemment ou non, peuvent fracturer le tissu familial par des actes d'injustice ordinaire. La résistance de la mère devient une forme de lutte pour sa dignité et celle de sa famille, un acte de résistance qui, paradoxalement, renforce les liens familiaux à travers l’adversité.
Les courts-métrages Corps tannés de Malou Six et Sirènes de Sarah Malléon explorent, chacun à leur manière, la notion de communauté et de solidarité au-delà des liens biologiques. Dans Corps tannés, un groupe de boxeur·euses s'entraîne dans un parc de Marseille, formant une communauté de corps, de gestes et d’émotions.
À travers ces entraînements, le collectif La Frappe devient une famille choisie, un groupe qui s’entraide pour surmonter des épreuves personnelles et collectives. Ce film vibrant capte l’importance de se soutenir mutuellement dans des moments de fragilité, transformant l’entraînement physique en un moyen de résistance contre les difficultés de la vie.
Sirènes de Sarah Malléon, quant à lui, prend une tournure plus métaphorique en suivant Daniel, un père célibataire vivant avec sa fille Soraya sur l’île de la Martinique. Lorsque la jeune fille cherche à invoquer des sirènes pour se faire des amies, le père, inquiet, perçoit cette obsession comme une menace. Ce film explore le lien paternel dans un contexte de crise économique et sociale, tout en mettant en lumière la manière dont, dans des moments de tension, la famille, même avec ses imperfections, reste un socle de protection, un refuge dans lequel on se soutient mutuellement malgré les désaccords.
Dans une approche plus intime et sensorielle, Salut bébé de Sarah L’Hérault nous plonge dans un univers où le care devient un langage à part entière. À travers une esthétique de collage et de dessin, ce court-métrage d’animation met en scène un couple d’amis qui veille sur un nourrisson hospitalisé. L’attachement qui se tisse entre eux et l’enfant dépasse les liens biologiques : il s’agit d’un amour fondé sur la présence, le réconfort et la constance. Ici, la famille ne se définit pas par le sang, mais par la capacité à être là pour l’autre, même dans la vulnérabilité la plus absolue.
As Sacrificadas d’Aurélie Oliveira Pernet nous plonge dans la campagne portugaise où Otilia, une femme épuisée par le travail et le soin constant qu’elle doit apporter à sa mère malade, se retrouve face à une situation insoutenable. Les incendies ravagent la région, mais c’est la chaleur de son quotidien qui semble la consumer.
Le film nous dévoile, avec une simplicité poignante, le dilemme cruel d’Otilia : choisir entre son devoir familial, parfois accablant, et la liberté de vivre sa propre vie. Ce film soulève la question universelle du care, ce lien invisible mais fondamental qui unit les membres de la famille, et la difficulté de maintenir cet équilibre lorsque l’on est confronté à une pression sociale et personnelle accablante.
À travers ces récits, Portraits de famille offre une mosaïque d’histoires où le care, l’entraide et la résilience deviennent des réponses aux défis imposés par la vie. Que ce soit dans l’immigration, les luttes économiques ou les relations intergénérationnelles, ces courts-métrages nous rappellent que la famille, dans toutes ses formes, est un lieu de reconstruction, de soin et d’amour, parfois au prix de sacrifices immenses.
Dans ce programme, le cinéma devient le miroir des réalités sociales et familiales, nous invitant à réfléchir sur les liens qui nous unissent, et sur la manière dont, dans l’adversité, l’amour et la solidarité deviennent des réponses primordiales à la survie.
Retrouvez toute la couverture du Festival Filministes ici.