Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
C'est dans la salle ultra-bondée du Lion d'Or qu'avait lieu, le 10 juillet, la première des quatre supplémentaires du très populaire spectacle Légendes d'un peuple, collectif II.
L'instigateur et créateur de Légendes d'un peuple est l'auteur-compositeur-interprète, Alexandre Belliard, qui s'intéresse depuis toujours à notre histoire collective québécoise, et en particulier aux héros – connus ou inconnus – qui l'ont forgée. Né en 1976, année de la portée au pouvoir du Parti québécois, il semblait prédestiné à porter haut et fort les couleurs de la fierté nationaliste et indépendantiste, aussi bien qu’à en célébrer les héros qui, à travers les siècles de la dure colonisation de la Nouvelle-France, ont apporté leur pierre à l'édifice... À travers toutes les tribulations de notre histoire collective, nous voici donc, en 2017, à célébrer les « légendes » de notre pays, à défaut d'avoir été capables d'en former un, un vrai...
Le collectif II de Légendes d'un peuple réunit sur scène les excellents chanteurs et musiciens que sont Salomé Leclerc (guitare, guitare électrique, voix), Jorane (violoncelle, harpe, voix), Alexandre Belliard (auteur, conteur, chanteur), Daran (guitare et voix), ainsi que Jean-Martin Aussant (piano et voix). L'union de ces cinq talents extraordinaires sur scène, alliée à celui de Yann Perreau comme metteur en scène, donne un résultat époustouflant, un rendez-vous musical et poétique qu'on ne voudrait pour rien au monde manquer. Chacun de ces artistes constitue en soi un monde, une œuvre personnelle qu'ils ont laissée s'épanouir sur la scène québécoise depuis de nombreuses années. Réunis, ils forment les facettes d'un vrai et pur même diamant.
Inspiré par la série Les remarquables oubliés de Serge Bouchard, le projet Légendes d'un peuple a d'abord pris forme à travers l'écrit. Belliard a produit un premier tome, paru en 2012. Puis quatre autres ont suivi, de 2013 à 2016. Chacun des tomes contient un disque de chansons s'apparentant aux poèmes. C'est après avoir vécu un véritable coup de cœur, à la lecture de « Pionnières », un poème de Thérèse Renaud, que Belliard se rend compte qu'il n'a jamais entendu parler de ces héroïnes québécoises. Il décide alors de pousser plus loin sa connaissance de ces pionniers en s'inscrivant en Histoire à l'université. De nouvelles chansons naissent alors dans son esprit. Dès lors, sa nouvelle mission consistera à partager en chansons l'Histoire des francophones d'Amérique. Plusieurs artistes se joignent à lui, au fil du temps. C'est le début d'une belle et longue aventure qui les mènera, lui et ses acolytes, sur les planches de plusieurs scènes québécoises, canadiennes, françaises et même haïtiennes.
Projet rassembleur s'il en est un, Légendes d'un peuple, collectif 1 réunit alors sur scène, en 2014, une douzaine des meilleurs auteurs-compositeurs-interprètes du Québec, à savoir Yann Perreau, Vincent Vallières, Mara Tremblay, Paul Piché, Jorane, etc. Comme quoi, notre histoire commune nous rassemble! La seconde mouture, appelée Légendes d'un peuple, collectif II, présente ses spectacles depuis février 2017.
Le procédé est simple. Chaque chanson rend hommage à l'un ou l'une des héros/héroïnes – souvent méconnus – qui ont construit le Québec, depuis sa fondation en 1608 par Samuel de Champlain. C'est d'ailleurs en honorant ce premier bâtisseur que le spectacle s'ouvre. En suivant un ordre plus ou moins chronologique, Alexandre Belliard nous fait voyager à travers la vie et l'époque où ont vécu ces héros. Ainsi, dans une magnifique interprétation de Daran, on nous présente la chanson « Judith », qui raconte la vie d'un dénommé Marchessault, véritable héros ayant sacrifié sa vie pour les siens, en acceptant d'être exilé aux Bermudes. Pendant trois ans séparé de sa femme, Judith, et de ses enfants, cet époux aimant échange avec sa femme des lettres d'amour empreintes d'honneur et de patriotisme. Dans la chanson « Où tu vas, j'irai », la plume de Belliard nous fait découvrir la première femme québécoise à avoir fait la traite des fourrures. Il s'agit de Marie-Anne Gaboury, qui a décidé d'embrasser la carrière aventureuse de son mari Jean-Baptiste, coureur des bois. Pendant les 95 ans qu'elle a vécu, elle relate une vie passionnée et passionnante de grande aventurière, non exempte, cependant, de difficultés.
Belliard honore ainsi de très nombreux bâtisseurs qui ont forgé notre histoire. Chacun a sa chanson, qui, sous la plume de notre auteur-compositeur, nous le fait découvrir. On pense aussi à Joséphine Bacon qui livre, de sa plume, un poème mis en musique par le même musicien. Elle y raconte de façon très touchante l'histoire de ces centaines d'Amérindiennes violées et tuées. Parmi les autres contemporains, on pense aussi à Pierre Falardeau, avec la chanson « Et la liberté », à Marie Uguay, avec le poème « Marie les ombres », que Jorane interprète magnifiquement à la harpe, avec toute l'émotion qu'on lui connaît...
Plusieurs autres héros ont aussi été honorés, mais la liste serait trop longue pour qu'on puisse tous les nommer... L'idée de ce spectacle est tout simplement géniale, car elle permet aux jeunes et aux moins jeunes de se familiariser avec leur Histoire, qu'ils connaissent très peu. Entre chaque chanson, et dans un langage très simple à la portée de tous, Alexandre Belliard raconte un pan ou une anecdote de notre histoire passée ou contemporaine. Les spectateurs, très nombreux, étaient fascinés et envoûtés par les textes intelligents de Belliard, interprétés de façon magistrale par les voix profondes et aériennes des interprètes. L'émotion était au rendez-vous, parcourant, à fleur de peau, l'échine fière des spectateurs. Les applaudissements nourris et les marques d'appréciation se répétaient à l'envi. Bref, ce fut une très belle soirée.