Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
La canicule et le Festival international de jazz de Montréal (FIJM) battent leur plein dans la métropole québécoise, pour une dernière semaine. Si certains recherchent la chaleur, d’autres, comme l’artiste Moses Sumney, s’éloignent des sujets chauds. Le mardi 3 juillet, l’équipe d’atuvu.ca a bravé un soleil de plomb pour aller prêter l’oreille à quelques bonnes mélodies jazzées qui s’échappaient de la Place des Arts.
Le chapiteau vert
Je n’aime pas particulièrement la Heineken, et d’ailleurs, je trouve ça dommage qu’aucun de nos grands festivals comme les Francos ou encore le FIJM n’offrent pas de bières québécoises. Chaque année, on s’entasse aux Francos pour écouter de la musique de chez nous et on est fier, mais on nous sert des produits d’ailleurs…drôle de paradoxe. Bref, je parle du brasseur hollandais puisque monsieur William Ouellet et son sextet s’exécutaient sous le chapiteau de la grosse multinationale et, pour une fois, je trouvais que la compagnie à la bouteille verte avait fait quelque chose de bien – une tente pour nous protéger du soleil! C’est donc sous un chapiteau avec un verre d’eau gazéifié à la main que j’ai pu combattre la chaleur et assister à une agréable prestation musicale. Je m’initie au jazz : comme tout le monde, je connais les grands noms de Louis Armstrong, Ella Fitzgerald, Norah Jones et j’en passe. Cependant, monsieur Ouellet, je ne le connaissais pas et je ne le connais toujours pas d’ailleurs. Mais à défaut d’avoir rajouté un fan à sa liste, il a rajouté un fan à la liste du jazz. Parce que parfois, c’est ça qui est bien : aller voir de la musique plutôt que d’aller voir un groupe ou une personnalité. Ici, le contenant ne faisait pas d’ombre au contenu. Tout était transparent et c’est pourquoi je préfère couvrir la culture que la politique ! Je regardais des musiciens et je voyais de la musique, c’était une très belle expérience. Ça permet de se perdre et d’ouvrir les yeux sur des sons, des arrangements et des complexités qu’on pourrait ne pas saisir autrement.
Ce que j’ai compris du jazz, du haut de ma naïveté et de ma toute jeune expérience, c’est que c’est un style qui laisse la place aux instruments. Le sextet ou sextuor composé de William Ouellet (contrebasse), Julien Filion (saxophone), Yannick Anctil (clavier), Adam Hébert (trompette), David Lemyre (guitare) et Patrick Bureau (batterie) ont su faire parler leurs instruments tout en gardant un rythme et une cohérence dans ce qui s’apparentait parfois à une « explosion de son ». Cela me faisait penser étrangement à de la course automobile. Les musiciens maîtrisaient parfaitement leur engin et, tour à tour, ils s’imposaient sur la piste de ce qui ressemblait à un Grand Prix. La trompette rattrapait et dépassait le saxophone. Celui-ci ripostait en sortie de gamme et reprenait la tête, mais tombait côte à côte avec la guitare qui, d’accord en accord, grugeait les notes qui le séparait de la victoire. En fond de peloton, il y avait la contrebasse et la batterie qui martelaient le rythme et qui pouvaient, à la moindre erreur des meneurs, remporter le tout ! Ce fut une très belle expérience pour un mardi après-midi !
Une controverse
Comme mentionné en introduction, nous sommes à la dernière semaine de ce grand festival de jazz de renommée internationale. Après 39 ans d’existence, l’événement qui a accueilli des gens comme Ray Charles, Miles Davis et le Pat Metheny Group fait face à sa première polémique. Que l’on soit pour ou contre le tollé qu’a suscité la première de Slāv, il faudra à l’avenir revoir nos façons de traiter les sujets sensibles. Après l’avoir défendue, le Festival international de jazz de Montréal a finalement décidé d’annuler toutes les représentations de la dernière œuvre d’Ex Machina. Il faut dire que les organisateurs n’avaient plus vraiment le choix. Après les manifestations, le départ de Moses Sumney, la pétition de 1500 personnes et la blessure à la jambe de Betty Bonifassi, qui l’a forcé à repousser des représentations, tout indiquait que poursuivre n’était pas une bonne idée. La pièce Slāv était censée être présentée au Théâtre du Nouveau Monde du 26 juin au 14 juillet.
Une dernière journée qui s’annonce festive !
C’est ce samedi 7 juillet que s’achève la grande fête du jazz. Avec ses 39 spectacles différents, cette journée s’annonce mémorable ! Parmi les innombrables artistes présents ce jour-là, il y aura Bobby McFerrin. Pour ceux qui ne le replacent pas, c’est lui qui est à l’origine de « Don’t Worry, Be Happy ». Pour ceux qui ne voient toujours pas, c’est la chanson qui joue lorsque vous appuyez sur un bouton à côté d’un poisson en plastique accroché sur un mur. Monsieur McFerrin sera cette fois-ci accompagné sur scène par David Worm, Joey Blake et le Jireh Gospel Choir. Un spectacle qui promet, et qui sera présenté à la Maison symphonique de Montréal. Il reste quelques places disponibles.