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Suite du prodigieux roman Dis-moi qui doit mourir paru en 2019 à Libre expression, Dis-moi qui doit vivre de Marc-André Chabot nous ramène quelques personnages tant aimés tels Antoine et le lieutenant McGraw neuf mois après la disparition de Sir Chuck.
Antoine est aux prises avec les confidences d’un psychopathe en phase terminale, McGraw avec un tueur en série créatif et visiblement obsédé par les avocats à la défense des criminels. Indignés par l’injustice, nos deux héros risqueront-ils encore une fois leur vie pour rétablir l’ordre ou une quelconque morale judiciaire, aux histoires absurdes auxquelles ils sont mêlés?
L’auteur Marc-André Chabot a étudié en droit, mais c’est comme réalisateur que le public le reconnaît d’emblée. Marc-André a d’abord écrit la biographie Étienne Boulay – Le parcours d'un battant en 2018 aux Éditions Libre expression puis Dis-moi qui doit mourir en 2019. Le livre Dis-moi qui doit vivre reprend le sujet délicat de l’injustice, sujet qui se défend certes, mais qui ramène à l’insondable raison des faits.
La justice a un goût de sang
Antoine vit avec Elizabeth et ils forment un couple heureux et serein. McGraw est amoureux de sa belle Darcy et tout va bien pour eux. Il y neuf mois que Sir Chuck est décédé. Le quotidien est simple et les deux couples demeurent étroitement liés.
Elizabeth est toujours en contact avec une infirmière qui a pris soin d’elle lorsqu’elle était à l’hôpital. Un jour, celle-ci lui confie qu’un de ses patients, un psychopathe en fin de vie, lui a avoué avoir tué une adolescente portée disparue. Elizabeth rapporte ces paroles à Antoine qui lui en parle à McGraw. Le psychopathe a le culot d'avoir demandé l’aide à mourir sans subir de procès pour ses actes criminels et seules les confidences qu’il a faites à l'infirmière sont des preuves de sa culpabilité.
Mais comment prouver ces confidences? Comment prouver que le patient a bel et bien dit ces choses à l'infirmière? Comment juger un homme sur des actes dont personne n’a de preuves? On ne peut que compatir à la souffrance du père qui attend toujours des nouvelles de sa fille et qui n’ose déménager au cas où elle reviendrait…
Antoine peut compter sur McGraw pour empêcher la mort du psychopathe afin qu’il puisse avoir un procès et être accusé formellement du meurtre de la jeune adolescente. Pourtant, l’homme qui a avoué ses actes a aussi le droit d'être défendu, le droit à un avocat. Il a le droit de s’exprimer et d’émettre un doute sur sa culpabilité. Malgré ses confidences (les seules preuves de son acte criminel), ce salaud a le droit de mourir dignement s’il n’est pas reconnu coupable. En plus de cette situation effroyable à élucider, McGraw se retrouve au cœur d’une série de meurtres qui n’a rien de banal. Trois meurtres. Trois avocats.
"On pense que notre tueur punit les avocats et qu'il le fait d’une façon très particulière et très précise. C'est élaboré. C’est compliqué. C'est presque artistique. Il se donne pas ce trouble-là pour rien. C’est comme s’il voulait leur infliger un châtiment physique en lien avec une affaire qu’il leur reproche. Les mises en scène des trois meurtres semblent vouloir répondre à quelque chose."
Chaque meurtre est préparé soigneusement et selon une histoire précise. Le tueur a-t-il eu raison de tuer ces avocats? Qu'a-t-il voulu venger, rétablir, réparer? Les avocats qu’il a tués sont tous maîtres à la défense des droits de criminels notoires. Comment ces professionnels du droit peuvent-ils bien dormir lorsqu’ils défendent des êtres abjects que l’on sait coupables, mais dont les preuves ne sont pas suffisantes pour que justice soit faite? L’impartialité n’existe pas. Nous sommes tous régis par nos valeurs, notre éducation, nos émotions. Les avocats ne font pas exception.
"On fait tous notre job (...) Après, j’imagine qu’il faut juste pouvoir dealer avec l’oeil qui nous regarde du ciel."
Un récit qui suscite des questionnements
Bien que la plume vive et articulée de l'auteur Marc-André Chabot rend ses romans passionnants, on note surtout un souci du détail inégalé dans chaque description des crimes et des endroits où ils ont lieu. Ne vous attendez pas à des histoires hors du commun ou invraisemblables, car la richesse du roman Dis-moi qui doit vivre s’ancre dans la vraisemblance des décors et des personnages.
Chaque lecteur pourra facilement s’identifier aux personnages, chacun d’eux étant monsieur et madame tout-le-monde, des gens qu’on pourrait facilement côtoyer au quotidien. Chaque cas de meurtre peut nous rappeler une histoire entendue, lue, partagée. L’auteur préconise des gens ordinaires qui, touchés par l’injustice, ne peuvent plus que s’indigner.
Dis-moi qui doit vivre est la suite de Dis-moi qui doit mourir, mais peut très bien se lire sans avoir préalablement lu le premier. Il est difficile de décrocher de sa lecture, car celle-ci suscite beaucoup de questionnements en nous; sur quoi basons-nous nos jugements envers les criminels, sur quelles valeurs peut-on juger la justice, qui des avocats à la défense ou des criminels sont les plus fautifs, le jugement moral est-il mieux que le jugement objectif basé sur le droit et les lois?
Dans tout débat judiciaire, il y a un perdant et un gagnant. Le système de la justice est basé sur des requêtes, des lois, sur des preuves données en cour, celles-ci mises au-devant du vécu des personnes impliquées, de l’insoutenable douleur des victimes. Rien à voir avec la vérité, car celle-ci est subjective, morale, intime. L’indignation est maîtresse de l’injustice.
Le principe de la preuve se décrit simplement: Vous devez être en mesure de prouver tout ce que vous dîtes. Ce que vous avancez devant les juges doit se prouver et ce, hors de tout doute raisonnable. Il n’y a pas de place pour les états d’âme; les criminels ont autant de droits que les victimes. Si on peut affirmer que la justice n’est pas "bien faite", comment l’amener à l’écoute du citoyen sans tomber dans le piège de se faire justice?
"(...) J’ai pas à me demander si mon client est coupable ou pas. Moi, je dois juste me demander si t'es capable de le prouver."
Dans la "vraie vie", il y a des vraies victimes, des vraies situations qui nous détruisent, des faits qui ne sont pas prouvables, mais dont on connaît la vérité. Il est utopique de croire en une justice sur terre. Alors qui peut rétablir l’ordre?
Pour en savoir davantage sur le premier roman de Marc-André Chabot, Dis-moi qui doit mourir, cliquez au lien suivant: https://www.atuvu.ca/fil-culturel-actualite-culturelle/actualite-litterature/dis-moi-qui-doit-mourir-de-marc-andre-chabot-lorsquon-ne-supporte-plus-les-injustices
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Dis-moi qui doit vivre
Marc-André Chabot
Éditions Libre expression