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Quelle belle chance ont les amateurs de « musicals » de recevoir, ici à Montréal, des compagnies qui présentent des spectacles dignes de Broadway! En effet, jusqu’au dimanche 1er décembre, à la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts, on peut se délecter de Come From Away, un théâtre musical grandiose présenté à New York depuis février 2017 devant des salles combles. La production fait tellement fureur qu’une troupe canadienne s’est installée en résidence à Winnipeg pendant un mois à guichets fermés pour ensuite se diriger vers Toronto où la demande est aussi forte depuis plusieurs mois.
L’histoire
Vous vous souvenez du 11 septembre 2001? La planète entière s’est arrêtée de respirer…
Quatre attentats-suicides sont réalisés par des membres du réseau djihadiste Al-Qaïda dans le nord-est des États-Unis. Entre 8 h 14 et 10 h03, quatre avions de ligne sont détournés. Deux emboutissent le World Trade Center à Manhattan (New York), un troisième entre de plein fouet dans le Pentagone à Washington et le quatrième s’écrase dans la campagne en Pennsylvanie. Bilan : près de 3000 morts. Évidemment, la conséquence est que l’espace aérien a été complètement chamboulé. Des avions ont dû atterrir à des endroits autres que prévu.
Come From Away raconte un pan de cette histoire. On retrouve 7000 passagers de 38 vols différents dont les plans ont changé. Au lieu d’atterrir à différentes villes américaines, ils ont été accueillis à Gander, sur l’île de Terre-Neuve; à plus de 2000 km au nord-est de New York.
Pendant plusieurs heures, la sécurité étant hautement accrue, ces voyageurs sont restés coincés dans les avions stationnés dans ce grand aéroport international qui servait autrefois de lieu de ravitaillement en essence pour les voyages de longs cours.
Imaginez voir débarquer dans un petit village de 9000 habitants, autant de personnes venues de tous les coins du monde : comment faire pour les accueillir adéquatement? Il faut les loger, les nourrir, les occuper, et tout ça, avec en priorité, la sécurité de tous. Les gens de Gander se sont montrés humbles, gentils, affables et ils se sont tous unis pour aider ces visiteurs imprévus. Avec les moyens du bord, comme on dit, ils ont pris soin de leurs invités.
Les auteurs
Les Canadiens Irene Sankoff et David Hein ont écrit le livret, la musique et les paroles de Come From Away le plus justement possible d’après ce qu’ils ont vu et vécu lorsqu’ils ont visité Gander pour le dixième anniversaire de 9/11.
Au fil des rencontres et des discussions avec un grand nombre de résidents et de visiteurs, revenus en genre de pèlerinage pour le 10e anniversaire, ils ont tenu à dépeindre la façon dont deux groupes d’individus très différents sont devenus un. L’un n’a pas déteint sur l’autre, l’autre n’est pas devenu le premier. Leur vie s’est transformée par l’amitié, la confiance, la musique, les rencontres et les conversations. Des couples se sont formés, d’autres se sont défaits. Des amitiés sont nées qui perdurent encore.
Les personnages de Come From Away sont inspirés par ces gens, par les entrevues réalisées par les auteurs. Jusqu’aux noms donnés aux personnages qui sont un mélange du prénom de l’un et du nom de famille de l’autre…
Somme toute, ils ont réussi à raconter comment un événement qui aurait pu tourner au malheur devient positif et édifiant.
À mon sens, on aurait pu attribuer d’autres titres à ce spectacle : Quand 9/11 devient 9/12 ou Lorsque l’humanité est à son meilleur.
Mise en scène et musique
Malgré un décor plutôt statique (aucun grand déplacement de panneaux) avec une scène tournante, quelques chaises et tables, on est transporté comme par magie dans un avion, un bar, une école, un restaurant… et on s’y retrouve.
C’est comme les personnages : douze acteurs-chanteurs-danseurs interprètent plusieurs personnages de différentes nationalités, religions, groupe d’âge, alternant entre les visiteurs et les résidents. Ils n’ont qu’à ajouter une veste, enlever une casquette, changer leur accent, leur démarche, à être acteurs, quoi, et on comprend qui ils sont. On n’est jamais confondus sur le personnage qu’ils représentent ni sur le lieu où se situe l’action.
Sur scène, de chaque côté et un peu à l’arrière, huit musiciens jouent admirablement. Ils viennent parfois se mêler aux acteurs lors de moments plus entraînants. Leur musique est inspirée d’un mélange de celle de Terre-Neuve et de celles des voyageurs venus de loin. On y reconnaît du celtique traditionnel mêlé à du folk rock. Plusieurs instruments sont utilisés dont l’harmonium, l’accordéon, des violons, des guitares, des percussions, des sifflets et des flûtes qui rappellent l’Irlande…
Au lendemain de cette représentation, j’écoute à répétition la trame sonore et je me sens transportée au sein de cette histoire touchante.
Une production réalisée par des gens primés
Les artistes qui travaillent sur ce spectacle ont été soit nommés soit primés par les prix Tony et Grammy, dont les auteurs Irene Sankoff et David Hein, le metteur en scène Christopher Ashley, la chorégraphe Kelly Devine et Ian Eisendrath, à la supervision musicale et aux arrangements.
Le spectacle en lui-même a remporté plus d’une vingtaine de prix prestigieux, dont le titre de « Meilleure comédie musicale », partout à travers l’Amérique du Nord et le prix Tony de la « meilleure mise en scène d’une comédie musicale ».
Une adaptation cinématographique semble être la suite logique de ce récit qu’il vaut la peine de connaître, tant il nous réconcilie avec la nature humaine, la vraie, la généreuse.
Pour en savoir plus :
Voici quelques liens que j’ai dénichés pour aller plus loin dans le récit et pour vous préparer à assister au spectacle :
• Site officiel de Come From Away
• Smooth, media Australian: The true stories behind hit musical Come From Away
À noter avant d'y assister
Le spectacle d’une durée de 1 h 40 sans entracte file à la vitesse de l’éclair tant on est happé dans l’histoire.
Mais attention : votre niveau d’anglais doit être assez élevé, car les accents de certains personnages sont prononcés. Je suis arrivée à suivre le scénario global malgré mon bilinguisme non parfait, mais j’avoue que j’ai perdu quelques phrases des nombreux dialogues.
Autre mention : ne vous attendez pas à une comédie musicale classique du genre de Cats ou de Kinky Boots; la danse n’est pas ce qui prédomine. Ce qui s’impose, c'est l’histoire de ces femmes et de ces hommes pris malgré eux dans une aventure où les émotions sont à vif. Les chansons, la musique et un peu de danse viennent appuyer le récit.
Les représentations sont en soirée sauf pour samedi et dimanche, où le spectacle est aussi présenté en matinée à 14 h. Jusqu’au 1er décembre à la salle Wilfrid Pelletier de la Place des Arts.