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En ce début d'année 2020, sortait en salles le dernier bébé de Sam Mendes: 1917. Traitant de la Première Guerre mondiale, ce film a attiré l'attention en se méritant les Golden Globes de meilleur réalisateur et de meilleur film dramatique et il est par ailleurs sélectionné dans une longue liste de catégories aux Oscars.
Sam Mendes (réalisateur entre autres de American Beauty, 007: Skyfall, et Les cerfs-volants de Kaboul) rend un honneur certain à ceux qui ont combattu lors de la Première Guerre mondiale en nous offrant un film de guerre unique et particulièrement réaliste. Le scénario co-écrit par Mendes et Krysty Wilson-Cairns est tiré des histoires de guerre que le grand-père de Mendes lui aurait racontées, ce qui explique probablement en partie le réalisme du film. Une oeuvre emplie d’une humanité devant laquelle il est certainement difficile de rester indifférent.
Rarement auparavant on nous avait présenté une vision aussi honnête des soldats de la Première Guerre mondiale, sans héroïsme, sans pitié, sans flafla hollywoodiens. On fait face dans 1917 à une paire de soldats ordinaires auxquels on confie une mission d’apparence impossible: traverser les lignes ennemies pour livrer un message de cessez-le-feu sensé sauver d'une mort certaine près de 1 600 soldats, dont le frère de l'un des protagonistes. Le récit ne tente jamais de présenter ses personnages comme des surhommes, seulement comme des citoyens moyens contraints aux pires conditions, qui gardent avec eux leur humour, leur empathie, leur dignité, malgré le climat apocalyptique qui les enveloppe. Le film est entièrement tourné de manière à créer un faux plan séquence (il ne s’agit pas réellement d’une seule prise), ce qui participe d’autant plus à l’immersion ressentie par le spectateur. Au cinéma, sur écran géant et en surround, cette impression de se retrouver dans les tranchées est saisissante. Celui qui, comme moi, croyait que le choix du plan séquence était un choix esthétique se retrouve fourvoyé, car loin de servir à jouer sur la profondeur dans l’image comme c'est souvent le cas avec le plan séquence, les passages entre espaces exigus et espaces vastes participent à développer notre empathie envers les personnages et invitent le spectateur à partager cette impression de danger qui rôde.
George MacKay dans le rôle du soldat Schofield et Dean-Charles Chapman dans celui du soldat Blake nous offrent des performances minutieusement contrôlées. Si Chapman est si attachant au début du film, MacKay pour sa part présente un jeu subtil et extraordinairement bien maîtrisé, dans un rôle hautement psychologique et comportant très peu de lignes. Je souligne aussi les fugaces -mais tellement efficaces- scènes de Richard Madden (le lieutenant Blake) et de Benedict Cumberbatch (colonel Mackenzie), en plein dans le climax du film, alors que le spectateur ne peut pas s'imaginer que le film puisse encore augmenter en intensité.
Coup de coeur particulier pour ce film, moi qui n'ai jamais spécialement aimé les films de guerre, je suis ressortie du cinéma émue. Je vous conseille de le voir au cinéma pour une expérience complète. En espérant que Mendes saura encore nous surprendre avec d'autres chefs-d'œuvre dans les années à venir.