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Le mardi 14 janvier à la Maison Symphonique, dans le cadre du Festival Schubert, l’Orchestre Symphonique de Montréal célébrait le 85e anniversaire de son tout premier concert donné à l’auditorium de l’école du Plateau, sous la baguette de Rosario Bourdon et la direction musicale de l’illustre pianiste et maestro Wilfrid Pelletier, alors que l’orchestre s’appelait la Société des concerts symphoniques de Montréal. C’est donc pour souligner cette occasion que l’OSM, dirigé par le prestigieux Kent Nagano, nous a concocté ce merveilleux concert anniversaire qui a remporté un vif succès.
Deux chanteurs invités ont rehaussé la soirée de leurs flamboyantes prestations : le baryton allemand Dietrich Henschel et la mezzo-soprano d’origine tunisienne Rihab Chaieb, qui a grandi et a été formée au Canada.
L’OSM a allégrement démarré la célébration avec la jouissive « Ouverture » de l’opéra Le Barbier de Séville de Gioachino Rossini, suivie du « Largo al factotum », célébrissime aria tirée du même opéra et qui a été notablement bien rendue par Dietrich Henschel.
À mes oreilles, la voix de Monsieur Henschel sonnait quelque peu gutturale et contrainte, et au chapitre de la prononciation de la langue italienne, ses o et ses a ont parfois résonné comme des e. Toutefois, sa personnification du barbier Figaro a été fort satisfaisante. À preuve que mon opinion et mes goûts personnels ne font naturellement pas autorité, sa prestation a objectivement séduit l’assistance puisqu’il a été très chaleureusement applaudi et ovationné. Faut dire que j’ai en mémoire de remarquables interprétations, autant vocalement que théâtralement, par des légendes du monde de l’opéra. Cette aria particulière ayant été reprise par à peu près tous les barytons ayant régné, à leurs heures, sur le monde de l’opéra, les points de comparaison sont donc plutôt nombreux.
L’OSM a conclu la 1re partie avec la Symphonie no 3 en ré majeur, D. 200, du très prolifique Franz Schubert. Cette œuvre a été composée en 1815, soit l’année de ses 19 ans durant laquelle il a par ailleurs produit rien de moins que 200 œuvres.
La 2e partie s’est amorcée tout en prestance et en élégance grâce à la séduisante Rihab Chaieb, rayonnante dans sa superbe robe bleu pastel. Sa voix s’est révélée être aussi agile qu’articulée et que volumineuse à souhait. Et quelle théâtralité elle a démontrée! Cette charismatique diva joue aussi bien qu’elle chante…et elle chante magnifiquement bien. Elle nous a offert 14 intenses minutes de ravissement grâce à une très solide interprétation de deux arias de Rossini, soient « Assisa a’ piè d’un salice » d’Otello, et la toujours populaire « Una voce poco fa » du Barbier de Séville.
Incidemment, à propos de « Una voce poco fa », si vous voulez voir et entendre la prestation la plus mémorable qui soit resté gravée dans ma mémoire, je vous invite à visionner la vidéo de la soprano Roberta Peters au sommet de sa forme et de sa gloire. Son extraordinaire interprétation, incluant sa finale aérienne et transcendante, est tout simplement digne d’un rossignol, et évidemment hors de portée d’une mezzo-soprano. Les sopranos coloratures ont le don de faire de cet extrait une inoubliable et grandissime aria de bravoure et de haute voltige. Voyez par vous-mêmes, ici.
Après que la très méritante mezzo-soprano eut savouré chaque instant de sa longue et chaleureuse ovation debout, l’OSM a somptueusement terminé le concert avec la Symphonie no 6 en do majeur, D. 589 composée en 1818 par un Franz Schubert âgé de 21 ans.
Que dire de la prestation de l’OSM sous la gouverne de Kent Nagano? Du bien! Que du bien! Énormément de bien! Mes oreilles, mon cœur, et mes tripes, me disent que L’OSM a surfé sur ces deux symphonies de Schubert avec incontestable brio et maestria. Le lyrisme a été au rendez-vous et a été très efficacement servi par des musiciens chevronnés, inspirés par un chef sachant continuellement tirer le meilleur de ses troupes.
J’ai littéralement plané et vagabondé dans les vaporeux arcanes de mon imagination durant cette magistrale prestation de l’OSM qui m’a semblé être absolument sans faille, et qui a été saluée par un tonnerre d’applaudissements.
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur le baryton Dietrich Henschel et la mezzo-soprano Rihab Chaieb, qui ont déjà des feuilles de route étoffées, libre à vous de consulter leurs sites internet (anglophones) se trouvant respectivement ici et là. Le Festival Schubert se poursuit jusqu’au 17 janvier, et vous pouvez vous procurer des billets pour l’OSM en vous rendant sur son site internet. Tout ce beau et bon monde est également présent sur Facebook.